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"Cécile Calland" et "Florence Rhodes" : Tres belle rencontre au salon polar d'Auch le samedi 30 novembre 2019

Rencontre  avec deux autrices  au salon du polar d'Auch ce 30 novembre 2019.

Elles signent toutes les deux un premier polar avec brio.

Je vous invite mes ami(e)s à partager cette publication

Florence et Cécile sont toutes les deux portraitistes du jour du carnet criminocorpus

192 – Portrait du jour : Émotions artistiques avec le premier roman policier de Cécile Calland

 

Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des …développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

Pour son 192ème  Portrait du jour – Criminocorpus  nous recevons avec infiniment de plaisir Cécile Calland  prise dans la toile du Carnet de l’histoire de la justice, des crimes

Cécile Calland est née près de Lille de parents ouvriers. Biochimiste de formation, elle vit à Toulouse où elle partage son temps entre son mari et un fils, son travail d’ingénieur commercial et l’écriture.

La page FB de Cécile : https://www.facebook.com/callandcecile/

Émotions artistiques avec le premier roman policier de Cécile à qui nous souhaitons la bienvenue sur le très sérieux carnet Criminocorpus. Ph.P.

Pris dans la Toile  paru le 13 juin 2019 chez Lucane Editions 

D’où vient votre envie d’écrire ?

Elle a surgi il y a deux ans et ne m’a plus lâchée depuis. Je me revois un après-midi de juin m’emparer d’un cahier d’écolier et y retranscrire les grandes lignes de mon rêve éveillé du moment (vous savez ces histoires que l’on se raconte à la faveur d’un demi-sommeil et qui s’enrichissent soir après soir). Ce que je croyais être la trame d’un récit complet s’est avéré être la première marche d’une histoire d’à peine trente pages. Alors j’ai compris une chose : bâtir un plan ça sert surtout à se rassurer, ça ne présage pas des chapitres à écrire. Et c’est tant mieux, votre liberté est infinie. Durant la progression des premières scènes, je me disais : jusqu’ici tout va bien, mais après ? Puis ligne après ligne, l’histoire m’a embarquée. J’y suis entrée, m’y suis sentie bien, je n’ai plus voulu en sortir. Écrire l’épilogue fut un régal et une déchirure ; le sentiment douloureux d’abandonner des proches sur le quai d’une gare… Pour combler le manque, je suis repartie en voyage à la rencontre de nouveaux personnages. La semaine suivante, l’amorce d’un nouveau récit se formait sous ma plume.

Pourquoi écrire des polars ?

J’aime le côté ludique du genre. Le polar supporte les situations rocambolesques qui, si elles semblent fantaisistes, sont souvent surpassées par l’absurdité des faits divers. Alors il permet d’être créatif. Ensuite, j’avoue une certaine tendresse envers les policiers (j’espère ne pas être la seule). Pour l’ancienne femme de flic que je suis, dire que leur métier est ingrat n’est pas une vue de l’esprit. Mon roman est une façon de leur témoigner gratitude et admiration.

Quelles sont vos influences littéraires ?

Elles sont multiples. Depuis toute petite, je lis chaque soir. Des romans, des policiers, des sagas médiévales… Kessel, Prévert, Camus ont accompagné mon adolescence. Thomas B. Reverdy, Nina Berberova ont pris le relai, Houellebecq s’est imposé. Je (re)lis ses romans avec gourmandise. Déprimants diront certains, jubilatoires en ce qui me concerne. J’éclate de rire comme si je lisais un San Antonio, et pourtant, avec une ironie cinglante, l’auteur dissèque notre société au bout du rouleau, notre apathie et notre sottise. Houellebecq, sociologue visionnaire ? Captivant et diabolique.

Quelles sont vos sources d’inspirations ?

La vie. J’aurais été incapable d’écrire à vingt ans sans avoir vécu, vu s’écrouler mes certitudes, surmonté des deuils successifs, recherché distanciation et désinvolture, bref avoir de la matière, et dégager de cette gangue, les pépites qui me font vibrer. L’humour, la bienveillance, les relations homme-femme pour ce qu’elles ont de touchant me séduisent. Nos différences font l’harmonie ; observez autour de vous la recherche et la fusion des contraires… En ce sens, je fuis les débats féministes, l’écriture inclusive, les aigreurs et la victimisation. Il m’est arrivé, comme tout un chacun, de me voir imposer des barrières. Je les ai contournées et j’exerce le métier souhaité : depuis plus de vingt ans, les semaines s’égrènent au fil de mes déplacements professionnels avec, à la clef, autant de rencontres. Une source de personnages et d’anecdotes inépuisable.

L’écriture vous sert-elle de résilience ?

L’écriture : éloge de la lenteur

J’espère que non. En fait, je n’en sais rien. S’il faut démissionner quand tout va bien, écrire c’est pareil. Rien de solide ne se construit sur des ruines fumantes. Faisons grâce au lecteur de nos souffrances personnelles, il a les siennes, offrons-lui un moment d’évasion. Bien sûr cela n’engage que moi, chacun fonctionne différemment. Il y a quinze ans, ma fille décédait. Exploiter sa disparition sous une forme littéraire m’est inconcevable. Je n’oublie rien, je ne me débarrasse de rien. Tout est là en moi, intégré et intact. Pourquoi publier sa douleur ? Pourquoi la lire ? Le temps est précieux, égayons notre quotidien.

Vous l’avez compris, je conçois l’écriture comme un divertissement (très efficace pour contrer les injonctions de performance de nos vies professionnelles), elle est une oasis sur laquelle il fait bon se prélasser. Afin qu’elle reste accueillante, je ne la force jamais ; si les mots ne viennent pas, je fais autre chose, des câlins à mon ado par exemple. Le moment propice jaillira, l’histoire de quelques heures, et la maman envahissante repartira sur les chemins d’un monde imaginaire.

L’écriture : éloge de la lenteur

Parlez-nous de votre roman Pris dans la Toile

Vous y trouverez, je l’espère, l’ambiance d’une tragi-comédie. Les relations chaotiques entre un homme et une femme y ont la place belle. Un flic et une détenue, opposés par leur condition respective, vont unir leurs efforts dans un but commun. Point de gore, la peinture en appât. L’enquête mènera les personnages en Italie, pays pour lequel j’avoue un amour total, démesuré et assumé. Incroyable cadeau hérité de ma famille maternelle d’origine italienne dont je me nourris à l’envi.

Une dédicace à l’attention de vos lecteurs ?

Puissent Lorène et Marc, mes personnages, vous prendre par la main !

À l’instar de mon premier lecteur qui a dévoré les 324 pages de Pris dans la Toile en 24 heures. L’équivalent pour moi de 18 mois de travail…

Voyager grâce à une distorsion temporelle ? En voilà un sujet

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Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des …développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

Pour son 187ème  Portrait du jour – Criminocorpus  nous recevons avec infiniment de plaisir Florence Rhodes qui vient de publier le 25 juin dernier La confrérie des louves aux Du Caiman Eds

Florence Rhodes vit à Vincennes et partage son temps entre sa vie de famille – maman de jumeaux, forcément, ça occupe -, son job d’attachée de communication dans une grande banque, et l’écriture. 

La page FB de Florence https://www.facebook.com/FlorenceRhodesAuteur

Frisson assuré avec le polar de Florence à qui nous souhaitons la bienvenue sur le très sérieux carnet criminocorpus

Parution le 25 juin 2019 – Quatre amies d’enfance aux personnalités très différentes, Maud, Clara, Denise et Clémence, se réunissent un soir de janvier pour un dîner entre filles. Rien d’inhabituel, si ce n’est que ce soir-là, un témoin l’atteste, l’une d’elles vient d’assassiner le mari de Denise, le bel Edouard Schaeffer, un homme aussi charmant que vénéneux. Au moment où ses propres squelettes sont délogés de leur placard, le commandant Hamelin dispose de moins d’une semaine pour découvrir laquelle de ces quatre femmes, qui avaient toutes une bonne raison de tuer Schaeffer, est passée à l’acte et quel secret du passé lie à jamais ses suspectes. Composé de sept chapitres correspondant chacun à un jour d’une semaine effrénée, La Confrérie des louves se situe au croisement du roman à énigme et du polar noir contemporain

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D’où vient votre envie d’écrire ?

Elle a quantité d’origines… La plus évidente, j’en ai peur, n’est pas la plus noble, puisqu’écrire est une façon de revendiquer de l’amour, de dire « Vous avez vu comme je suis intéressant ? Comme je mérite que l’on s’intéresse à moi ? » Les écrivains qui vous expliquent qu’ils écrivent avant tout pour répandre joie et félicité à des lieues à la ronde sont dotés d’une mauvaise foi phénoménale. Ou d’un grand sens de l’humour.

Ensuite, il y a un côté très ludique dans l’écriture de fiction. On peut jouer à dieu… Se glisser en l’espace de quelques lignes dans la peau d’un marchand byzantin, d’une voyante extralucide ou d’un mineur lorrain. En ce sens, un stylo peut ressembler à s’y méprendre à une baguette magique.

Pourquoi écrire des polars ?

Une révélation… Je devais avoir douze ou treize ans, c’était en août, on était en vacances à la montagne avec mes parents et ma sœur. Je m’ennuyais ferme mais plutôt que d’essayer de surmonter ma timidité maladive en frayant avec d’autres ados, je préférais descendre les piles de bouquins dont je m’étais munie. Dans le lot, il y avait Le meurtre de Roger Ackroyd. Je l’ai refermé avec une certitude… Je passerai ma vie de lectrice à traquer ces quelques secondes d’adrénaline où l’on comprend, dans les méandres d’une bonne intrigue policière, que la seule solution inenvisageable quelques secondes plus tôt, est non seulement possible, mais évidente ! De fil en aiguille, j’en suis venue à me demander si je serais un jour capable, moi aussi, de procurer ces quelques secondes de frisson. Comme quoi, même la timidité, fût-elle maladive, peut avoir ses avantages…

Quelles sont vos influences littéraires ?

Si je devais n’en citer que quarante-cinq… Je plaisante… N’empêche, elles sont très nombreuses et vont de Zola à Steeman, en passant par Pierre Magnan ou Marcel Pagnol. Plus proches de nous, les intrigues de Pierre Lemaître et Michel Bussi sont de véritables mécaniques de précision.

Parlez-nous de votre premier roman, La Confrérie des Louves.

Il se situe à la charnière du roman à énigme de tradition anglaise et du polar noir contemporain. Il raconte l’histoire de quatre amies d’enfance, aux personnalités très différentes. L’une a la beauté du diable, la seconde un Q.I. hors norme, la troisième, du talent et la quatrième… un très beau mari, Edouard. Et quand cet homme, aussi charmant que manipulateur est trouvé assassiné dans les cuisines de son restaurant, un témoin l’affirme, c’est l’une de ces quatre femmes qui a porté le coup fatal. De quoi assurer une bonne migraine au commandant Hamelin vu que, pour ne rien arranger, ses suspectes avaient toutes une bonne raison de le tuer.

Le roman se compose de sept chapitres, correspondant chacun à un jour de la semaine.

Qu’auriez vous eu envie de faire si vous n’aviez pas écrit de livres ?

De la bande dessinée… Les deux ne sont pas incompatibles, cela dit ! D’ailleurs, les visiteurs qui viennent me voir en dédicaces repartent avec un petit dessin, qui comme chacun sait, vaut mieux qu’un long discours.

Si vous deviez nous faire une confession ?

Les polars nordiques, pour la plupart, me tombent des mains… Voilà, c’est dit !

Éditeur Du Caiman Eds

Collection Polar, numéro 27

 
Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #Romans - Essais - Polars - Thrillers
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