Dessin baroque avec le glaive, provient du site d’images gratuites « Pixabay",
image modifiée par Annabel des éditions Gaelis
Nouveau portrait du jour Cicéron Angledroit
Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Cicéron Angledroit
Bienvenue Cicéron Angledroit sur le très discret et prisé Culture et justice Ph.P.
Interwiev réalisé par notre amie Valerie Valeix
L’abeille criminelle passe encore à l’action en interviewant son collègue Palémon, Cicéron Angledroit, un ancien banquier. Un ancien banquier chez les crevettes ? On aura tout vu ! Oui mais attendez pas n’importe quel banquier, Cicéron fait dans la finance rigolote, il écrit des polars humoristiques. Avec lui, c’est l’assurance de se marrer toutes les trois pages sinon il rembourse !! Partons à la découverte du grand argentier du polar.
Bonjour Cicéron, donc c’est clair dans le préambule, tu es un ancien banquier, raconte-nous cette erreur de parcours ?
Les aléas d’appartenir à une génération où l’orientation professionnelle était aléatoire, justement, et pis fallait bien bosser pour obtenir son indépendance… Mais je ne regrette absolument rien… J’ai fait la dernière moitié de mon parcours en « banquier indépendant « ( à mon compte) et j’ai pu ainsi devenir une sorte de Cicéron de la finance.
Es-tu un grand lecteur et si oui depuis quand, l’enfance ?
Depuis que je sais lire (même avant). Depuis que mon grand-père est arrivé à la maison avec Tintin au Congo… Ensuite, je suis devenu boulimique. Les Club des 5, les SAS et les San-Antonio…sans oublier plein d’autres.
Le polar a-t-il toujours été ton genre préféré ou bien en as-tu d’autres ?
En qualité de lecteur, j’en ai plein d’autres mais j’aime bien le polar. Depuis que j’écris (longtemps) je suis devenu un lecteur fainéant. En qualité d’auteur, je ne sais écrire que ça (ou presque) mais à ma manière.
Tu es père de famille nombreuse, as-tu développé le goût de la lecture chez tes enfants ?
C’est très disparate mais, oui, je crois bien que mes cinq enfants lisent (et pas que mes bouquins)
Quand et comment t’es venue l’idée d’écrire ?
En même temps que celle de parler, de comprendre. J’ai toujours imaginé des histoires auxquelles je croyais d’ailleurs dur comme fer. L’écriture s’est substituée à l’asile.
Au départ, tu étais en autoédition ?
Au tout début (en 1995) oui… Ensuite, très vite j’ai trouvé un éditeur. Mais il a aussitôt fait faillite. J’espère qu’il n’y avait pas un effet de causalité. Ensuite, par facilité, je me suis remis en auto-édition (j’ai une belle collection de : « malgré tout l’intérêt de votre œuvre, j’ai le regret de vous… »). Et puis j’ai eu la chance de rencontrer Jean Failler et les Editions du Palémon…
Pourquoi du polar humoristique plutôt que du thriller classique ?
Parce que j’ai horreur du thriller que je trouve facile et ne manquant pas de la pire imagination. Torturer une bonne femme, pendant 24 pages, avec une cuillère à huitre n’a jamais fait partie de mes fantasmes. Seul Jonquet savait le faire et il a tout fait. Depuis on n’a que des copycats. Maintenant pour l’humour, il faudrait demander à mes personnages. C’est leur vision du monde qui est humoristique. Et encore… Je dirais qu’il s’agit d’un « humour-carapace ». Moi je leur fais confiance, je me laisse guider. Quand je me mets au clavier je ne sais jamais ce qui va en sortir.
Combien de titres as-tu à ton actif et songes-tu arrêter un jour ta série ?
Les Cicéron seront 14 en février. J’avais écrit un autre truc avant (plus « thriller déconnant ») et je démarre un autre série très prochainement (j’attaque le troisième titre et je vais l’auto éditer juste pour que mes quelques lecteurs puissent se procurer les bouquins. J’essaye de faire ça bien et avec respect). Pour moi, écrire c’est vivre. Je ne sais pas l’expliquer mais je me sens plus animé par mes personnages que le contraire. Et bien sûr, les Cicéron ne lèvent pas le pied.
Parle-nous de tes personnages récurrents ?
Cicéron, René et Momo, pour simplifier, sont des « petits gars » de banlieue. Ils sont là sans rien n’avoir demandé à personne. Leur but dans la vie c’est de vivre sans qu’on leur casse trop les pieds. Dans ma prochaine et parallèle série, c’est pareil. Jo, mon flic, est de la même veine. Sauf qu’il ne faut pas trop le chercher. Il a la bavure facile. Mais son univers est le même. Les femmes, surtout et de plus en plus Vaness’, sont là pour apporter de l’équilibre à tout ça. Mais faut bien reconnaître qu’elles ne facilitent pas la vie de Cicé.
Pourquoi avoir choisi la petite couronne de Paris, tu es un « titi » ?
J’y suis né, j’y vis et j’en ai l’accent. Alors pourquoi choisirais-je New-York et la Pennsylvanie ? Et puis ça m’est plus facile pour faire des repérages. Beaucoup moins fatiguant. De toute façon faut bien que les histoires se déroulent quelque part… Pour un texan, Vitry c’est très exotique.
Tu as d’autres histoires non éditées chez Palémon (rappelons que notre maison est spécialisée dans le policier) de quoi cela parle-t-il ?
Pour l’instant, non. Juste mon vieux et historique (au sens « ancien ») bouquin (Les cinq doigts de Dieu… édité chez Publibook sous mon vrai nom : Claude Picq) et quelques nouvelles publiées chez Ska éditions (sous le pseudonyme d’Isidore Lelonz).
Mais patience, Jo arrive à grand pas. Auto-publié chez Amazon…
Quelle est la valeur la plus importante pour toi ?
L’empathie. Tout est dans l’empathie : la justice, la compréhension et l’acceptation de l’autre.
Merci Cicéron Angledroit., à bientôt sur les salons.
Merci à toi aussi. À très bientôt !
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