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Cet article aborde la question de l’engagement des femmes dans l’Armée française pendant la Deuxième Guerre Mondiale grâce aux traces écrites qu’elles ont laissés.Dès 1940, plusieurs centaines de femmes rejoignent les rangs des FFL à Londres, mais aussi en Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie). Elles s’engagent dans les trois corps d’Armée et sont présentes dans la plupart des services. Souvent dénigrées par les hommes, sous-estimées aussi, ces femmes accomplissent pourtant des tâches essentielles entre 1940 et 1945. Cet engagement moral, physique et souvent idéologique dans l’Armée de la Libération, devient pour la plupart d’entre elles un tournant définitif dans leur vie. Nombreuses sont celles qui ont éprouvé le besoin de raconter cette période si « particulière » de leur vie. La lecture des témoignages et des souvenirs permet de comprendre quand et comment s’est déroulé leur engagement. Car, contrairement aux idées reçues, elles n’étaient pas toutes dans les transmissions ou dans les services de santé. Elles n’étaient pas non plus « que » des AFAT (Auxiliaires féminines de l’Armée de Terre). Grâce à un panel d’autobiographies et de souvenirs de guerre, les points abordés ici seront donc ceux du contexte et des motivations de l’engagement, des postes occupés par ces femmes, ainsi que du regard que les libérateurs ont porté sur elles pendant mais surtout après la Libération.


Dès 1940 à Londres, après la défaite française, la Résistance extérieure s’organise et les premières femmes répondent présentes à l’appel du 18 juin du Général de Gaulle. L’armée de la Libération se met en place et compte très rapidement des femmes dans ses rangs. C’est une première dans l’histoire militaire française : ces femmes signent un engagement militaire au même titre que les hommes et décident alors de servir leur pays, mission jusqu’alors réservée au sexe masculin. Cet engagement est le résultat de la loi dite « Paul-Boncour »1  du 11 juillet 1938 sur l’organisation de la nation en temps de guerre, qui envisage pour la première fois de faire appel à toute personne en âge de combattre, indépendamment de son sexe2. Même si pendant la Première Guerre Mondiale, des femmes avaient déjà porté l’uniforme militaire, elles étaient en fait, le plus souvent, infirmières civiles. En 1939, elles sont six mille six cents à s’engager dans l’Armée Française, en vertu de la loi du 11 juillet 1938. Elles sont alors majoritairement ambulancières et/ou servent dans les Sections Sanitaires Automobiles (SSA). Une autre grande nouveauté est d’avoir confié le commandement de toutes ces sections à des femmes. En 1940, après la défaite française, les SSA sont dissoutes et immédiatement après l’appel du Général de Gaulle, les FFL s’organisent et doivent, contre toute attente, faire face à une mobilisation féminine sans précédent, qui répond à un engagement volontaire et non à un appel à mobilisation ...

Des femmes dans la France combattante pendant la Deuxième Guerre mondiale : Le Corps des Volontaires Françaises et le Groupe Rochambeau

Élodie Jauneau

n°3 | Automne 2008

Varia

Texte intégral

http://genrehistoire.revues.org/index373.html

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