Un coup de fil surgi du passé, un e-mail énigmatique, qui signe peut-être le retour du plus retors des serial-killers, précipitent le commandant Martin Servaz dans une enquête dangereuse, la plus personnelle de sa vie.
Un professeur de civilisation antique assassiné, un éleveur de chiens dévoré par ses animaux…
Pourquoi la mort s’acharne-t-elle sur Marsac, petite ville universitaire du Sud-Ouest, et son cercle d’étudiants réunissant
l’élite de la région ?
Confronté à un univers terrifiant de perversité, Servaz va rouvrir d’anciennes et terribles blessures et faire
l’apprentissage de la peur, pour lui-même comme pour les siens.
Après le succès de Glacé, déjà traduit dans de nombreux pays, Bernard Minier, le maître des atmosphères sombres et oppressantes, nous entraîne dans une nouvelle intrigue à couper le souffle, qui renouvelle les lois du genre.
BERNARD MINIER est né à Béziers et a grandi dans le Sud-Ouest. Après Glacé, prix du meilleur roman francophone du festival Polar 2011 de Cognac, Le Cercle est son deuxième roman.
Le cercle
Bernard Minier (Auteur) - Roman (broché). Paru en 10/2012
L'interview du dimanche - La Dépêche
Est-ce le succès de Glacé qui vous a donné envie de « reconduire » le personnage du commandant Servaz ?
Non, j'avais déjà en tête le deuxième roman quand j'ai écrit les premières pages de Glacé. J'avais l'intention de garder Servaz ; Je ne l'avais pas créé pour le jeter au bout d'un livre !
Qui est Servaz pour vous ?
J'ai l'impression que Servaz est une personne de ma famille, un cousin ou un ami. C'est très surprenant.
C'est un autre vous ?
Non, je ne suis pas Servaz. J'ai tous ses défauts, mais pas ses qualités ! J'ai vraiment le sentiment qu'il existe, qu'il vit quelque part, que je pourrais le rencontrer au coin de la rue, l'inviter à dîner ! J'ai parfois l'impression, lorsque je suis dans un Salon ou ailleurs, qu'il est plus vivant que les personnes que je côtoie !
Avez-vous toute l'histoire en tête dès le début ?
Absolument pas. J'ai une idée assez précise de ce que je veux faire, je connais le début et la fin, mais j'aime que tout ce qui va se passer au milieu me surprenne. Ce sont les personnages, selon leurs réactions qui, finalement, vont déterminer l'histoire. J'ai des scènes-clés, des jalons dans toute l'histoire. Je trouve une phrase de Didier van Cauwelaert extrêmement juste : «Un plan, c'est comme une route, c'est fait pour être quitté». Et bien moi, j'aime quitter la route !
Les scènes d'ouverture de Glacé et du Cercle sont terriblement frappantes…
C'est devenu une marque de fabrique, je crois, car on m'en parle beaucoup ! Celle de Glacé a bien scotché les lecteurs, la presse en a parlé, des auteurs également et mon éditeur idem ! Du coup, tout le monde se demande : «Qu'est-ce qu'il va nous faire au prochain ?» Ces scènes sont là pour attraper le lecteur, le plonger la tête la première dans l'histoire… et puis c'est aussi une façon de montrer ses muscles : «Voilà de quoi je suis capable, alors vous pouvez vous attendre au pire !»
Le sud-ouest est très présent dans Le cercle, et il l'était déjà dans Glacé…
Toujours : les lieux déterminent les personnages. Churchill disait : « Les hommes refont les murs, et à la fin ce sont les murs qui feront les hommes ». Je suis incapable d'écrire si je n'ai pas un lieu en tête. Même si c'est un lieu imaginaire, comme Marsac, ce «Cambridge du sud-ouest», il faut que je le visualise. Mon point de départ, ce n'est ni le crime, ni le personnage, c'est le lieu.
Le Cercle, par Bernard Minier (XO Editions), 559 pages, 20,90€