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Portrait du jour - Monique Ruffié : Un cœur en enfer

Nouveau portrait du jour "Culture et Justice" - En attendant de publier ce portrait du jour dans la nouvelle version "Culture et Justice" de l'association Criminocorpus, nous mettons en ligne celui de MONIQUE RUFFIÉ sur mon blog personnel.

Professeur honoraire de l’Éducation nationale, ayant occupé plusieurs postes à l’international, tour à tour membre de la Mission universitaire française en Uruguay ou Directrice générale de France-Québec, à Paris, Monique Ruffié aime passionnément la littérature depuis toujours. Très éclectique dans ses choix de lecture, elle l’est aussi pour ce qu’elle écrit (romans, poésies, biographies, contes pour enfants). Souvent remarqués, plusieurs de ses ouvrages ont remporté une distinction, dont la dernière, fin 2019, remise par le maire de Toulouse, pour son recueil de haïkus, La colline du printemps, édité en 2019 aux Éditions Lazare et Capucine (1er Prix de poésie de l’Académie des livres).

Bienvenue Monique sur le très prisé et discret "Culture et Justice". Ph. P. et C.L.

https://www.facebook.com/monique.ruffie

Qui êtes-vous ?

Professeur honoraire de l’Éducation nationale, j’ai fait l’essentiel de ma carrière à Toulouse. Au cours de celle-ci, il m’a été proposé d’autres types de fonctions, liées à des pays étrangers. Détachée auprès du Ministère des Affaires étrangères, je suis partie en Uruguay (où se situe le début du roman Un cœur en enfer). J’ai aussi dirigé l’association France-Québec, à Paris. Avant et après mon parcours à l’Éducation nationale, j’ai également travaillé en Grande-Bretagne et en Espagne où j’enseignais le français, l’anglais et l’espagnol dans de grandes multinationales. Parmi mes violons d’Ingres, on comprendra qu’il y a, entre autres, les voyages et, bien évidemment l’écriture, qui va de la poésie au roman, en passant par des biographies ou des contes pour enfants. Enfin, je fais du bénévolat dans le domaine culturel.

Pourquoi avoir publié cet ouvrage ?

Depuis longtemps, j’avais envie d’explorer des situations de personnes borderline dont l’état émotionnel intense est souvent cause de relations difficiles, en raison justement de leur souffrance existentielle. Flirtant en permanence entre fiction et réalité, ces êtres ambivalents deviennent facilement accros aux stupéfiants par exemple ou, comme l’héroïne de ce roman, au sexe. Une façon, pour eux, de jouir de façon intense de ces paradis généralement qualifiés de difficilement accessibles. Tout est donc, pour un écrivain, source de création littéraire, en particulier lorsqu’il se détache de l’étude ou de l’observation de la vie pour juste remonter aux sources de son imaginaire. Dans La malédiction, mon roman précédent, l’héroïne était un personnage très lisse. Ici, la protagoniste a toujours un itinéraire imprévisible, à la limite de la fracture. C’est notamment cette lutte intérieure constante, inhérente à tout individu oscillant entre le bien et le mal, sans jamais pour autant perdre de vue le point d’ancrage convoité, que je me suis appliquée à montrer en détail dans ce nouvel opus.

À quel public s’adresse votre roman ?

Un cœur en enfer ne s’adresse pas à un public particulier. Les différents sujets abordés comme la mythomanie, l’anorexie, la dépression, l’addiction, l’appât du gain, les relations sociales et familiales, et d’autres encore, peuvent intéresser tout un chacun, homme ou femme, jeune ou vétéran, en fonction de sa quête personnelle et de ses goûts. Au-delà de la thématique et de ses particularités, mon livre parle d’amour, et le cœur de l’héroïne ne demande qu’à s’embraser pour un autre. Quelquefois même jusqu’à la haine. Tout en le découvrant, le lecteur fera, dans plusieurs domaines, une lecture initiatique à travers la psychologie des personnages, allant même, parfois, jusqu’à s’approprier les faits, gestes et paroles de ces derniers. Un livre, fut-ce un roman, ne laisse jamais totalement indemne, sauf à être passé à côté de son propos.

Pensez-vous écrire d’autres livres ?

« Oui, bien sûr. Je ne pourrais plus aujourd’hui me passer de l’écriture. Elle est devenue une passion, absolument vitale pour moi. Nombre d’auteurs la considèrent d’ailleurs comme thérapeutique, ce qui n’est quand même pas exactement mon cas. Encore que… Ce roman est mon treizième ouvrage édité, et j’avoue que cette nouvelle naissance me procure, comme toujours, bien des satisfactions. Chaque livre est un enfant que l’on porte avec angoisse jusqu’à l’accouchement, mais lorsqu’il est là, entre vos mains, devant vos yeux, c’est du bonheur qui vous envahit à l’idée de le voir grandir et faire son chemin. Comme l’a si bien formulé Victor Hugo dans son poème Lorsque l’enfant paraît, c’est un nouveau sourire. »

« Je me souviens encore de mon émotion lorsqu’est paru mon premier ouvrage, Transparences, édité aux éditions Eché, un recueil bilingue de sonnets (français-espagnol), écrit à plumes croisées avec le grand poète uruguayen, Jorge Medina Vidal, aujourd'hui décédé. C'était en février 1987. J’étais à l’époque en poste en Amérique latine. »

« Entre-temps, j'ai également coécrit quatre ouvrages biographiques sur les antécédents français de Carlos GARDEL (le compositeur et chanteur de Tangos connu internationalement) édités à Buenos Aires, 3 chez Corregidor et le dernier chez Proa Amerian). »

 

 

 

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... 

Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

https://www.facebook.com/pageculturejustice

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Relecture et mise en page Ph. P et S.P.

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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