Portrait du jour - Anne Gehin sculpteur céramiste

NOUVEAU - Aujourd'hui la page Culture et justice reçoit Anne Gehin sculpteur céramiste.

Travaillant depuis de nombreuses années dans les métiers de la mode, Anne Géhin a toujours eu une forte attirance pour la création Artistique.

Aux travers de ses expériences de loisirs, elle rencontre la céramique et se passionne très vite pour ce matériau qui lui inspire une vraie complicité.

Perfectionniste et désireuse de développer ses savoirs, elle choisit de s’offrir le bonheur d’une formation professionnelle d’un an, au centre Al Terre Native de Céline Laurent afin d’acquérir toutes les techniques nécessaires à l’ouverture de son propre atelier.

La création de personnages imaginaires motive son travail en lui permettant de dire l’attitude humaine, ses émotions.

Comme l’être humain, chaque pièce créée est unique.

Création de familles sculpturales : sculptures le plus souvent longilignes en nombre, de toutes tailles, jusqu’à 1,10m, créées dans différentes terres de grès blanc,grès noir et sculptures fines en porcelaine.

Finitions brutes, émaillées ou patinées ou Raku.

Les silhouettes humaines, comme parfois les visages, sont suggérés, peu dit et parfois, seulement chuchotés.

Anne Géhin propose aussi la création d’animaux en grès noir d’Afrique et depuis peu des cadres fleurs ou delicats en porcelaine.

Anne Géhin est installée à Cornimont, village des Hautes Vosges situé entre deux stations de ski (La Bresse et Ventron) et vous invite à découvrir son atelier-Exposition afin de vous présenter personnellement ses créations.

C’est notre ami Yves Carchon , “le romancier séducteur du Lauragais”, auteur de plusieurs polars édités chez Cairn qui a réalisé l’interview de Anne Gehin

Romancier, nouvelliste, poète, conteur, dramaturge et chroniqueur, Yves Carchon est né en 1948. Il passe son enfance dans le Lyonnais où se forge son goût pour la rêverie et l’écriture. À vingt ans, sac au dos, il découvre l’Afrique. Suivent d’autres voyages. Entre deux périples, il vit de petits boulots. Il écrit pour le théâtre, mais aussi des romans, des chroniques littéraires, des microfictions et se lance dans le polar en 2011. En 2016, il a publié Riquet m’a tuer dans la collection Du noir au Sud aux Editions Cairn. Il vit aujourd’hui dans le Lauragais. Son dernier polar : Le sanctuaire des destins oubliés...

INTERWIEW

IIBonjour, Anne Gehin ! Ravi de vous recevoir à Culture et Justice ! Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs-lectrices ?

Bonjour, Je suis Vosgienne, j’ai découvert la terre comme matériau il y a une vingtaine d’année, parce que j’en rêvais, et depuis, j’ai créé mon propre atelier de « poterie » ainsi qu’une galerie d’exposition dans mon village de Cornimont.

Comment arrive-t-on à la sculpture et à la céramique ? Les deux sont-elles étroitement liées pour vous ?

Dès que j’ai eu accès à la terre, mon envie a été de faire de la sculpture.

Ce fut une révélation, par sa sensualité au départ, le plaisir de pétrir la terre, puis par le lâcher prise qui m’a amené au bonheur de créer.

Pouvez-vous nous parler de vos « familles sculpturales » ?

Elles arrivent sans que j’aie à les mentaliser…Je sais juste que je veux « dire » des personnages, des femmes en général…leur attitude…C’est la terre qui me donne l’objet à apparaitre. Chaque pièce est unique et par le nombre devient une famille car je crée cinq, six ou sept personnages dans la série, elles sont reliées. Depuis quelques temps, des groupes de personnes viennent dans ma terre, moins de personnes isolées…

Quels sont vos thèmes de prédilection ?

La nature humaine, la femme, l’émotion, dire que comme nous humains, la terre cuite est solide, cuite à très haute température, forte donc, et fragile à la fois car elle peut se casser aussi. J’aime suggérer les choses, les chuchoter même.

Et la céramique ? Vous nous dites que c’est un « matériau qui vous inspire une vraie complicité » ?

Complicité, oui, car souvent, c’est la terre qui décide, je la suis, je poursuis ce qu’elle me dit dès lors que je la travaille. A moins que ce ne soit l’inverse et que ce ne soit elle qui me suive dans mes ressentis, dans mon intériorité ? Il me faut juste savoir regarder, accueillir ce que je trouve beau, l’émotion que cela me donne et parfaire le tout avec la technique utile à la céramique.

Où travaillez-vous : dans un atelier ?

J’ai l’espace d’un bel atelier à la maison.

Quel est le matériau que vous préférez travailler ?

Je travaille des terres différentes, grès blanc, grès noir, porcelaine. Elles ont toutes leurs petits secrets et je ne crée pas la même chose selon leur couleur, texture, cela me permet de varier les plaisirs. Les finitions également, elles pourront être brutes, émaillées, enfumées, patinées, ou au raku…

Quelles expos vous ont le plus marquée et pourquoi ?

Les expos dont je me souviens le plus et avec émotions, sont celles faites dans des endroits insolites comme dans des chapelles, petites et grandes.

L’ambiance et le cadre font que je m’y sens bien et mes pièces aussi...

Sur quoi travaillez-vous aujourd’hui ?

Je suis entrain de finir des pièces en porcelaines. Je viens d’en présenter sous forme de tableaux, autre travail de création, et pour les autres, je veux créer des socles métalliques comme supports pour les mettre en valeur.

Le métal sera rouillé, le contraste me plait.

Aimeriez-vous aborder un thème qui vous est cher ?

Un sujet rebattu, mais tellement vrai, le pouvoir du moment présent, qui permet d’être juste, à sa place, celui qui m’aide à retrouver le bonheur que j’éprouve en créant.

Un dernier mot…

Je suis donc installée à Cornimont, village des hautes Vosges, situé entre deux stations de ski (Ventron et La Bresse) et je vous invite à découvrir mon atelier-exposition afin de vous présenter personnellement mes créations, (le plus souvent sur rendez vous).

Et un grand merci à Culture et Justice pour le focus sur ma personne et sur mes expressions sculpturales.

Merci Anne Gehin d’avoir répondu aux questions de Culture et Justice.

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