Après la débâcle de juin 1940, les combattants de l’armée française sont faits prisonniers. Tandis que les métropolitains partent pour l’Allemagne, les
prisonniers coloniaux prennent le chemin des frontstalags répartis dans la France occupée : en avril 1941, près de 70 000 hommes sont internés dans 22 frontstalags. En janvier 1943, ils se
sentiront trahis lorsque le gouvernement de Vichy acceptera de remplacer les sentinelles allemandes par des cadres français. À la Libération, leurs retours en terre natale donneront lieu à de
nombreux incidents dont celui de Thiaroye, près de Dakar, qui fera plusieurs dizaines de victimes en décembre 1944 [1].
Après avoir découvert le destin de ces hommes dans les rapports professionnels d’une assistante sociale du service social colonial de Bordeaux, Armelle Mabon s’est consacrée à ces “oubliés de la République”, travaillant dans des archives publiques et privées et recueillant de nombreux témoignages inédits. Cet ouvrage donne la mesure de l’injustice, du déni d’égalité et du mépris, dont l’Etat a fait preuve à l’égard de ces ressortissants de son “empire”… Un sujet qui est toujours d’actualité.
La table des matières du livre est reprise à la suite de l’avant-propos.
Prisonniers de guerre « indigènes », par Armelle Mabon
date de publication : lundi 29 mars 2010
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