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C’est la « zone » , « zoner » , « zonard »... En voilà des mots d’aujourd’hui qui ont une longue histoire !

Autrefois, la zone était une bande de terrain large de 250 mètres qui s’étendait au devant des fortifications de Paris. Le fantôme de bastions démantelés voilà bientôt cent ans. La commodité d’un au-delà où rejeter tout ce dont une fringante capitale ne veut pas : le provisoire, le désordre, la misère ; la pègre famélique qui les accompagne…

Les chiffonniers, les Apaches en ont fait un repaire. De drôles de bandes au coeur de ce Paris populaire du début du vingtième siècle qui savaient « jaspiner le jars » (parler l’argot) !

Le feuilleton de la Belle Epoque puis le cinéma n’ont pas manqué de broder une poésie autour de cette débine. Et, de cette population furtive des interstices, ils ont dégagés d’impérissables figures, à commencer par celle de Casque d’Or.

Ce qui devrait être un seuil, c’est à dire une entrée, un passage, une marque n’est en fait qu’un clivage. On n’est Parisien qu’en deça. Au-delà, on reste un banlieusard, au mieux un ordurier… Gommer ce clivage reste l’un des principaux enjeux de l’urbanisme parisien.

Ecrit par : Nicolas Chaudun

Avec la participation de :

Nicolas Chaudun, historien

Marc Tardieu, écrivain, auteur de Les Apaches de Belleville

Simon Texier, historien de l’architecture

Francis Soler, architecte

Tag(s) : #Régions - Histoire, #Justice - Peine de mort - Expertises
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