Les Français sous le casque allemand

12 Mars 2011

Document juin 2010 - En France, de 1941 à 1945, plusieurs milliers d'hommes et quelques centaines de femmes ont porté l'uniforme allemand. Leur motivation principale était à l'époque "la guerre contre le bolchevisme", mais certains d'entre eux, très jeunes, étaient mus aussi par le goût insensé de l'aventure.

Le lecteur découvrira ici des itinéraires incroyables, au sein de toutes les unités allemandes, y compris les plus difficiles à pénétrer : ainsi, même la Leibstandarte Adolf Hitler a compté quelques Français...

Si les unités spécifiquement issues du régime de Vichy (ou de ses satellites) telles que la LVF ou la division Charlemagne sont bien connues, il n'en va pas de même pour toutes celles, nombreuses, au sein desquelles des Français se sont portés volontaires pour revêtir l'uniforme allemand.

Combattants ou auxiliaires de l'armée et de la police - qu'il convient de distinguer en raison de leur utilisation -, ces Français perdus sont présents sur tous les fronts. En France, afin d'assurer la sécurité des arrières de la Wehrmacht, mais également à l'Est, en Italie et même en Afrique du Nord, vêtus de tenues disparates et porteurs d'insignes mal connus.

Plus d'un demi-siècle après la déroute du IIIe Reich, censé durer mille ans, Pierre-Philippe Lambert et Gérard Le Marec ont recherché les protagonistes de cette épopée tragique et sanglante.

Les courts extraits de livres : 02/06/2010

Extrait de l'introduction - Après Organisations, mouvements et unités de l'État français (Vichy 1940-1944) et Partis et mouvements de la collaboration (Paris 1940-1944), nous voici au terme de notre entreprise avec un livre qui n'a d'autre prétention que d'indiquer les pistes aux historiens de demain.

Tout reste à écrire sur cette période la plus mal connue de notre Histoire, car bien des archives demeurent encore fermées... lorsqu'elles n'ont pas été détruites. Chacun des chapitres mériterait le développement d'un ouvrage.

Pour ce qui concerne cette dernière partie consacrée aux Français qui ont revêtu l'uniforme allemand - lorsqu'il s'agit de la Légion des Volontaires français contre le Bolchevisme ou de la Waffen SS - Jean Mabire et Eric Lefèvre ont déjà fait un apport assez large à leur connaissance pour que nous nous contentions d'un survol illustré.

Mais si la LVF et la « Charlemagne » ont réuni le maximum d'effectifs et demeurent les unités combattantes les mieux connues, restent à découvrir les autres, toutes les autres, au sein desquelles peut-être 15 000 hommes - mais aussi des femmes - ont souhaité aller jusqu'au bout de leurs engagements.

Pétainiste, à peu près jusqu'en 1942, la majorité des Français de la zone libre avait souscrit d'une manière ou d'une autre à la Révolution Nationale. En zone occupée, la présence à une manifestation d'un parti politique ne relevait pas obligatoirement d'un engagement sans réserve à une idéologie. Surtout pour les jeunes attirés par l'uniforme (désormais interdit en zone nord pour les mouvements scouts) et les loisirs en commun. Revêtir l'uniforme - nous verrons des volontaires de 16 ans acceptés par le recrutement allemand - est une promotion dans le monde des hommes, en même temps qu'une rupture avec des mouvements plus ou moins squelettiques à la tête desquels se posent en rivaux des chefs sans audience.

Les Français sous le casque allemand

Auteur : Pierre-Philippe Lambert | Gérard Le Marec

Date de saisie : 02/06/2010

Genre : Histoire

Éditeur : Grancher, Paris, France

Collection : Témoignages pour l'histoire

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