Le chef d’escadron de gendarmerie (commandant) Jean-Hugues
Matelly a été renvoyé de l’armée.
La procédure, réservée jusqu’à présent aux comportements délictueux, sanctionne ici un délit d’opinion. Jean-Hugues Matelly est sanctionné pour « manquement grave » à l’obligation de réserve. Dans un article publié en décembre 2008 [1], il avait en effet critiqué le rapprochement police-gendarmerie décidé par le gouvernement. Il s’exprimait alors en tant que chercheur associé au Cesdip (Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales, Cnrs).
Etant donné l’importance de la sanction – le général de La Bollardière, en rébellion ouverte contre l’autorité militaire après avoir dénoncé ouvertement la pratique de la torture pendant la guerre d’Algérie, n’avait pas été aussi lourdement puni – on peut y voir une tentative pour faire taire les critiques qui se font nombreuses au sein de la gendarmerie – voir la lettre du commandant Philippe Espié.
[Mise en ligne le 2 avril 2010, mise à jour le 4]
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le chef d’escadron Matelly plus lourdement sanctionné que le général de Bollardière
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3814
Complément
[LEMONDE.FR avec AFP, 4 avril 9h24] – Un gendarme a été suspendu pour avoir écrit un poème intitulé « Il pleut sous nos képis » dédié à Jean-Hugues Matelly [4].
Lectures complémentaires
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Une question de Laurent Mucchielli : « Un gendarme peut-il exprimer un point de une critique ? »
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Une question de Jean-Yves Fontaine : « Liberté d’expression ou droit à la désobéissance ? »
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Le blog du Collectif Indépendance des Chercheurs.
La révocation du chef d'escadron de gendarmerie J.-H.Matelly