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Avec cet ouvrage sur un sujet pratiquement vierge : les Français de la division « Brandebourg » (créée à l’origine par l’amiral Canaris) et plus particulièrement ceux de la 8e compagnie du 3e régiment, « formation de chasse » qui, du Sud-Ouest au Midi, des Pyrénées à l’Alsace, a mené des opérations d’une grande violence contre maquis et résistants et perpétré nombre de crimes, Olivier Pigoreau, retrace le parcours de certains de ces volontaires souvent issus du PPF, mais aussi de la LVF voire du « milieu ».

« Raisonnablement » fouillé, illustré de photos inédites, nous avons là un précieux apport à l’étude de la répression allemande en France occupée qui depuis les thèses de Gaël Eismann, Laurent Thiéry, Cédric Neveu et tout récemment Thomas Fontaine sort enfin du tunnel des lieux communs et de la paresse intellectuelle (« la Gestapo ») pour prendre toute sa complexité qui s’exprime par la diversité et l’évolution chronologique des services, des acteurs et leurs rivalités et concurrences : MBF, OB West, KHSF, SIPO-SP et leurs « outils » : Feldgendarmerie, Geheime Feldpolizei, Abteilung 3F de l’Abwehr, etc…

Présentation éditeur :

L’une des formations militaires allemandes les plus brutales de toutes celles qui furent employées en France dans la lutte contre la Résistance était composée de volontaires français. Militants des partis collaborationnistes, anciens du front de l’Est, authentiques voyous comme François Carbone, le frère du célèbre caïd marseillais, ou maquisards « retournés » : ils vont former la 8e compagnie du 3e régiment de la division « Brandebourg », le bras armé des services de renseignement allemands. Opérant en civil, en uniforme ou dans la tenue de leurs adversaires, les soldats de la 8e compagnie se rendront responsables de plusieurs centaines d’assassinats, notamment dans le Sud-Ouest, en Provence et en Alsace. Repliés en Allemagne, ils seront versés dans les Waffen-SS et rejoindront les formations de chasse d’Otto Skorzeny, le chef des commandos de Hitler. Ils seront alors engagés dans des missions derrière les lignes ennemies sous l’uniforme des troupes alliées, avant d’être versés dans le Werwolf, ce mouvement de résistance voulu par nazis les plus fanatiques. Certains tomberont sous les balles des pelotons d’exécution de l’épuration. D’autres partiront se battre en Indochine. Certains deviendront des notables. L’un d’eux partagera les tourments les plus intimes d’un président de la République. Au terme d’une longue enquête dans les archives judiciaires de l’épuration, l’auteur nous offre un regard nouveau sur la répression allemande en France, évoquée en suivant au jour le jour l’un de ses acteurs. Il revient sur les relations entre les formations collaborationnistes, en particulier le PPF, et les Allemands.

Olivier PIGOREAU, Sanglante randonnée. Les Français de la division « Brandebourg » et des formations de chasse SS, Paris, Histoire et collections, mars 2013, 380 p.,

Sanglante randonnée. Les Français de la division « Brandebourg » et des formations de chasse SS
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