Le lundi 15 juin 1923, à Marseille, la journée s'annonce chaude.
La veille déjà, le temps était à l'orage et les visiteurs de la Foire exposition, recherchaient l'ombre des platanes du parc Chanot. Si l'on excepte cette canicule, toute de saison d'ailleurs, rien ne trouble la vie des Marseillais, en ce mois de juin.
Certes, le ministre des Finances, M.Caillaux a parlé de Beauvais des « obligations du
gouverenement et du devoir fiscal des citoyens », mais il s'agit là d'une « péripétie » épisodique qui n'entame pas l'optimisme des habitants de la cité phocéenne,
lesquels, pour l'instant sont invités à faire connaissance, au Gymnase, avec le Béguin de la garnison, ou à suivre, à l'Alcazar, les méfaits de l'Entôleuse, à moins qu'ils ne préfèrent
voir, au Palais de cristal, Franchi présenter un numéro de dressage de fauves. Aux Variétés (est-ce prémonition ou titre de saison ?), on affiche Vingt Jours à l'ombre.
Un coup de tonnerre ébranlera cette existence de gens paisibles qui se préparent douillettement aux vacances.
En ce lundi 15 juin 1925, la presse marseillaise annonce en manchettes de trois colonnes et plus :
L'AFFAIRE
De la Capelette à l'Estaque, de la rue Paradis à Longchamp, c'est une extarordinaire rumeur qui circule : le docteur Bougrat est accusé de meurtre...
Lire la suite dans Miroir de l'Histoire, n°319, septembre-octobre 1980, Le crime d'un médecin, Henri Galissian, pages 54-60.
Pour en savoir plus :
L'aventure d'un proscrit : le docteur Bougrat
Le secret du docteur Bougrat
Le secret du docteur Bougrat
Christian Dedet