Recherche d'explosifs, de billets de banque ou "odorologie": un commissaire détaille avec passion les techniques utilisées par ces agents spéciaux.
Le sujet pourrait s'apparenter à une "niche", comme on dit dans le jargon: un champ clos attirant un public ciblé de connaisseurs. Profession chien policier, sur la piste de ces agents très spéciaux (1), n'est cependant pas seulement réservé aux policiers et aux amoureux des bêtes, grâce au talent de vulgarisateur de son auteur.
Le commissaire Richard Marlet, flic de métier, archéologue de formation, et pédagogue dans l'âme, nous livre un petit ouvrage plein d'érudition et bourré d'anecdotes. La raison de cette passion n'apparaît qu'à l'ultime page, sous forme d'une photo, tirée des archives familiales...
L'utilisation de l'animal et sa représentation en disent long sur l'époque. Dans ce domaine, la police a des siècles de retard sur les armées qui ont recours aux chiens de guerre dès l'antiquité. Dans sa version civile et policière, les débuts apparaissent plus laborieux. L'irruption du chien dans la police parisienne pour sauver les noyés, à partir de 1845, suscite d'abord le scepticisme de la presse à grand tirage. L'image du Saint-Bernard montagnard s'impose difficilement en plaine. Mais lorsque la police oppose les crocs de ses nouvelles recrues aux Apaches, ces détrousseurs qui sévissent dans la capitale au début du XXe siècle, le chien est starifié, ses exploits sont glorifiés. Aujourd'hui, encore, la police remet des médailles à ses agents canins les plus méritants, promus au rang de héros, tel Pacha.
Si les bergers, allemands ou belges, restent les plus utilisés, les maîtres-chiens font désormais appel aux labradors, aux springer spaniels et autres caniches. Dans les chenils, on compte un nombre croissant de femelles car leur odorat est, dit-on, souvent supérieur à celui des mâles.
Le chapitre le plus passionnant traite justement d'une technique en plein développement en France: l'"odorologie". Il s'agit de confier à un chien (ou à une chienne donc) le soin de comparer les "traces olfactives" repérées sur une scène de crime et celle d'un suspect (L'Express, numéro spécial Lyon, du 6 avril 2011). A la police technique et scientifique, on classe les odeurs dans une "odorothèque", riche de milliers de bocaux, comme d'autres les livres dans une bibliothèque. Belle trame pour un roman policier.
Sur la piste des chiens policiers
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