La concentration de la population pénale aux îles du Salut ou sur le territoire pénitentiaire du Maroni a fait naître la hantise d'un mouvement collectif des condamnés. En réalité, les bagnards sont surtout attachés à leur survie personnelle.
L'idée de révolte ne peut naître que dans un milieu particulier : ainsi chez les anarchistes envoyés en Guyane en vertu des « lois scélérates » de 1893-1894. Regroupés à l'île Saint-Joseph, souvent instruits, à la conscience politique affirmée, ils sont redoutés des surveillants militaires. La sévérité des règlements les cible particulièrement et fait naître une tension extrême qui aboutit dans la nuit du 21 au 22 octobre 1894 à une émeute provoquant des agressions contre plusieurs gardiens et contremaîtres. Mais, comprenant le déséquilibre des forces, de nombreux condamnés regagnent leurs cases alors que débarquent, en renfort, des soldats de l'île Royale. Au matin du 22 s'engage une chasse à l'homme : une dizaine d'anarchistes qui n'ont pas réintégré leur lieu de détention sont impitoyablement massacrés. M. P.
Les anarchistes se révoltent
Le temps du bagne - 10/07/2014
Révolte d'anarchistes en Guyane - Atelier de création ...
www.atelierdecreationlibertaire.com/.../revolte-d’anarchistes-en-guyane/
25 avr. 2009 - Même spontanée, la mythique révolte des 21/22 octobre 1894 doit ... poussés par les anarchistes, se sont révoltés et ont, dans la nuit du 21 au ...