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223– Portrait du jour : Armelle Carbonel, la romancière qui “aime flirter avec le paranormal sans en franchir la frontière”

Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des …développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

Pour son 223ème Portrait du jour – Criminocorpus reçoit avec infiniment de plaisir la très sympathique autrice de polars Armelle Carbonnel.

Armelle Carbonel, née le 16 juillet 1975 à Paris, est écrivain. En parallèle de son activité littéraire, elle travaille pour le Ministère de la défense.

Elle commence à écrire dès son plus jeune âge. A 8 ans, elle rédige des poèmes, puis à 11 ans, un roman fantastique. A 15 ans, elle se tourne vers le théâtre avec la composition de 3 pièces de théâtre, avant de revenir au roman à 20 ans. Elle remporte de nombreux prix Littéraires (Art et Lettre de France, Concours littéraire des Armées, concours de poésie de la ville de Rambouillet, Prix Calliope.) sous le pseudonyme de Rebecca Arque pour son roman Criminal Loft (publié en auto-édition en 2011) et devient membre du Collectif de la Plume Noire. Elle retravaille son thriller Criminal Loft dans une nouvelle version en 2015. Elle est également l’auteur de Les Marais funèbres et La Maison de l’ombre.

En 2013, elle participe au recueil de nouvelles Santé, au profit de la fondation Maladies Rares…

Bienvenue Armelle sur le blog des “aficionados du crime”. Ph P

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“Ecrire à propos de soi, c’est un peu comme parler de quelqu’un qu’on ne connaît pas. Les carnets de Criminocorpus me font le cadeau de cette expérience et je vais tenter de vous expliquer comment et pourquoi j’en suis arrivée à la fiction. De mon point de vue, l’écriture, au même titre que la lecture, est une invitation au voyage. On ne choisit pas toujours le port d’arrivée mais nous sommes libres d’embarquer pour une destination, tantôt légère et ensoleillée, tantôt sombre et glaciale. Personnellement, bien que le soleil coulât dans mes veines, j’ai choisi de prendre la voie obscure du thriller. Portée dès l’âge de huit ans par une drôle d’inspiration poétique, j’ai vite abandonné le genre pour expérimenter la conception d’un roman. A 12 ans, je me lance donc dans l’écriture d’« Etrange demeure », que j’espérais terrifiant. Titre très révélateur de mon amour pour les lieux abandonnés dont les atmosphères m’ont toujours fascinée. Vous savez, quand on est gosse, tout nous paraît plus grand. Ce que je croyais être un roman avait la consistance d’une nouvelle que j’ai conservée depuis tout ce temps car il marque le début d’une grande aventure humaine. Puis, à l’adolescence, je me suis tournée vers l’écriture dramatique, signant sous le pseudonyme Rebecca ARQUE. Quelques pièces de théâtre et un échec cuisant sur les planches plus tard, me revoilà conquise par mes premières amours : le roman. J’avais quitté le lycée à 16 ans par obligation, entrant rapidement dans la vie active, et si cette période ne fut pas des plus joyeuses, je m’accrochai à l’écriture comme unique rêve. Mon premier lecteur, Christophe Brenet, était un collègue de travail. Il avait évoqué l’existence d’une plateforme d’autoédition. Alors je me suis lancée sous mon vrai nom, heureuse de partir à la conquête de mes nombreux lecteurs. Ainsi naquirent deux très mauvais livres et une grande désillusion. La passion des mots ne suffisait pas. Bâtir un univers exige beaucoup de travail et de rigueur. Je l’ai appris au fil du temps. En 2011, Criminal Loft  paraît en autoédition. Ce furent les prémices d’une grande aventure livresque. Après moults rebondissements dont j’épargnerai les détails sous peine d’indigestion, ce livre traitant d’un jeu de téléréalité pour condamnés à mort, retient l’attention des éditions Fleur Sauvage avant d’être repris par les éditions Bragelonne au format poche. Et là, s’ouvre à moi le territoire inexploré de la mise à nu. Les chroniques déferlent (je remercie monsieur Gérard Collard pour le coup de projecteur), retours de lecteurs, salons, rencontres et même quelques coupes de champagne les jours de fête. Le voyage se poursuit mais mon bateau intime prend un virage radical avec « Majestic Murder  » (Bragelonne – poche) dont la noirceur et le style cassent les codes propres au genre. Nouveau changement de cap avec « Sinestra » (Ed. RING). Il en sera ainsi pour le prochain dont le titre provisoire est « Crescent House »… La seule constante demeure (sans jeu de mot) les histoires à huis clos, car chacun de mes livres diffère du précédent. Ne m’en demandez pas les raisons, je serais bien incapable de trouver un début d’explication. Pour ceux qui ne me connaissent pas, sachez que j’aime aborder le thème de l’oppression et de l’angoisse générées par certains lieux existants. Je couche les mots (maux ?) sur le papier avant d’allumer l’ordinateur, ce qui ralentit considérablement ma cadence de travail. Je me laisse porter par l’envie, parfois même par mes propres démons (j’ai compris depuis longtemps que l’écriture ne remplacerait jamais un bon exorcisme. Sourire). J’aime flirter avec le paranormal sans en franchir la frontière. Pour finir, si je devais résumer mon univers à une phrase, je choisirais celle-ci : « Vous qui entrez, abandonnez toute espérance » (Dante). C’est mon dada. Mon voyage à moi. Bienvenue à bord !”

 

 

 

 

 

 

 

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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