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« S’il y a, en Suisse, une affaire devenue quasiment mythique, c’est bien l’affaire Jaccoud qui fut jugée à Genève, en janvier 1960. » Anne-Marie Burger

Le 1er mai 1958, Charles Zumbach, 62 ans, est assassiné à Plan-les-Ouates, dans la campagne genevoise. Quelque temps plus tard, l’enquête s’oriente vers un homme jusquelà au-dessus de tout soupçon et que certains verraient bien s’installer dans un fauteuil de conseiller fédéral : Pierre Jaccoud, avocat de prestige, ancien bâtonnier, politicien, député, membre de nombreux conseils d’administration, un homme cultivé, un fin musicien.

L’arrestation provoque un tremblement de terre dans la Genève calviniste et radicale de l’après-guerre ; l’opinion publique se délecte d’une histoire d’adultère et de passion. Malgré ses dénégations, l’avocat est condamné et passera le reste de sa vie à clamer son innocence.

Pour la première fois, le Ministère public a autorisé la consultation de l’intégralité de la procédure pénale contenue dans les Archives de l’État. Soixante ans après le procès, c’est l’occasion de faire le point sur ce qui reste une énigme dans les annales judiciaires genevoises.

Corinne Jaquet écrit depuis plus de trente ans des ouvrages sur l’histoire policière et judiciaire de Genève, sa ville natale. Elle est aussi l’auteur d’une douzaine de romans policiers, de nouvelles policières et d’ouvrages pour la jeunesse. Cette étude autour de l’affaire Jaccoud est sa 25e publication. Elle lui a permis de retrouver la plume de chroniqueuse judiciaire qu’elle tenait pour le journal La Suisse dans les années 1980 et 1990.

 

Date de publication 19/10/2020
Lieu d'édition GENÈVE
Tag(s) : #Justice - Peine de mort - Expertises
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