COMMUNIQUÉ DE PRESSE : éditions First.
En octobre 2013, Amnesty International rappelait qu’en Arabie Saoudite les femmes doivent obtenir l’autorisation d’un homme avant de pouvoir se marier, entreprendre un voyage, subir certaines interventions chirurgicales, prendre un emploi rémunéré ou suivre un enseignement supérieur ; les femmes ne sont pas autorisées à conduire. Toujours selon Amnesty International l’Arabie saoudite demeure l’un des cinq pays pratiquant le plus grand nombre d’exécutions au monde ; de nombreuses infractions ne constituant pas des crimes de sang sont passibles de la peine de mort : adultère, vol à main armée, apostasie, trafic de stupéfiant, enlèvement, viol, « sorcellerie ».
Clarence Rodriguez, journaliste correspondante à Ryad depuis 8 ans, livre ici un document exceptionnel et saisissant sur la résistance courageuse et le combat des femmes saoudiennes qui entendent aujourd’hui non seulement faire valoir leur existence (non reconnue à ce jour dans la constitution) mais aussi a obtenir des droits. Celui de travailler, suivre des études, se faire soigner, conduire une voiture : vivre librement sans tutelle.
Dans un pays fermé, replié sur lui-même et d’un rigorisme religieux extrême, le combat de ces femmes est extraordinaire. Elles témoignent sous le voile mais à mots non couverts dans ce livre en se confiant à Clarence Rodriguez. Ces femmes qui refusent l’ordre établi font bouger les choses au sein de leur pays. Vu de France, où l’on compte beaucoup sur les idées toutes faites, on pourrait croire que rien ne bouge en Arabie Saoudite, société religieuse et conservatrice par excellence. Pour la toute première fois, des femmes saoudiennes témoignent de leurs luttes, de leurs revendications, de leurs victoires mais aussi de leurs échecs, aux femmes des autres pays du monde.
De la blogueuse interdite de blog à la photographe interdite d’appareil photo, leur détermination n’a d’égal que leur grand courage. . Princesse Adela , la propre fille de l’actuel roi, véritable voix des femmes saoudiennes auprès du souverain, a accepté de parler librement de ces combats et de la place que toutes ces femmes veulent y occuper …
Ces témoignages nous montrent qu’il se passe beaucoup de choses sous ces voiles noirs hermétiquement clos, et que les saoudiennes, certes à pas de fourmis, repoussent chaque jour la loi des hommes pour gagner une vie digne et amener la société où elles vivent à les respecter. Des témoignages bouleversants qui changeront, c’est sûr, notre regard sur ces femmes voilées.