Document 2008 - Que reste-t-il d'un soldat de la Grande Guerre plusieurs décennies après la fin des
combats ? A la fois peu de choses et beaucoup : des textes épars. un carnet de guerre, des archives parfois étonnantes ou des photographies... Ordonnés, commentés, enrichis de témoignages de
camarades de combat et de sources inédites, les documents laissés par Jacques Bith prennent une saveur toute particulière et nous livrent de précieux renseignements sur les campagnes d'un
officier de réserve, puis sur sa captivité.
Car au travers de ces fragments de mémoire individuelle se dessine toute l'histoire du 211e R.I. de Montauban, du bois de
la Selouze à la côte de l'Oie (devant Verdun). Ainsi, au fil des pages, une remarquable galerie de portraits prend forme, dans laquelle les Poilus gascons du 211e côtoient des noms que l'Histoire
retiendra : Paul Voivenel, Roland Garros. Georges Catroux ou Charles de Gaulle... Des années d'avant-guerre, pendant lesquelles Jacques Bith représentait à Odessa un grand joaillier français, aux
longs mois de captivité à Magdebourg.
Halle ou Ingolstadt : de la guerre des tranchées en Woëvre à la lutte titanesque livrée sur la rive gauche de la Meuse en
mars 1916, rien n'est oublié dans ce témoignage souvent poignant : ni les souffrances. ni les honneurs.