30/08/2013 - Une enquête policière dans la bourgeoisie provinciale. Un vieux briscard commissaire et un jeune lieutenant parisien se lancent sur les traces d'un tueur insaisissable.
Besançon, mai 2008. Pierre-Jean Montfort, adjoint au maire et professeur d'histoire, donne une conférence pour promouvoir la candidature des sites historiques de Vauban au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le lendemain matin, il est retrouvé mort au pied de la citadelle Meurtre ou suicide ? Affaire privée ou coup porté à la candidature de la ville ? Fabien Monceau, jeune lieutenant de police parisien fraîchement nommé à Besançon, va mener l'enquête aux côtés du commissaire Morteau, un Franc-Comtois chevronné et bourru. Une enquête difficile menée de main de maître par un duo explosif !
«Une histoire pleine de rebondissements, de la géographie, du tourisme, de la gastronomie, le tout baigné d'un humour discret mais toujours présent. C'est une parfaite réussite !» Jean-Pierre, 60 ans (Gironde).
«Très bon roman policier digne des plus grands auteurs du genre !» Emma, 38 ans (Loire).
Sébastien Lepetit, 43 ans, vit en Franche-Comté. Il est Amoureux des pierres, des bâtisses et de leur histoire et c'est sur les sentiers de montagne ou de forêt qu'il s'en va cueillir au calme les pensées et les sensations qui deviendront l'âme de ses romans.
- Les courts extraits de livres : 30/08/2013
Encore une emmerdeuse ! Le train n'était pas parti depuis cinq minutes qu'elle avait déjà pris son téléphone. Elle était assise trois rangées devant Fabien Monceau et il ne voyait d'elle que ses cheveux, une coiffure sans doute très à la mode avec tellement de mèches noires,, brunes, blondes et même rousses qu'il était impossible de savoir quelle était sa couleur d'origine. Et elle parlait, elle parlait, elle parlait. Juste au-dessus de sa tête, il y avait un autocollant avec un téléphone aux yeux fermés qui sommeillait, mais le symbole devait être trop compliqué pour qu'elle le comprenne. Même l'annonce du contrôleur qui demandait aux passagers d'aller passer leurs coups de fil sur les plates-formes entre les voitures n'avait pas semblé la concerner. Elle continuait à débiter sans fin des banalités sans intérêt. Et mademoiselle avait une haute idée de sa personne, visiblement, puisque si on en croyait les confidences qu'elle chuchotait à haute voix, un certain Philippe, sans doute privé de l'élémentaire bon sens qui pousserait n'importe quel homme à fuir pareille engeance, la regardait régulièrement avec une insistance qui la mettait mal à l'aise. Visiblement, il ne fallait pas désespérer, puisque quelque chose pouvait la mettre mal à l'aise...
D'un geste rageur, Monceau plia le journal gratuit qu'il avait attrapé au vol à la sortie du métro et dont il n'avait pas encore réussi à lire le moindre mot, et se leva. Il posa calmement la main sur l'épaule de la terrifiante séductrice et lui demanda poliment d'avoir la gentillesse de bien vouloir parler plus bas, voire d'aller terminer son appel téléphonique en dehors du wagon, car il était fort gênant pour lui d'entendre ses confidences et il avait la sensation d'être indiscret. Elle s'était tue et le regardait d'un air médusé, le téléphone toujours collé à l'oreille, sans doute par crainte que celle-ci ne tombât si elle l'en écartait. Monceau n'était pas beaucoup plus vieux qu'elle, mais sa coupe de cheveux très classique et ses vêtements, un pantalon de toile noire avec un pull à col roulé en fine laine noire et une veste noire assortie à son pantalon tranchaient nettement avec le look branché de la demoiselle. Il émanait de son visage émacié une autorité qu'il se plaisait à cultiver.
- Oh ! Euh ! oui... Excusez-moi... répondit-elle avec un reflet de mépris dans l'oeil qui semblait tout au contraire dire : «Qu'est-ce qu'il me veut, ce con ?»
Monceau retourna à son siège sous le discret regard reconnaissant de ses voisins plus timides. À peine était-il assis que la Circé de banlieue reprenait à peine plus bas :
«Excuse-moi, il faut que je parle plus bas parce qu'il paraît que je gêne... Ouais... Ouais ben, tu sais, y en a toujours des comme ça. Enfin ! Où j'en étais ? Ah ! oui. Philippe... Oh ! je te jure, j'étais trop mal...»