Depuis son apparition,
aussi ancienne que la culture humaine, le phénomène du droit est lié de diverses manières avec la religion et la conception du monde que partage une société. Il est donc opportun que les normes
juridiques coïncident largement avec les règles perçues comme moralement obligatoires.
La coexistence dans les sociétés modernes de différentes traditions religieuses et morales partagées par des communautés organisées ayant des règles propres impose à la réflexion de remonter aux sources du sacré dans la logique interne d’un système juridique. C’est ainsi que le droit de l’Église catholique présente certaines ressemblances avec le droit hébraïque et avec le droit islamique.
Cette étude propose une approche historico-institutionnelle du droit canonique en montrant qu’il ne peut fonctionner, ni même être compris, sans tenir compte des caractéristiques théologiques
inhérentes à la communauté singulière qu’il régit, puisque l’identité profonde de celle-ci est d’être sacrée. Ces caractéristiques sont donc la conséquence du mystère de foi et de communion
qu’est l’Église du Christ. Dans cette perspective et parce qu’il appartient au monde des droits sacrés et des systèmes coutumiers antérieurs aux systèmes juridiques rationalisés des États
modernes, le droit ecclésial peut, tout en respectant le principe d’une « saine laïcité », constituer pour tout droit contemporain un exemple intéressant d’ancrage possible dans l’héritage
culturel et religieux d’un peuple.
Le sacré dans la logique interne d'un système
juridique
Péter ERDÖ, président du Conseil des conférences épiscopales d’Europe
(traduit de l’italien par Cécile Le Lay)
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Jeudi 1er avril 2010
Éditeur : Éditions L’Harmattan
ISBN : 978-2-296-09886-2
Pagination : 214 pages (24x15)
Parution : 03/2010
Détail : PDF
Droit et théologie : la relation intime de deux disciplines souvent
placées en opposition
[mardi 29 juin 2010 – 12:00]