Ce film raconte comment George VI, roi d’Angleterre, a lutté contre son bégaiement tandis que Mussolini et Hitler prononçaient à la radio des discours de tribuns. Le film commence au moment où le prince Albert, duc d’York, qui n’est pas encore George VI, a tout essayé pour vaincre son bégaiement.
Le futur roi (interprété par un bouleversant Colin Firth) rencontre alors un spécialiste de la dernière chance, un
orthophoniste d’origine australienne, Lionel Logue (joué avec sobriété par Geoffrey Rush). Celui-ci a connu un parcours parfaitement non conformiste. Logue s’est occupé bénévolement des soldats
polytraumatisés de son pays après la Première guerre mondiale. Il a ensuite ouvert un cabinet à Londres sans plus de diplômes que cette expérience hors du commun. Lionel Logue va prendre en
charge ce patient peu ordinaire jusqu’à son premier discours radiophonique annonçant, en 1939, que la Grande-Bretagne entre en guerre contre l’Allemagne nazie qui vient d’envahir la Pologne.
Avant d’être un prince de sang royal, c’est d’abord un homme que met en scène le cinéaste Tom Hooper dans ce très beau film, un être comme vous et moi dans son univers familial, soutenu par son
épouse (jouée avec sensibilité par Helena Bonham Carter), et entouré de ses deux filles. Il ne songeait pas du tout à être roi. A la mort de son père George V le 20 janvier 1936, c’est son frère
aîné Edouard VIII, qui monte sur le trône. Mais, épris d’une Américaine deux fois divorcée, il est forcé par l’Eglise anglicane à choisir entre la royauté et sa future épouse. Edouard VIII
abdique alors au profit de ce frère au parler hésitant mais au courage certain. George VI reste à Londres pendant la durée de la guerre plutôt que de fuir au Canada comme on le lui conseille. Le
couple royal échappe de peu à la mort quand deux bombes allemandes explosent dans une cour du Palais. Le roi meurt en février 1952. Sa fille aînée, couronnée en juin 1953, règne encore
aujourd’hui sous le nom d’Elizabeth II. François Quenin dans Historia