France 3 – 03h45 – Dimanche 18 juillet 2010
Durée : 50 minutes
Sous-titrage malentendant (Antiope).
Stéréo
En 16: 9
Le sujet
Reconstitution de la construction du canal de Nantes à Brest, percé entre 1822 et 1832 par des centaines de bagnards, dont beaucoup ont trouvé la mort.
La critique
Entre 1823 et 1832, 3 600 condamnés creusèrent la tranchée de Glomel, dans les Côtes-d'Armor. D'une longueur de 3,2 kilomètres, d'une largeur de 100 mètres et d'une profondeur de 23 mètres, celle-ci est le point culminant du canal reliant les villes de Brest et de Nantes. Pendant neuf ans, les déserteurs de l'armée française travaillèrent donc dans l'espoir d'être graciés par le roi.
Le réalisateur Pierre Mathiote s'est penché sur l'histoire de ce bagne. Il a notamment fait appel à Jean Kergrist, un écrivain et comédien breton sensibilisé au sujet. A ses côtés, nous partons
sur les terres de cet ancien camp, à la recherche des traces, des indices sur le mode de vie de ces condamnés.
A l'aide d'images de synthèses, pendant 52 minutes, le documentaire fait revivre les figures importantes de cette gigantesque construction : Charles Beslay, son entrepreneur ; Nicolas Coulon, un
des condamnés et le comte de Saisy, le maire de Glomel. On apprend également que le canal permit l'expansion de l'économie bretonne et l'accroissement de la population faisant ainsi diminuer la
mendicité extrêmement présente dans cette province pendant de longues années.
Les rediffusions
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00:00 - Jeudi 15/07
France 3

de Jean Hamon (Auteur)
Jean Kergrist nous raconte la vraie histoire du camp de Glomel, petite commune des Côtes d'Armor, qui abrite pendant dix ans plusieurs centaines de bagnards, tous déserteurs de l'armée royale sous la Restauration. Ils seront utilisés pour percer une impressionnante tranchée, profonde de 23 mètres, permettant ainsi aux bassins versants de l'Aulne et du Blavet de communiquer par le canal de Nantes à Brest. Le projet remonte à Vauban, la décision et le tracé à Napoléon. La dure vie des "bâtisseurs" de cet ouvrage d'art est fidèlement décrite grâce aux nombreux témoignages des acteurs de cette grande épopée. Ils ont déplacé autant de terre et de roche qu'il fallut pour la construction d'une grande pyramide d'Egypte.
Né en Bretagne intérieure, Jean Kergrist, après avoir fait ses études supérieures à Lyon, où il devient compagnon de théâtre de plusieurs metteurs en scène, crée, en 1975, le Théâtre National Portatif et son célèbre "clown atomique". Une douzaine d'autres clowns suivront, du "clown agricole" au "clown chomdu", joués dans tous les pays d'Europe, en Inde et en Bosnie. En 1996, il revient à ses premières amours: les contes paysans créés initialement pour la radio au début des années 70 et qu'il interprète désormais sur scène. Sa "gavotte du cochon" obtiendra en 2000 le prix régional de Bretagne à la création artistique. Pièces de théâtre, nouvelles, roman, essai, contes : une dizaine de livres balisent cet itinéraire artistique.
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Broché: 190 pages
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Éditeur : Keltia Graphic; Édition : 4e édition revue et augmentée (3 septembre 2003)
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Langue : Français
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