Reprise du portrait du jour criminocorpus - En attendant de publier ce portrait du jour dans la nouvelle version "Culture et Justice" de l'association Criminocorpus, nous mettons en ligne celui de Catherine Wiborg sur mon blog personnel
Catherine Wiborg est peintre, illustratrice, et l’auteur de plusieurs livres parus en Norvège dont un « beau-livre » sur le littoral de la mer Tyrrhénienne et du golfe de Gène : "På Tokt i Middelhavet" (Croisières en Méditerranée) N.W. Damm&Søn 2003. Elle a également écrit un premier roman historique "Aurelias’Ære" , édité en Norvège en 2013 chez Historie&Kultur, avant d’écrire "La fille de Cotta "qui vient de paraître aux éditions Memoring. Ce livre est l’aboutissement de plusieurs années de travail et elle remercie le Professeur Yann Le Bohec, professeur émérite d’histoire romaine à l’Université de Paris Sorbonne, d’avoir eu la grande gentillesse d’y écrire une préface. Née à Saint-Malo et mariée à un Norvégien, elle habite en Norvège, mais séjourne régulièrement en France. Elle divise son temps entre la peinture et l’écriture. Elle a récemment exposé une série de tableaux sur le thème des milieux marins au Domaine du Rayol au Rayol-Canadel et y exposera en 2021 une série d’aquarelles sur la flore méditerranéenne.
Bienvenue Catherine sur le très prisé et discret et prisé "Culture et Justice". Ph P et C.L.
Du "beau-livre au roman historique" :
C’est en préparant"På Tokt i Middelhavet" que m'est venue la première fois l’idée d’écrire un roman. Le pourtour de la mer Tyrrhénienne abonde en personnages intrigants et en histoires secrètes. C’est aussi là que l'Antiquité romaine a laissé ses plus belles traces. Ma fascination pour cette époque date du collège et je la dois au professeur de latin inspiré qui nous a fait découvrir Sénèque. Ce Stoïque particulièrement humain qui, de son exil en Corse, composait pour sa vieille maman et un peu pour lui-même sa "Consolation à Helvia" , les nombreux paradoxes de sa vie que je résumerais par "Faites ce que je dis, pas ce que je fais", m'ont fait franchir d'un bond les deux mille ans qui nous séparent de l’Empire. Mon intérêt pour toutes choses romaines est allé grandissant à la lecture d’autres auteurs latins et à celle d’historiens au talent de narrateur que je salue au passage : leurs ouvrages ont été mon étude mais aussi ma récréation. Ma plus grande dette est cependant envers Pline le Jeune à qui j'ai donné un rôle dans l'intrigue de"La fille de Cotta" et de qui j'ai quelque peu amplifié les travers. Avec son "Panégyrique de Trajan" et les Lettres bien travaillées qu'il destinait à la publication, ce sénateur "modèle" nous livre un témoignage unique sur la société romaine au début du deuxième siècle de notre ère. Il partage aussi avec nous une des premières lettres d'amour de la littérature latine. À l’époque où il écrit, l’amour conjugal a fait une première et timide apparition comme élément souhaitable dans une union qui, pour être qualifiée de réussie, n'exigeait jusque là des deux époux qu’une estime mutuelle et le partage de mêmes valeurs. Les Romains n'en avaient pas moins un robuste appétit sexuel, comme le témoignent les épigrammes de Martial. Martial est le maître du bon mot, de la phrase qui reste, et il concède volontiers qu’il a pour but d’émoustiller le lecteur. Certains de ses épigrammes figurent dans mon livre avec quelques morceaux choisis de Juvénal, le plus grand satiriste romain. À ces trois auteurs, j'ajoute le merveilleux Ovide, qui appartient à une autre époque mais dont les œuvres ont influencé tous ceux qui ont écrit après lui. Tous m'ont aidée à prendre 'l'air du temps' à Rome, sous le principat de Trajan.
La suite de "La fille de Cotta" a pour cadre principal l'Afrique Proconsulaire, l’une des plus prestigieuses provinces romaines, qui correspond géographiquement à la Tunisie et une partie de l'Algérie et de la Libye. Pour ce livre en préparation comme pour le précédant, je voudrais exprimer toute ma reconnaissance au Professeur Le Bohec qui m’a apporté son soutien et qui m’aide à rester dans le droit chemin, celui de l’Histoire. Enfin, pour tout le plaisir que j'ai à écrire, aucune création n'est véritablement heureuse sans partage, et je remercie du fond du cœur toutes celles et ceux qui prennent le temps de lire mes romans."
Projet : l'exposition au domaine du rayol en mars 2021, une autre exposition sur le monde romain sans doute en 2022 et la rédaction de la suite de mon roman 'La fille de cotta' qui paraitra chez un éditeur probablement aussi en 2022.
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