Reprise portrait du jour du Carnet Criminocorpusi - En attendant de publier ce portrait du jour dans la nouvelle version "Culture et Justice" de l'association Criminocorpus, nous mettons en ligne celui de Jean-Marie Calvet, sur mon blog personnel.
"Culture et Justice" reçoit avec infiniment de plaisir Jean-Marie Calvet, ancien major de gendarmerie et auteur de romans policiers.
Portrait (extrait article de presse) : Major de Gendarmerie à la retraite, Jean-Marie Calvet, est connu comme auteur de romans policiers régionaux. Correspondant sportif des quotidiens La Dépêche du Midi et L’Indépendant, cet ancien rugbyman, véritable « touche à tout de l’écriture » a également écrit des livres de contes et légendes de sa région d’origine, (le Pays Catalan), une bande dessinée humoristique sur les fameuses troisièmes mi-temps des rugbymen, et même un livre de contes pour enfants. Amateur de défis, il s’est également lancé dans l’écriture de nouvelles, (dont huit ont été publiées), trouvant cette discipline plus difficile que la rédaction d’un roman, surtout lorsque les organisateurs des concours auxquels il participe fixent le thème et le lignage à respecter, ou donnent des séries de mots voire même des phrases entières à insérer obligatoirement dans un texte. Au total, J.M. Calvet a écrit 12 ouvrages (dont 8 policiers), tous édités par les Presses Littéraires, (voir bibliographie).
Bienvenue Jean-Marie sur la page des “aficionados du crime”. Ph. P
Interview où le gendarme se met à table
Question 1. Deux ouvrages de contes et légendes du Pays Catalan, sept polars, une bande dessinée humoristique « branchée rugby » et même un livre de contes pour enfants, le moins que l’on puisse dire est que vous faites preuve d’éclectisme
Réponse : Certainement car je suis avant tout un « raconteur d’histoires », les britanniques ont un nom pour qualifier cela, « Storytelling ». Mais celles que je préfère, très certainement à cause de mon ancienne profession, sont les histoires policières.
Question n° 2. Les véritables raconteurs d’histoires le font très souvent de manière orale, pourquoi pas vous ?
Réponse : Tout simplement parce que je n‘ai aucun talent d’acteur. Je ne peux le faire que par écrit, et puis, certains prétendent que les écrits restent… J’espère probablement au fond de moi que certains de mes écrits vont rester.
Question n°3. Votre dernier « polar » est néanmoins un peu particulier, non ?
Réponse : Particulier dans le sens où ce n’est pas un polar que je propose aux lecteurs, mais vingt quatre. Des mois et des mois de travail pour coucher sur un tapuscrit ces vingt quatre histoires. « Tout homme est un criminel qui s'ignore », a écrit Albert Camus. Ce livre lui donne raison avec son vaste panel de personnes qui ont franchi le cap du passage à l’acte, son étonnant échantillonnage des méthodes employées pour tuer, sa drôle de collection des subterfuges utilisés pour dissimuler un crime et, fort heureusement, son bel assortiment d’erreurs que ne doit pas commettre un assassin s’il veut passer au travers des mailles de la justice.
Question n°4 : S’agit-il de vingt-quatre affaires policières qui mettent en scène un même enquêteur ?
Réponse : Pas du tout. Vingt-quatre histoires policières qui surprendront le lecteur avec ses corps emmurés, démembrés ou transformés en œuvre d’art, ces assassins vraiment atypiques, qui vont de monsieur tout le monde à un prêtre, en passant par une femme officier de gendarmerie, et quelques ruses vraiment originales employées par les tueurs dont certains (une minorité), échapperont à toute sanction. Dans ce livre, pas le moindre flic de choc tels que ceux présentés au cinéma ou à la télévision. Juste des policiers et des gendarmes de terrain qui travaillent sans relâche dans l’anonymat le plus complet, laissant à d’autres le soin de recevoir les fleurs lorsqu’ arrive le dénouement d’une affaire. J’ai toujours clamé que « Le vrai flic n’est pas celui qui s’exprime devant une haie de micros ».
Question n°5 : Votre expérience professionnelle vous a-t-elle été utile pour la création de ce livre ?
Réponse : Évidemment, mais attention, « toute ressemblance etc… », comme le dit si joliment la formule. Les affaires que j’ai connues sont trop contemporaines et il n’est pas question d’en parler dans un polar. En revanche en tant qu’ancien officier de police judiciaire, je peux plonger le lecteur au cœur des enquêtes en collant vraiment à la réalité. En tant qu’ancien gendarme, j’ai pu conduire le lecteur dans cette Occitanie où j’ai servi pendant trente-cinq ans pour lui faire partager le quotidien des gendarmes et des policiers.
Question n° 6 : A quel public s’adresse votre ouvrage ?
Réponse : A tous les amateurs de polars. 24 histoires, réellement différentes les unes des autres, il y en a vraiment pour tous les goûts. Le « roman de hall de gare » par excellence. Où que vous vous trouviez vous trouverez toujours le temps d’avaler l’une des histoires proposées, justement pour qu’elle vous aide à passer le temps.
Question n° 7 : Comment vous est venue cette vocation d'écrivain, plutôt tardive ?
Réponse : J'ai passé toute ma carrière à raconter, par écrit, aux magistrats sous le contrôle desquels j’ai travaillé, des centaines d'affaires judiciaires qui étaient de véritables histoires, parfois sordides, souvent surprenantes. Ne dit-on pas que la réalité dépasse souvent la fiction. Une fois à la retraite, je n'ai pas su m'arrêter. Une grande différence cependant, désormais je ne relate pas fidèlement une histoire vécue, je l’invente.
Bibliographie Jean-Marie Calvet
Romans. Aux éditions « Les Presses Littéraires » à Saint-Estève, (66), collection « Crimes et châtiments » : -Crimes en Lauragais (2010). -Lauragais morgues pleines (2012), finaliste du prix du quai de l’Embouchure à Toulouse. -1, quai du Port (2014), (sélectionné pour le prix de l’Embouchure). -Meurtres chez les libertins (2015) polar un peu particulier réservé aux adultes avertis. -Les crimes étaient presque parfaits (2016). -Seul l’Éternel est éternel (2018). -Histoires policières d’Occitanie (2019). -Quand le sexe tue (2020), polar un peu particulier réservé aux adultes avertis. Contes. Même éditeur, collection « Terre de Légendes » : -Les contes du Carcanet (2009), histoires du Pays catalan (Côté montagne). -Les contes de la Marinade (2011), histoires du Pays Catalan (Côté mer). Humour. Même éditeur, collection « Incisives nouvelles » : -On me l’a raconté sur le zinc lors d’une 3ème mi-temps, (2013), histoires (illustrées) que les rugbymen se racontent après les matchs. Contes pour enfants. Les contes (illustrés) du Moulin de Cugarel (2014).
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A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.
Relecture et mise en page Ph. P et S.P.
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