Les présentations des éditeurs : 11/07/2006 - Une évocation nostalgique des premiers bains de
mer et des vacances jusqu'aux années cinquante.
« Aller voir la mer... » Il n'y a pas si longtemps encore, cette expression avait un parfum d'aventure. Prérogatives
bourgeoises à la Belle Époque, conquêtes sociales sous le Front populaire, phénomène de mode au cours des Trente Glorieuses, les vacances à la mer offraient des trésors de vertus à partager sans
modération : profiter d'un cadre apaisant pour échapper à l'emprise du quotidien, jouir d'un air tonifiant, saisir cette belle occasion pour renouer sereinement avec l'esprit de
famille...
C'était le temps où les voyages en chemin de fer semblaient interminables, où l'on se déshabillait dans des cabines de bain
pour s'abriter des regards indiscrets, tout en se protégeant du soleil afin de garder un teint pâle.
À travers les récits naïfs de la littérature populaire et les nombreux documents iconographiques (affiches, dessins, aquarelles, photos de famille, cartes postales), Jacques Gimard nous conduit aux sources d'un imaginaire estival aux charmes intacts.
-
Les courts extraits de livres : 11/07/2006
NOTRE GÉNÉRATION est atteinte de la fièvre du déplacement, de la « locomotite aiguë », une affection nouvelle gagnant toutes les couches sociales. Il faut se déplacer ; ce n'est plus une fantaisie, mais un besoin impérieux. Avec notre existence surchauffée, notre vie de continuel énervement, pour détendre nos nerfs, qui sans cesse menacent de craquer, il est indispensable de s'arracher le plus souvent possible à l'écrasant labeur, de changer d'air et de milieu, d'aller oublier les soucis et les préoccupations au sein de la bienfaisante et reposante nature, de s'y retremper, d'y puiser des forces nouvelles pour la lutte.
On ne voyage plus uniquement parce qu'il est de bon ton de voyager, parce que cela est de mode et de convention, parce que tout Parisien qui se respecte doit quitter la grande fournaise à certaines époques, sous peine de déchéance aux yeux de son concierge, de ses relations, de ses amis et connaissances. Non ; on voyage parce qu'il faut voyager comme il faut boire, manger, dormir ; parce que le voyage est une fonction vitale, une inéluctable nécessité.
Auteur : Jacques Gimard
Date de saisie : 00/00/0000
Genre : Beaux Livres
Éditeur : Pré-aux-clercs, Paris, France
Collection : Albums
Liens utiles sur le blog