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Il n’y a pas d’essence du réfugié. C'est une catégorie juridique et administrative, établie par les Etats modernes, qui n'a pas la valeur d'un concept philosophique ou d'une notion descriptive.

Qu’est-ce qui fait « un réfugié » ? Est-ce même le terme juste ? Pourquoi pas migrant, sans papier, apatride, demandeur d’asile… ? Telles sont les questions à l’origine de cet ouvrage. Qui choisit tel terme pour désigner telle personne ? et ce terme dit-il vraiment quelque chose sur l’individu qu’il est censé désigner ? Questions qui ne sont pas simples à résoudre, lorsqu’il s’agit des étrangers et des crises de leur réception sur le territoire. Il n’y a pas d’essence du migrant ou du réfugié, et chacune des notions employées prête à discussion. Hannah Arendt, dans son opuscule Nous autres réfugiés (1943), expliquait pourquoi elle n’aimait pas, avec les Juifs chassés d'Allemagne arrivés en Amérique, être appelée « réfugiée ». Pour la période récente qui nous intéresse, l’historien Gérard Noiriel est non moins méfiant. Le média qatari Al-Jazeera, au contraire, affirme que le terme « migrant » est devenu un outil de « déshumanisation »...

 

  • Date de publication • 30 novembre 2020
Tag(s) : #Revues Historiques
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