Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des …développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.
Pour son 277ème Portrait du jour – Criminocorpus le carnet reçoit avec infiniment de plaisir Angelina Delcroix, autrice de thrillers psychologiques qui vous entraînent jusqu’aux limites de la folie…
Née en 1978, à Luçon, après une licence de génétique, et des études en psychothérapie, Angélina est actuellement psycho-praticienne en Vendée. Mariée et mère de deux enfants, elle consacre son temps libre à sa passion, l’écriture.
C’est notre ami Frank Leduc, “le nouveau Clooney français” qui a réalisé l’ interview ci-dessous de la sublime Angelina Delcroix.
Bienvenue Angelina sur le blog des “aficionados du crime”. Ph. P

Frank Leduc , “le nouveau Clooney français” et la sublime Angelina Delcroix au salon du livre du Touquet (novembre 2018)
Frank leduc – Avant d’être romancière, peux-tu me dire quelle femme tu es ?
Angélina Delcroix -Je suis une femme plutôt solitaire, curieuse, créative et passionnée.
Ce qui me caractérise peut-être le plus, c’est mon besoin quasi vital de nature et de calme pour me ressourcer, et ma difficulté à exister en groupe.
Comment as-tu commencé à écrire ?
J’ai toujours écrit. Dans un premier temps pour mes proches, ce qui m’a permis de réaliser que les mots avaient le pouvoir de provoquer des émotions.
J’ai étendu l’expérience à un début de manuscrit quand j’étais enceinte de ma fille. Ce dernier n’a jamais connu de fin, mais la machine était lancée.
Vengeance, folie, addiction, alcoolisme, violence…, pour avoir eu la chance de te rencontrer lors du salon du livre du Touquet, rassure-moi, t’es pas comme ça en vrai ???
Je refoule ! Non, je suis même tout l’inverse. Quoique, côté folie, j’hésite…
J’aime traiter le côté sombre de l’âme humaine parce que c’est en farfouillant dans l’ombre qu’on parvient à déceler la lumière.
Ton héroïne est une jeune femme cabossée par la vie. Y-a-t ‘il une part de toi en elle, ou bien est-ce un personnage totalement imaginaire ?
Il y a beaucoup de moi en Joy. Et ce qui est assez magique, c’est que j’ai créé Joy et c’est maintenant elle qui me fait cheminer psychologiquement au fil de mes écrits.
Tes romans surfent subtilement entre suspense psychologique, actions parfois très violentes, rebondissement et construction de l’intrigue au millimètre. Est-ce que tu planifies tout dès le départ, ou bien est-ce que les idées te viennent au fur à mesure de l’écriture ?
Quand je commence un manuscrit, j’ai l’idée centrale, le début et une fin (précision : mes fins envisagées ne survivent jamais à l‘épreuve de l’écriture).
Une fois lancée, je me laisse entraîner par mes personnages, aspirer par les ambiances et tout s’enchaîne. L’histoire ne quitte alors pas mon esprit (nuit et jour) jusqu’au point final.
Quelles sont tes influences et tes ambitions de romancière ?
Je lis principalement des polars et des thrillers et je m’inspire de ce que je trouve pertinent, puissant ou dérangeant (car ce qui me dérange me pousse à m’interroger sur moi-même et mon rapport au sujet). Un des livres qui m’a fortement marquée par sa noirceur et les émotions qu’il a su déclencher est “L’évangile selon Satan ” de Patrick Graham.
C’est difficile de parler d’ambition, car je ne réalise déjà pas ce qui m’arrive. Je n’aurais jamais cru que mon premier manuscrit deviendrait un roman et qu’il recevrait un tel accueil de la part des lecteurs. Le rêve a commencé à ce moment-là. Depuis, j’ai écrit trois autres romans.
Alors, si je devais faire un vœu, ce serait que le rêve dure et perdure.
Peux-tu me dire qu’elle est ta journée type lorsque tu écris ?
Je commence à écrire à 9 heures et ferme l’ordinateur à 16 heures. Ce qui me permet de profiter pleinement de mes enfants toute la soirée. Ce temps avec eux est indispensable à mon équilibre.
Avec « Un peu, beaucoup, jusqu’à la mort… » tu conclus magnifiquement une trilogie à très grand succès (plus de 100.000 lecteurs fidèles). Y aura-t-il une suite ou bien envisages-tu de changer d’univers ?
Merci !
Le quatrième roman sera un one-shot qui permettra à mes personnages de se reposer un peu. Mais, le manque se fait déjà sentir de mon côté, ils ne tarderont donc pas à reprendre du service.
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Le carnet criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique «portrait du jour» permet de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc. Cette rubrique est animée par Philippe Poisson , membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP. et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville , directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.
A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.
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