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Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des peines  développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

Pour notre 392ème portrait du jour, nous accueillons avec infiniment de plaisir Marie Wilhelm-Labat

Marie Wilhelm : Agrégée d’histoire. Elle a enseigné durant une vingtaine d’années avant de décider de se consacrer entièrement à l’écriture. Parisienne, elle a adopté le Limousin qui est devenu sa terre d’adoption. Au fil de ses intrigues, elle nous fait découvrir cette province injustement méconnue. L’auteure signe ici la première aventure de Bertrand Savigny, personnage attachant dont le caractère se révèle peu à peu tandis que le suspens grandit au point de devenir haletant. Elle nous entraîne dans une course contre la mort dont l’issue reste terriblement incertaine. Son style à la fois limpide et efficace nous tient en haleine jusqu’à la dernière page.

Elle est l’auteure de plusieurs romans dont La petite musique de mort  et Aller simple Paris-Corrèze .

Elle publie son troisième roman mi-octobre aux éditions CAIRN

Bienvenue Marie sur le blog des « aficionados du crime ». Ph P

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« Je ne me considère pas comme un écrivain. Et j’ai bien du mal à me plier à l’exercice de la présentation d’un auteur et de ses toujours si profondes pensées. J’écris comme je vais aux champignons, comme je nourris mes poules ou tout acte banal et pourtant merveilleux de ma vie. J’écris parce que j’en ai envie, et quand j’en ai envie, donc peu parce que je suis une immense paresseuse et parce que je n’ai pas que ça à faire : la vie est bien trop belle, et je veux, durant ma dernière ligne droite, m’imprégner encore et toujours de cette nature que j’ai mis tant de temps à pouvoir rallier pour de bon.

Ciel ! Je ne suis pas honnête. Après tout, je suis tout de même allée plus loin que tous ces Français qui, dit-on, sont des dizaines de milliers à avoir un manuscrit inachevé dans un tiroir. Au moins, j’ai eu la constance de terminer quelques histoires et ensuite de réussir à les faire publier. Je ne dois pas être si paresseuse que cela, au fond.

Ciel ! Je ne suis toujours pas honnête. Je suis bel et bien comme mes petits camarades, que je croise au hasard des salons de livres, assez imbue de ma petite personne, puisque j’ai la prétention de penser que mes personnages et leurs aventures ont bien de la chance d’avoir vu le jour. Pis, je pense que heureusement, ils ont vu le jour ! Car ils sont tels que j’aimerais que les hommes et les femmes soient. Avec moi, n’espérons pas de bain de sang et de personnages glauques et torturés. Je les veux nobles, fins, courageux, mes héros et mes héroïnes. Et je rêve d’une police ou existeraient, dans la vraie vie, des policiers comme mon commissaire Savigny : cet homme à la fois gracile et énergique, marqué par la vie et à l’écoute de la misère des autres, capable d’oublier son ego pour embrasser celui de ceux qu’il rencontre.

Je n’ai pas de penchant à écrire ce que nous connaissons trop bien : la mesquinerie, la perversité, la jalousie, l’amertume, l’aigreur, la lâcheté, la force des brutes ou encore l’impunité des puissants. « Il le faut bien pour les dénoncer », me dira-t-on. Je comprends cela mais je me demande parfois si on ne dénonce pas mieux un monde cruel en racontant une autre histoire : celle du monde qui pourrait exister.

Alors, si cette façon de voir vous tente, embarquez avec mon commissaire Savigny, ses fêlures, ses malheurs et sa façon de rebondir parce qu’il le faut bien, parce que s’il se contente de laisser faire, alors, l’affreux méchant qui court dans mes histoires, continuera de courir et de nuire. Je signe chez Cairn ( et j’en suis heureuse et fière) sa troisième aventure qui sera pour lui une belle (Brive la) galère mais qui va lui permettre aussi de découvrir que quand tout part en vrille, il y a encore et toujours, l’amitié salvatrice, le dévouement silencieux et le discret courage. (1)

Est-ce du polar, est-ce du thriller ? Je n’en sais rien. Ce que je sais seulement, c’est que quand j’écris, je m’efforce de recourir aux mêmes méthodes que celles que j’ai appliquées, avec des bonheurs inégaux, le peu de temps où j’ai enseigné : éviter par tous les moyens d’emmerder mon public et faire tout ce que je peux pour qu’il s’écrie : « quoi déjà ? Déjà terminé ? La suite ! La suite ! »

Y parviens-je parfois ? À vous de me le dire. »

(1) Première aventure de Savigny : La Petite musique de mort, traque à Limoges, éditions Wartberg

Deuxième aventure : Aller simple Paris-Corrèze, éditions Geste noir

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On découvre un cadavre flottant dans la Vienne en plein centre-ville de Limoges : pas de chance pour le commissaire Savigny.Le voilà confronté à une enquête de plus en plus éprouvante qui va bousculer ses certitudes et mettre en danger une kyrielle de personnages issus des milieux les plus variés : une soeur irlandaise de passage, brutale et tonitruante, une jeune fille turque dévorée par la colère, une mystérieuse proviseure ou encore deux familles bourgeoises aux agissements inattendus. Un Savigny qui va devoir rassembler ses esprits et invoquer sa finesse et sa capacité d’attention Dieu merci toujours intactes. ????

Qui aurait cru que les bords de la Vienne, endroit si calme et familial serait le théâtre d’une découverte macabre ? Le commissaire Savigny n’est pas au bout de ses surprises. Attention, les apparences sont parfois trompeuses… avec  » Brive la galère » Marie Wihelm signe avec justesse et sensibilité son entrée dans la collection Du Noir au Sud !

Date de parution mi octobre 2020

Après les livres policiers régionalistes, les éditions Cairn se lancent dans les romans noirs avec Polar Cairn, une nouvelle collection née en mars 2018. A l’origine de cette aventure, la rencontre de deux hommes, l’auteur Guy Rechenmann  et l’éditeur Jean-Luc Kerebel.

Pour en savoir plus lire le billet publié par Laurianne de Casanove le 26 avril 2018 sur le site de France3-regions.francetvinfo.f

https://www.editions-cairn.fr/

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Philippe Poisson, gestionnaire du carnet criminocorpus, anime la rubrique « Portrait du jour »

Le carnet criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique « portrait du jour » permet  de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc.  Cette rubrique est animée par Philippe Poisson, membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville, directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.

Directeur du CLAMOR, Marc Renneville est historien des sciences spécialisé sur les savoirs du crime et du criminel, directeur de recherche au CNRS.

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Nos autres sites : REVUE et le BLOG D’ACTUALITES

Relecture S.P. 

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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