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Portrait du jour : Jean Michel Sieklucki, avocat pénaliste et romancier talentueux

 

Dessin baroque avec le glaive, provient du site d’images gratuites « Pixabay",

image modifiée par 

 

 

Nouveau portrait du jour Jean Michel Sieklucki

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Jean Michel Sieklucki

Cet entretien est réalisé par par Éric Labayle (éditions Lamarque), éditeur et ami

Bienvenue Jean Michel Sieklucki sur le très discret et prisé Culture et justice

 

Biographie de Jean-Michel Sieklucki

Je suis né en 1947 d’un père avocat et d’une mère adorable.

Le berceau français de la famille française est situé sur le plateau de Sainte Maure puisque mon aïeul, venu de Pologne dans les années 1830 pour fuir la répression russe, s’installa sur ce plateau et finit sa vie régisseur du Château de Grillemont sur la commune de la Chapelle Blanche. Son fils fut notaire, puis juge de Paix, à Sainte Maure, son petit-fils, mon grand-père, avocat à Tours en 1918, suivi de son fils, de son petit-fils et de son arrière-petit-fils aujourd’hui.

Après un bac philo obtenu en 1966, j’ai fait mes études de Droit entre Rennes, Tours et Poitiers. Titulaire du Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat en 1971, je me suis inscrit aussitôt au barreau de Tours. Mon père étant décédé prématurément en 1961, j’étais appelé à succéder à mon grand-père qui était toujours présent. Après quinze mois de coopération militaire en Côte d’Ivoire comme moniteur de gestion hospitalière, j’ai commencé à exercer à Pâques 1973. J’ai été élu bâtonnier de l’Ordre à l’âge de trente-cinq ans à la fin de l’année 1982. J’ai exercé mes fonctions en 1983/1984. Le diplôme de spécialisation en Droit Pénal m’a été reconnu en 1990, lorsque la loi a créé les diverses spécialités dans ma profession. J’ai ouvert un second cabinet à Blois en 2000.

Dès 1981 j’avais été sollicité pour participer à l’enseignement des futurs avocats au sein de l’Ecole du Centre-Ouest des Avocats (ECOA) qui venait de se créer, dont le siège était à Poitiers et qui regroupait les quatre Centres de formation professionnelle des Cours d’Appel d’Angers, Bourges, Orléans et Poitiers. J’y ai enseigné plusieurs années la Procédure Pénale avant de me consacrer à la Déontologie, puis à la Plaidoirie. J’ai été pendant deux ans le Président du Conseil d’Administration de cette Ecole.

J’ai pris ma retraite de toutes mes activités d’avocat et d’enseignant à la fin de l’année 2011 à l’âge de 64 ans.

Sur un plan personnel j’ai été un cavalier émérite, un tennisman médiocre et un marathonien décoré à New-York, Londres, Paris, Rome, Stockholm, Amsterdam, Barcelone, Budapest, Marrakech et quelques autres.

 

 

En décembre 2011 je me suis lancé dans l’écriture. A ce jour, je suis en train d’écrire mon vingtième ouvrage. Six sont parus :

- 1-« Les criminels vont-ils tous en enfer ? » en juin 2014. Il s’agit de l’évocation de 26 dossiers criminels choisis parmi les 120 que j’ai plaidés, classés en fonction d’une réflexion personnelle sur les divers comportements criminels. Editions Anovi-Joe. (Chinon).

- 2-« La chute d’Adrien » en octobre 2015, roman tiré de dossiers vécus dans lequel le personnage principal, avocat pénaliste, est placé en détention provisoire pour un comportement déontologiquement blâmable. Editions Anovi-Joe. (Chinon).

- 3-« La conscience de Joseph Bourganeuf » en mai 2016, roman tiré d’une affaire d’enlèvement d’enfant en Touraine dans les années 70 où j’avais défendu l’accusé. Editions Anovi-Joe. (Chinon).

- 4-« Le Diable et le Salut » en mai 2017, roman ayant pour cadre le bagne guyanais en 1910. Editions le Carroi. (Tours).

- 5-« J’ai peur de m’ennuyer au paradis » en octobre 2018, récit des aspects de ma vie professionnelle et personnelle placés sous le signe de l’aventure et du voyage. Editions Complicités (Paris).

- 6-« Le temps des exigences » en avril 2019 aux éditions Marivole, roman dont le personnage principal est un gardien de prison débutant qui découvre le monde carcéral et les affres de sa profession. Editions Marivole (Romorantin).

- 7-« La Colonie de Mettray, lumière et ombre » en octobre 2019, beau livre historique faisant revivre cette Colonie fondée en 1839 afin de sortir des prisons honteuses les mineurs délinquants et qui fut le modèle français en la matière avant de devenir entre les deux guerres un « bagne d’enfants ». Editions Lamarque (Avon les Roches).

- 8-« Histoire et traditions de la Corrida » en mars 2020, petit livre de 35 pages évoquant les origines de la « fiesta nacional » espagnole et ses particularités de l’ère préhistorique à nos jours. Editions Sutton (Tours)

- 9-« Le Diable et le Salut » à paraître en octobre 2020, réédition par les éditions Lamarque après obtention du « prix des Roches »2019

- 10-« Le procès du Refuge de Tours, histoire d’un scandale oublié » à paraître en novembre 2020, livre historique relatant le procès de 1903 où une sœur du monastère de La Riche des sœurs de Notre Dame de Charité a été condamnée en correctionnelle à Tours pour violences et voies de fait sur ses pensionnaires. Editions Lamarque (Avon les Roches).

- 11-« Angèle J. » à paraître en novembre 2020, roman tiré du procès du Refuge où le personnage principal est la jeune Angèle qui fut la tête de turc de la sœur en question. Editions Lamarque (Avon les Roches).

- 12-« Le petit garçon du palais » à paraître premier trimestre 2021, roman mettant en scène le fils de huit ans des concierges du palais de justice de Tours qui découvre le monde judiciaire avec ses yeux d’enfants avant de grandir et d’être emporté dans une aventure aux frontières du réel. Editions Ramsay (Paris)

 

Interview de Jean-Michel Sieklucki par Éric Labayle (éditions Lamarque), éditeur et ami.

EL : Jean-Michel, pouvez-vous vous présenter en quelques mots avant que nous ne commencions à discuter plus en profondeur ?

JMS : Volontiers, Eric. Je suis né à Tours en 1947 et j’y ai passé mon existence jusqu’à aujourd’hui. Mon grand-père était avocat depuis 1918, mon père l’a été jusqu’à son décès à 43 ans en 1961. Je l’ai été de 1971 à 2011 et mon fils Jacques l’est depuis 2000.

EL : Cela s’appelle une dynastie, si je ne me trompe.

JMS : Oui, mais il n’y a pas de gloire particulière à en tirer. Etre « fils de » n’a pas que des avantages, même s’il en a, c’est certain. On vous regarde arriver et on vous juge par rapport au père. Mieux ou moins bien ? Pas facile toujours de se faire un prénom, comme on dit.

EL : Et quel genre d’avocat avez-vous été ? Parce qu’à mon avis il y a bien des catégories dans ce métier.

JMS : C’est vrai. J’ai été généraliste les premières années, mais mon goût et peut-être aussi mes dispositions m’ont porté très vite vers le droit pénal. J’en suis vite devenu spécialiste, même si j’ai continué jusqu’au bout à pratiquer le droit de la famille qui m’a toujours intéressé. 

EL : Les assises ?

JMS : Bien sûr, c’est le domaine de prédilection des avocats pénalistes. J’ai dû y plaider pour la première fois en 74 ou 75 avec un ancien bâtonnier qui voulait m’y initier. C’était à cette époque une tradition. En ce temps-là, les anciens se préoccupaient des jeunes. Par la suite, je m’y suis consacré et j’ai plaidé en quarante ans environ 120 dossiers.

EL : Et toujours en défense ?

JMS : Non, un dossier sur cinq en moyenne m’était confié par une victime. Cela m’a permis de comprendre leur état d’esprit et leur souffrance et je crois que cela m’a aussi aidé pour défendre les accusés.

EL : Mais dites-moi, si je calcule bien vous avez plaidé avant l’abolition de la peine de mort. On vous l’a déjà réclamée ?

JMS : Oui et non. A deux ou trois reprises un avocat général a dit aux jurés : « Il la mérite, mais par conviction personnelle je ne vous la demande pas, mais vous êtes libres de la prononcer si vous le désirez ».

EL : Un piège, non ?

JMS : Tout à fait, parce qu’en parler alors qu’elle n’est pas demandée risque de choquer, voire de donner des idées, et n’en pas parler alors qu’elle peut tout de même tomber est un fichu cas de conscience. 

EL : Mais dites-moi, quand on a eu une vie professionnelle de cette nature, comment fait-on pour prendre sa retraite ? Bien souvent vos confrères restent à la barre jusqu’à un âge avancé.

JMS : Pour ma part, j’ai voulu arrêter alors que je n’avais pas encore eu l’impression de baisser. Les assises, c’est une épreuve physique terrible, un combat permanent, il faut pouvoir l’assumer. J’avais 64 ans, j’ai préféré me retirer. De plus, j’avais beaucoup plaidé de dossiers avec mon fils, ce qui fut pour moi un grand bonheur, il était temps de lui ficher la paix.

EL : Et alors là, le grand vide ?

JMS : Pas vraiment et ce pour deux raisons. D’abord j’arrête le 30 novembre 2011 et trois jours plus tard, je pars pour mon premier séjour hivernal en Equateur où j’ai des attaches. J’y passe tous mes hivers depuis lors. De plus huit jours après mon arrivée là-bas, et sans avoir rien prémédité, je prends la plume pour écrire des souvenirs.

EL : C’est comme cela que nous nous rencontrons puisque je vais éditer (Anovi-Joe) en 2014 ce tout premier livre « Les criminels vont-ils tous en enfer ? ».

JMS : C’est vrai. Trouver un éditeur n’est pas chose facile, mais s’en faire un ami est une vraie chance. 

EL : Et pourquoi ce plongeon dans l’écriture ?

JMS : Je crois que j’avais besoin de libérer mon esprit de tout ce que j’avais vécu. J’ai si rarement relevé la tête pendant quarante ans. D’un dossier à l’autre sans cesse. D’un homme à l’autre. D’un drame à l’autre. J’étais comme une cocotte-minute dont on ne libère pas la pression. Il était urgent de retirer la soupape. Les assises, c’est l’impudeur à l’état pur. On met un homme à nu moralement. J’ai été une éponge pendant toutes ces années. Il fallait bien que tout ressorte un jour. 

EL : Dans ce livre, vous racontez du vécu. Une sorte de témoignage aussi, parce que vous évoquez certaines grandes questions comme la présomption d’innocence, la détention provisoire, le monde carcéral, l’expertise psychiatrique, le rôle du juge d’instruction ou la solitude de l’avocat.

JMS : Oui, j’avais le besoin de livrer ma vision du rôle de l’avocat pénaliste. Il est si mal présenté par les médias, si raillé par la littérature et le cinéma. Un jour, un gendarme qui avait lu mon livre m’a dit : « je ne vois plus les avocats de la même façon ». C’était un compliment car le but, ou l’un des buts, était atteint.

EL : Un certain nombre d’avocats pénalistes connus ont écrit leurs souvenirs. Mais très peu ont poursuivi une activité littéraire. Je suis bien placé en effet pour savoir que vous ne vous êtes pas arrêté là.

JMS : Non, je crois que le virus était pris. Et sans doute n’avais-je pas tout dit. Et puis le roman a un avantage par rapport au récit vécu, c’est que l’on fait parler un personnage et que l’on acquiert alors une plus grande liberté de parole. C’est en tout cas l’impression que j’ai eue.

EL : Et ce sera votre deuxième livre « La chute d’Adrien ». Et toujours moi comme éditeur (Anovi-Joe).

JMS : Là, j’avais vraiment besoin de parler du monde carcéral. Il m’a toujours fasciné, voire terrorisé. Savez-vous que je fais, encore aujourd’hui, régulièrement des cauchemars où je suis embastillé ?

EL : Peut-être avez-vous des choses à vous reprocher et votre inconscient  se libère ?

JMS : Nous avons tous des choses à nous reprocher, mais pas au point d’aller en prison. Il est vrai qu’en France les juges vous y mettent bien facilement. Mon Adrien est un avocat pénaliste qui se fait piéger par téléphone et qui viole le secret de l’instruction, un secret de polichinelle soit-dit en passant. Et on le place en détention provisoire.

EL : Mais ce n’est pas du vécu ça que je sache ?

JMS : Non, fort heureusement, mais c’est inspiré d’une histoire vécue par une avocate parisienne qui avait fait couler beaucoup d’encre à l’époque. Il m’est apparu intéressant de voir la vie en prison à travers les yeux d’un avocat.

EL : Dans un troisième livre que j’édite (Anovi-Joe) en 2016  « La conscience de Joseph Bourganeuf » vous revenez sur un de ces dossiers monstrueux d’enlèvement d’enfants suivi de mort dans lesquels Robert Badinter va se spécialiser dans les années 70 pour lutter contre la peine de mort.

 JMS : Oui, j’avais à peine trois ans de barreau quand un tel dossier m’est échu. C’était l’enlèvement de la petite Cécile Révelli à Tours-nord. C’est un roman parce que j’ai inventé le personnage de Bourganeuf, mais pour le reste c’est le récit fidèle de ce que j’ai vécu, de l’enlèvement au verdict. C’est aussi le moyen de montrer tous les dessous d’une affaire criminelle tels que les gens ne les voient jamais.

EL : Pourquoi revenir ensuite sur le monde de la prison avec « Le temps des exigences » paru aux éditions Marivole ?

JMS : Là encore, je n’avais pas tout dit et j’ai voulu me mettre dans la peau d’un gardien de prison qui débute et montrer comment il pouvait le vivre. J’ai beaucoup d’admiration pour l’administration pénitentiaire et j’ai vu beaucoup de beaux exemples de la part de ses membres. A priori j’ai été approuvé par ceux qui l’ont lu et qui s’y sont retrouvés.

EL : Je passe rapidement sur un livre que vous avez fait éditer par une maison parisienne, les éditions Complicités, qui s’appelle « J’ai peur de m’ennuyer au paradis ». Un titre original, non ? Que contient-il ?

JMS : C’est un nouveau récit d’une partie de ma vie, cette fois-ci mi- personnelle, mi- professionnelle. Mais vu sous l’angle exotique et aventureux. J’ai eu la chance de plaider à plusieurs reprises en Nouvelle-Calédonie et en Guyane. C’était l’occasion de voyager un peu.

EL : Parlons de la Guyane justement. Elle vous a inspiré un livre. Avec moi cette fois-ci et les éditions Lamarque. Je parle de « Le Diable et le Salut ». Mais là on part déjà vers le récit historique.

JMS : En 90, je suis allé trois fois plaider à Cayenne et j’en ai profité pour visiter tous les vestiges du bagne. J’ai beaucoup lu sur ce sujet qui m’a passionné. J’ai voulu en effet faire revivre cette période que je crois oubliée du grand public. Mon roman se situe en 1910 et évoque le terrible voyage des bagnards, surtout quand, comme mon personnage, ils sont innocents, et leur vie monstrueuse sur place. 

EL : Si je ne me trompe pas, il a reçu un prix littéraire régional en 2019, le prix des Roches.

JMS : C’est exact, ce n’est pas encore le Goncourt, mais c’est un début. En tout cas, d’après ce qu’on m’a rapporté, il a suscité beaucoup d’émotions.

EL : Est-ce là que vous prenez goût à l’Histoire ?

JMS : Oui, je vois à quoi vous faites allusion. C’est en tout cas par le bagne de Guyane que j’en viens à ce qu’on a appelé les « bagnes d’enfants», et que j’écris l’histoire de la Colonie agricole et pénitentiaire de Mettray, près de Tours. D’ailleurs, vous me l’avez publié l’an dernier avec les éditions Lamarque.

EL : J’allais vous le dire. Mais il y a eu, je crois, une suite cette année. 

JMS : En effet nous (les éditions Lamarque et moi) avons sorti récemment deux livres sur le procès du Refuge qui a eu lieu à Tours en 1903.

EL : Rappelez-nous en deux mots.

JMS : Une sœur du couvent  Notre Dame de Charité a été renvoyée en correctionnelle pour des violences et des voies de fait sur des jeunes pensionnaires et condamnée à de la prison ferme. Un procès retentissant en raison des abominations commises et du contexte de guerre entre cléricaux et républicains à l’époque.

EL : Pourquoi avoir fait un roman sur la base de la même histoire ?

JMS : Parce que la jeune Angèle, la principale victime, orpheline et unijambiste, était un vrai personnage de roman. Je me suis glissé dans sa peau pour apporter une sensibilité que l’on fait difficilement passer dans un livre purement historique. Les deux sont complémentaires.

EL : Voilà pour ce qui est paru à ce jour. C’est déjà pas mal, neuf en six ans. D’autres projets ?

JMS : Bien sûr, sans projets on meurt. Surtout en cette horrible période. Vous savez aussi bien que moi qu’au printemps vous me sortirez avec les éditions Lamarque un livre d’anecdotes professionnelles vécues qui s’appellera « Les avocats vont-ils tous au paradis ? ». Un peu le pendant du premier, mais là de simples anecdotes drôles ou dramatiques et mille réflexions personnelles sur la justice, les juges et mes confrères. Par ailleurs à la même époque sortira aux éditions Sutton un livre sur « Les faits de justice en Touraine à travers les âges » écrit avec mon ami historien Fabrice Mauclair. J’ai également signé un contrat avec les éditions Ramsay pour un roman qui s’appelle « Le petit garçon du palais », un livre qui fait découvrir la justice au travers des yeux du fils des concierges du palais qui a neuf ans et qui dérive vers une sorte d’énigme fantastique.

EL : Et à part tout ça, vous avez le temps de faire autre chose ?

JMS : Evidemment, un retraité est un homme totalement libre. Rappelez-vous que nous organisons ensemble les Rencontres de la Paternelle, au sein de l’ancienne Colonie de Mettray où nous recevons chaque mois dans ce site historique conférence, concert, colloque ou exposition. Même si cette cochonnerie de virus a fichu en l’air notre année 2020. De plus, j’ai vu s’annuler toutes les conférences que j’avais prévues de faire depuis avril dernier à droite et à gauche . J’ai un peu repris en septembre et octobre, mais maintenant ce sera pour l’an prochain.

EL : Des conférences sur quel thème ?

JMS : D’abord tout ce qui touche à mon métier d’avocat pénaliste, les gens en sont très friands. Ensuite, l’histoire du bagne guyanais, celle de la Colonie de Mettray et des bagnes d’enfants, celle des procès célèbres en Touraine, comme le Refuge ou d’autres.

EL : Et cette fois-ci, c’est tout ?

JMS : Mais non ! Le 4 octobre 2021 j’organise avec toute une équipe la reconstitution du procès du prince Pierre Bonaparte qui eut lieu en 1870 à Tours, et ce dans la salle des assises où il se passa vraiment. Nous serons une trentaine d’acteurs mi- professionnels, mi- amateurs. Enfin, et je crois que nous en aurons fini, du moins pour l’instant, j’organise avec un ami magistrat le 9 octobre 2021, en collaboration avec le barreau de Tours et la faculté de Droit une journée commémorative pour le 40ème anniversaire de l’abolition de la peine de mort. Robert Badinter a accepté d’être notre président d’honneur, mais nous aurons aussi Henri Leclerc, le célèbre avocat pénaliste, Philippe Charlier, le célèbre médecin légiste, Jean Pierre Ricard, qui fut directeur de la Centrale de Saint Maur et qui a écrit ses mémoires récemment. Et d’autres encore, le programme est en cours d’élaboration.

EL : Une question pour finir, juste pour voir : la justice, vous y croyez ?

JMS : Oui, un peu quand même, mais souvenez-vous de ce que disait Michel Audiard : «  la justice, c’est comme la sainte Vierge, si on ne la voit pas de temps en temps, le doute s’installe ».

Relecture et mise en page Ph. P et S.P.

 

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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