376 – Hervé Huguen, romancier, avocat, musicien et … amateur de blues

Le Carnet de l’histoire de la justice,es crimes et des peines  développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

Pour notre 376ème portrait du jour, nous accueillons avec infiniment de plaisir l’avocat Hervé Huguen 

Ce nantais, avocat de profession, consacre aujourd’hui son temps à l’écriture de romans policiers et de romans noirs. Son expérience et son intérêt pour les faits divers, événements tragiques ou extraordinaires qui bouleversent des vies, lui apportent une solide connaissance des affaires criminelles.

Passionné de polar, il a publié son premier roman en 2009 et créé le personnage du commissaire Nazer Baron, enquêteur rêveur, grand amateur de blues, qui se méfie beaucoup des apparences…

La disparue de Porzanec est le seizième titre de cette série aux intrigues bien ficelées et aux protagonistes attachants…

Retrouvez Hervé Huguen sur son site www.hervehuguen.weebly.com.

Aujourd’hui l’Abeille Criminelle joue les procureurs pour interroger l’avocat Hervé Huguen, par ailleurs son collègue Palémon.

Portrait d’Hervé, réalisé par notre amie Valerie Valeix, notre abeille criminelle préférée.

https://criminocorpus.hypotheses.org/57625

Bienvenue Hervé sur le blog des « aficionados du crime ». Ph P

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Née dans les Yvelines en 1971, passionnée d’Histoire, V. Valeix a été membre de la Fondation Napoléon. À la suite d’un déménagement en Normandie, intéressée depuis toujours par l’apiculture (son arrière-grand-père était apiculteur en Auvergne), elle fonde les ruchers d’Audrey. Elle s’engage alors dans le combat contre l’effondrement des colonies, la « malbouffe » et dans l’apithérapie (soins grâce aux produits de la ruche).Elle eut l’honneur d’être amie – et le fournisseur de miel – de sa romancière favorite, Juliette Benzoni, reine du roman historique, malheureusement décédée en 2016. Cette dernière a encouragé ses premiers pas dans l’écriture « apicole »…

Bonjour Hervé, comment ça va du côté de Nantes, occupé à une nouvelle enquête de commissaire Nazer Baron, un monsieur rêveur, amateur de blues et qui n’est pas né de la dernière pluie ?

Oui, un nouveau titre va bientôt paraître: « Marée rouge en pays blanc », une enquête dont l’action se déroule entre La Turballe et La Baule-Le Pouliguen, une intrigue au cœur d’une famille déchirée par les mensonges et les non-dits, et qui reste néanmoins solidaire face à l’adversité. La parution est prévue pour le 24 septembre prochain.

Qu’est-ce qui t’a inspiré un tel personnage ?

Il est sans doute un peu le résumé de mon propre parcours. Il est breton comme je le suis moi-même, nous avons les mêmes centres d’intérêt… Je ne suis pas lui et il n’est pas moi, mais il nous arrive de penser la même chose.

Donc tu es avocat de formation ? Peux-tu nous expliquer ton parcours ?

Après mes études de droit, j’ai travaillé comme salarié d’une compagnie d’assurance. J’y ai beaucoup appris sur les accidents de la vie, sur le destin qui peut malheureusement frapper n’importe qui n’importe quand. Et sur l’âme humaine.

Je me suis laissée dire que tu étais un passionné de faits divers, épluches-tu réellement la rubrique des « chiens écrasés » chaque jour dans ton journal favori ? Ou bien as tu tes ficelles (sites spécialisés, relations) pour ce genre de choses ?

J’ai cessé de lire le journal, on est saturés d’information. Je préfère faire mes recherches moi-même, je lis beaucoup, des traités de criminologie, des témoignages, des biographies. Internet permet ensuite de compléter son information quand le sujet est intéressant.

J’ai moi même pratiqué le fait divers et j’ai rapidement été saturé de misères, peux-tu dire que ton métier t’a plus ou moins blasé ?

 Non. J’ai apprécié mon parcours professionnel et je reste tout à fait attentif au monde judiciaire.

Tout le monde sait ou presque à présent que chez Palémon, nous avons tous nos séries, envisages-tu d’en créer une nouvelle ?

J’en ai parfois l’envie et j’ai quelques idées, je n’en ai simplement pas le temps. Un jour peut-être…

Pourrais-tu écrire autre chose que du polar, quelque chose de radicalement différent, de la comédie ou bien une pièce de théâtre ou encore un roman libertin ?

Je ne pense pas. J’ai tout de suite été attiré par le polar, peut-être à cause de ma formation juridique, j’ai besoin d’une intrigue pour bâtir un roman.

Pourquoi n’avoir pas choisi un héros enquêteur avocat ?

Parce que les avocats n’enquêtent pas !

Je te sais passionné  d’Histoire, quelle est ta période favorite ?

La Seconde Guerre mondiale en Europe. Si je devais écrire une autre série, je crois qu’elle se passerait pendant cette période-là. J’en ai utilisé un épisode marquant pour imaginer l’intrigue des « Empochés de Saint-Nazaire ».

En tant que professionnel du barreau, que penses-tu de la nomination d’Eric Dupont-Moretti au ministère de la Justice, penses-tu qu’on puisse être avocat, acteur, ministre ?

Les expériences son faites pour être vécues et se remettre en question, c’est se mettre en danger. Donc j’apprécie plutôt ceux qui osent prendre des risques. Maintenant, dire s’il est ou non l’homme de la situation, j’en suis incapable, je ne le connais que par médias interposés.

Ton commissaire Baron écoute du Blues, tu es amateur de blues toi-même ? Musicien je crois ? Ce que tu écoutes influence-t-il ton écriture ?

Je suis musicien depuis mon plus jeune âge. Guitariste et talabarder (sonneur de bombarde). J’ai joué dans plusieurs formations aux répertoires différents, ce qui m’a donné l’occasion, bien que musicien amateur, de me produire au côté d’artistes très connus, dans de très belles salles, d’enregistrer, de voyager… Je suis absolument persuadé que la musique influence mon écriture, parce que les mots ont une sonorité, les phrases ont un rythme.

Merci cher collègue Palémon et à bientot sur un salon.

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Philippe Poisson, gestionnaire du carnet criminocorpus, anime la rubrique « Portrait du jour ».

Le carnet criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique «portrait du jour» permet  de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc.  Cette rubrique est animée par Philippe Poisson, membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP. et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville, directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.

Directeur du CLAMOR, Marc Renneville est historien des sciences spécialisé sur les savoirs du crime et du criminel, directeur de recherche au CNRS.

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Les repères et les outils proposent des données et des instruments d’exploration complémentaires visant à faciliter les études et les recherches.

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