Document archives du 01/01/2004 - L'extermination des juifs d'Europe, la Solution finale, décidée à la conférence de
Wannsee, ordonnée par Hitler, le 20 janvier 1942, aurait été plus difficile à réaliser sans la collaboration des gouvernements des pays occupés comme le montre le cas du
Danemark où le gouvernement et la société s'unirent pour sauver la petite communauté juive qui y vivait. En France, le nouveau gouvernement Laval voit dans l'exécution d'une grande rafle
une manifestation de l'esprit de collaboration dont il espère tirer profit. Aussi, le 4 juillet 1942, son représentant auprès des Allemands, le secrétaire général de la police René
Bousquet, propose-t-il au général SS Oberg de prêter la police et l'administration de Paris pour réussir une grande rafle contre les 22 000 juifs étrangers de Paris, le 16 juillet
1942. Les fichiers de la préfecture de police permettent une préparation minutieuse, mobilisant un grand nombre d'auxiliaires - ce qui permet quelques fuites. Des hommes vont pouvoir se
cacher avant la nuit du 16 juillet mais les femmes, qui n'avaient encore jamais été arrêtées, sont restées dans le logement familial.
Les arrestations commencent à 4 heures du matin le 16 juillet. Les personnes sans enfants sont emmenées à Drancy d'où elles partiront dès le 19 juillet pour l'Allemagne tandis que les familles sont conduites au Vél'd'Hiv'. Les conditions d'accueil sont inexistantes : rares postes d'eau potable, pas de nourriture, pas de poste médical les premiers temps.
12 853 personnes sont arrêtées ce qui est très inférieur aux prévisions et sera fatal aux 4 051 enfants livrés par Laval, ce que les Allemands n'avaient pas demandé. D'abord envoyés à Pithiviers et à Beaune-la-Rolande en attendant que les Allemands se prononcent sur leur départ, ils sont ramenés à Drancy avant d'être envoyés à Auschwitz où ils sont exterminés à leur descente du train. Le mauvais résultat de la rafle du Vél'd'Hiv' incite les responsables français à s'emparer de juifs dans les camps d'internement et dans les zones d'assignation à résidence de la zone libre.
Les plus grandes rafles en zone Sud ont lieu du 26 août au 15 septembre 1942. Un télégramme du 30 août de Bousquet exige une intensification de la traque, en particulier près des frontières espagnole et suisse. Les arrestations sont ensuite trop nombreuses pour être toutes mentionnées. Du 22 au 27 janvier 1943, Marseille est passée au peigne fin : 782 juifs dont 600 Français, sont arrêtés. Le 19 avril, des arrestations ont lieu à Avignon, Carpentras, Aix-en-Provence, Nîmes. En 1943, une intervention de l'Église catholique contraint Pétain à s'opposer à la dénaturalisation en bloc des juifs français. La dernière rafle à Paris se déroule le 4 février 1944 et le dernier convoi quitte Drancy pour Buchenwald le 17 août 1944.
http://www.historia.fr/content/recherche/article?id=15402
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