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Dessin baroque avec le glaive, provient du site d’images gratuites « Pixabay",
image modifiée par Annabel des éditions Gaelis
Nouveau portrait du jour Magali Collet
Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Magali Collet
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Née en 1972 à Colombes, Magali Collet est une passionnée des mots. Elle écrit des poèmes, des nouvelles et des chroniques depuis de nombreuses années. Sa sensibilité à la cause des femmes, celles qui souffrent de ne pouvoir échapper à leur condition, apparaît en filigrane dans tous ses textes. Avec son premier roman, “La cave aux poupées” «, elle plonge ses lecteurs dans les fosses ténébreuses des âmes, pleines de violences, d’angoisses, mais aussi d’un profond désir de rédemption.
Son roman La cave aux poupées aux Taurnada Editions dans la collection Le tourbillon des mots.
Crédit photo : Emile Sutra-Fourcade
Interview de Magali Collet par notre amie Nathalie Lebel
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1 — Magali Collet, votre premier roman, la Cave aux Poupées est un roman noir, puissant et âpre. D’où vous en est venue l’idée ?
J’ai été, il y a quelques années maintenant, marquée par différents faits divers assez sordides. Il y a eu l’affaire Marc Dutroux, pédophile et assassin reconnus et celle de Wolfgang Přiklopil qui a séquestré pendant huit ans, la jeune Natasja kampusch. Cette affaire surtout, m’a marquée. Natasja a réussi à s’échapper après 8 ans. Cela m’a prouvé que, même lorsque la situation semble désespérée, il y a parfois des possibilités de s’en sortir.
J’ai gardé ces deux faits divers dans un coin de ma tête et le thème de La cave aux poupées a germé peu à peu.
2 — En quoi un thriller écrit par une femme est-il différent de celui écrit par un homme ?
Je ne pense pas qu’il y ait des différences en ce qui concerne le squelette de l’histoire. Ce thème aurait pu être traité par un homme, différemment certes. Être une femme m’a permis de me glisser dans la tête de Manon et de Camille. Est-ce pour cela que l’ombre du Père plane sur tout le livre sans que l’on connaisse spécifiquement ses motivations ? Peut-être.
3 — Comment devient-on auteure ? Quel conseil pourriez-vous donner à un.e débutant.e ?
Vaste question ! Ma motivation première a été égoïste. Je crois que je voulais me prouver que j’étais capable d’écrire une longue histoire qui se tienne. Une fois écrite, je suis allée plus loin en la confiant à des amies proches. Toujours des femmes. Après avoir eu leurs retours de lecture, j’ai peaufiné mon roman. Une fois que j’ai pu écrire ce roman, que j’ai osé le montrer à des proches, il m’a semblé logique de le présenter à des inconnus. Je l’ai donc envoyé à des maisons d’édition.
Je dirais à un. e débutant. e de ne rien lâcher, d’écrire tant que l’histoire l’exige et, une fois le manuscrit terminé, de le faire lire et de prendre en compte les avis, qu’ils soient positifs ou négatifs.
3 — Avez-vous un nouveau livre en préparation et si oui, sera-t-il différent du premier ?
Un second livre sortira fin 2021. Il s’agira là aussi d’un thriller. L’histoire sera différente, mais, tout comme dans la cave aux poupées, les femmes seront au centre du récit.
4 — Pourriez-vous écrire un roman policier ? Une énigme façon Agatha Christie ?
Je ne m’en sens pas capable pour le moment. J’aime la mécanique du thriller. La tension qui monte inexorablement, la sensation d’être pris dans un engrenage. Je ne suis pas assez logique pour écrire un roman policier même si j’adore en lire, mais qui sait ? Peut-être changerai-je d’avis un jour. Je ne m’interdis rien.
5 — Vous êtes pianiste, chanteuse, professeure d’éducation musicale : quelle serait la bande originale de la Cave aux Poupées ?
Plusieurs musiques me viennent en tête. La première est Nights in White Satin des Moody Blues avec cette flûte traversière entêtante. Elle correspond bien aux rêves de Manon. Before He Falls de Naïka qui parle de rêves et de vies qui s’écroulent. Des musiques douces qui trancheraient avec le côté âpre du propos.
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