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Raymond Robert dans Police Magazine n°14, 1er mars 1931, p.1, 8-10 et 14 -

Raymond Robert dans Police Magazine n°14, 1er mars 1931, p.1, 8-10 et 14 -

J’ai vu le départ des forçats, par obligation professionnelle.

J’en parlerai donc sans partie pris, mais donnerai sincèrement mes impressions exactes, objectives, et ne les « romancerai » pas.

De la Rochelle à Sablanceaux, l’Express qui allait chercher les forçats me prit comme passager, c’était quelques heures avant d’embarquer ces derniers.

Nous croisâmes le Martinière qui devait conduire les quelques sept cents condamnés à la Guyane.

Le Martinière fait bonne impression sur une mer démontée, c’est un gros bateau au ventre gris, au pont blanc, à la cheminée noire : à l’arrière, les lettres se détachent en jaune Martinière, Nantes ; sur la cheminée, une circonférence mi-bleue, mi-rouge, une énorme lettre blanche N.

J’ai le temps de regarder cette immense bête d’acier qui, tout à l’heure, emportera les forçats ; nous le dépassons et l’île de Ré se détache de la brume.
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Sablanceaux ! C’est ici que descendent les passagers, monsieur.

Un des premiers, je gravis le ponton, pour sauter dans une voiture qui doit me conduire à la citadelle des forçats. Vingt minutes après, je suis à Saint-Martin-de-Ré.

Immédiatement, je me dirige vers le pénitencier, afin d’avoir une entrevue avec le directeur,

M. MICAELLI. Mais les Sénégalais gardent tous les alentours de la prison et je ne puis approcher le directeur, trop occupé à cette heure...

 

Pour en savoir plus

 

[PDF] 

storage.canalblog.com/38/79/534743/33095799.pdf

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Scènes de départ pour « l'enfer guyanais ». Et voici le début du défilé : des officiers, des gendarmes, des Sénégalais, fusil sur l'épaule, ...

 

 

 

Tag(s) : #Bagnes coloniaux
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