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http://2.bp.blogspot.com/_T64CgXT5p-I/S9mks2IrA1I/AAAAAAAAFpk/38g88zJ-h_w/s1600/Violette%2520Nozi%25C3%25A8re_preview.jpgElle naît le 11 janvier 1915 à Neuvy Sur Loire.

Son père, Jean-Baptiste Nozière est mécanicien au P .L.M. (Chemins de fer Paris-Lyon-Méditérranée).

Enfance heureuse et sans histoire pour Violette.

Jean-Baptiste et Germaine (sa mère) sont des ouvriers aisés, qui, au dire des proches entourent leur fille d’affection.

A la fin de la guerre, ils s’installent à Paris, au 9 rue de Madagascar dans le 12ème arrondissement.

« Ils donnaient l’apparence d’une famille unie et heureuse » dit le concierge de l’immeuble ; Violette grandit dans un petit deux pièces cuisine.

Bonne élève à l’école primaire, elle passe brillamment le certificat d’études. Les parents sont fiers et disposés à la pousser vers des études supérieures. Mais, à 13 ans, elle est déjà femme et paraît plus que son âge. Les garçons tournent autour d’elle, elle aime ça et, si les résultats scolaires sont bons au début de l’année, les choses vont se détériorer.

Violette cache ses absences à ses parents, qui les apprennent par le lycée. On évoque sa mauvaise conduite. Elle a des aventures sans lendemain, tant et si bien que ses parents vont accéder à sa demande de changer d’établissement.

Nouvelle adresse : le lycée Fénelon, au quartier latin, là où elle fait connaissance avec une vie qui la change de l’appartement et de la médiocrité de la rue de Madagascar. Elle rencontre des étudiants, des photographes pour revues pornographiques…. Elle pose nue. Elle passe son temps dans les cafés du quartier latin : Palais du café, les quat’z Arts …

Se sentant mal à l’aise dans son milieu familial, elle s’invente une vie bourgeoise où le père est ingénieur et où la mère travaille chez le célèbre couturier Paquin. La double vie s’installe.

Son amie intime avec laquelle elle fait la « fête » s’appelle : Madeleine DEBIZE (Maddy). Elle est la fille de voisins de quartier. Celle-ci l’entraîne et l’accompagne dans sa recherche du plaisir. Elle sont complices dans leurs amours, mais aussi dans les vols (boutiques, librairies, qui font rêver Violette…)

(Cette Madeleine DEBIZE qui dira lors de son procès que Violette était au bal avec elle le soir du crime.)

Il faut de l’argent pour « paraître » et pour entretenir les copains, et surtout : Jean DABIN, l’amant de cœur. L’argent, elle le prend, soit dans le porte-monnaie de ses parents, soit elle le reçoit des hommes qu’elle rencontre sur la rive droite.

Ses parents ouvrent des lettres, s’étonnent des tenues élégantes qu’elle porte, mais ne veulent pas ou ne voient pas la vérité. Au fond, ils l’admirent. Il y a trop de différence entre leur vie et la sienne.

Deux éléments doivent être pris en compte dans la vie de Violette Nozière :

Le premier : sa santé. Elle a toujours été fragile. De plus après un examen à l’hôpital Bichat, le docteur DERION, parle d’une « maladie spécifique » (la syphilis) dont elle serait atteinte (magazine « Drames, sept.1933 : La vérité sur le crime de Violette Nozière). Le médecin en parle à sa famille. Elle est soignée par lui, ce qui explique pourquoi ses parents ne se sont pas méfiés quand elle leur a fait avaler le « Soménal », prescrit soi-disant par le docteur Dérion.

Le second élément qui ne sera jamais élucidé : l’inceste. Violette a dit souvent à ses amis que son père la violait depuis l’âge de 12 ans.

Elle parlera au procès de sa première tentative de suicide : « Ce jour-là, j’éprouvais un dégoût insurmontable de l’inconduite de mon père à mon égard ». Elle laisse une lettre à ses parents affolés qui la recherchent et la retrouvent le long des quais à 22h. (« La France » 15sept.1933).

Elle parlera aussi à un ancien amant : Pierre Camus : « Tu sais, il oublie parfois que je suis sa fille. »

Le 21 août 1933, elle fait avaler à ses parents une potion recommandée par le docteur Dérion. Violette s’en va après avoir vérifié qu’ils ne bougeaient plus. « A une heure du matin, Violette rentre du bal. Elle frappe à la porte du voisin de palier : « Venez vite, ça sent le gaz, j’ai peur. Il a dû arriver quelque chose à mes parents ». Le voisin, M. Mayeul, ferme les robinets de gaz, il entre dans la chambre : « Mme Nozière git sur le lit ensanglanté. Sur le lit de Violette, git son père inanimé » (Police magazine 3 sept.1933 «  empoisonneuse »).

La police arrive. Mme Nozière respire encore, son mari est mort. Au début, les policiers pensent à un suicide. Mais devant l’absence d’émotion de Violette, ils restent dubitatifs.

Le lendemain, à l’hôpital, Mme Nozière dit au commissaire GUEUDET qu’elle ne se souvient de rien, sinon d’avoir avalé des sachets de poudre blanche donnés par le médecin qui soignait leur fille (« celui de Violette était marqué d’une croix au crayon » dit-elle).

Le commissaire convoque Violette pour le lendemain cinq heures. Elle ne vient pas. Un mandat d’arrêt est délivré par le parquet de la Seine. Le brigadier, GRIPOIS enquête auprès de ses amis du quartier latin. Elle leur a paru normale, même gaie. On l’a vue chez un coiffeur, une manucure…elle « drague » un jeune homme : André de PINGUET à qui elle donne un nom d’emprunt, mais, il la reconnaît : « Vous ressemblez étonnamment à cette criminelle qu’on recherche »

Elle lui parle d’un héritage qu’elle doit faire (165.000 francs à sa majorité). « Çà sera la bonne vie » lui dit-elle.

Doutant de plus en plus, Pinguet la dénonce. Au prochain rendez-vous, près de la Tour Eiffel, la police est là.

Elle a 18 ans.


L'intégralité de cet article est disponible en cliquant sur le lien ci-dessous

http://www.collection-privee.org/public/galerie-virtuelle.php

Le parcours de Violette Nozière jusqu’au parricide et l’arrestation

Note sur Violette Nozière, par Simone Zoummeroff

espace texte

D’après les documents originaux de la bibliothèque P. Zoummeroff (archives de presse, photographies, ouvrages rares...)

Pour une liste complète de ces documents, voir le catalogue complet.

 

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