Document novembre 2010 -
Nous vivons un temps où parents et professionnels tendent à nier l'intérêt éducatif de l'expérience mesurée de la frustration et de la douleur.
Pourtant, en l'absence de limites, de nombreux jeunes déversent violemment, dans un sentiment de toute-puissance, un certain nombre d'angoisses qui les tiraillent dans leur rapport à autrui. Incapables de faire preuve d'empathie à leur égard, ils traitent les autres en objets. Une fois constatée l'existence d'un lien entre le défaut contextuel et momentané d'empathie et la délinquance juvénile, l'auteur propose la mise en scène d'expériences partagées de douleurs physiques, générées par la pratique sportive et associées à des temps de parole.
Cette clinique éducative contribue à restaurer chez les mineurs délinquants la disposition à percevoir les composantes et les significations émotionnelles de l'autre, et donc la disposition à plus d'empathie. Pour vérifier l'intérêt de la douleur physique sportive empathisante, les observations menées ont été complétées par des tests et des entretiens avec des jeunes et des professionnels des établissements qui ont accueilli favorablement ce projet : surveillants de prison, animateurs, éducateurs et psychologues.
C'est à ces derniers que s'adresse en premier lieu cet ouvrage, ainsi qu'à toute la communauté éducative confrontée à la violence des mineurs.
David Le Breton (Préfacier)
Broché
Paru le : 03/11/2010
Éditeur : Dunod
Collection : enfances
L'auteur en quelques mots en 2010...
Docteur en sociologie (2003) et en psychologie (2009), il est maître de conférences au département de Sciences et techniques des activités physiques et sportives de l'Université du Maine (Le Mans).
II a occupé successivement et parfois de manière simultanée, des fonctions d'animateur, d'entraîneur de boxe, d'éducateur sportif et d'enseignant d'éducation physique et sportive. Ses travaux de
recherche portent principalement sur la délinquance juvénile.