/image%2F0535626%2F20210917%2Fob_c396e8_67584027-10157348009235902-38638950005.jpg)
Né en 1963 à Chamalières, Philippe Hauret passe son enfance sur la Côte d’Azur, entre Nice et Saint-Tropez. Après le divorce de ses parents et d’incessants déménagements, il échoue en banlieue sud parisienne. Sa scolarité est chaotique, seuls le français et la littérature le passionnent. En autodidacte convaincu, il quitte l’école et vit de petits boulots, traîne la nuit dans les bars, et soigne ses lendemains de cuite en écrivant de la poésie et des bouts de romans. Il voyage ensuite en Europe, avant de trouver sa voie en entrant à l’université. Après avoir longtemps occupé la place de factotum, il est maintenant bibliothécaire. Quand il n’écrit pas, Philippe Hauret se replonge dans ses auteurs favoris, Fante, Carver, Bukowski, joue de la guitare, regarde des films ou des séries, noirs, de préférence.
Bienvenue Philippe sur le blog des “aficionados du crime” . Ph P
« 1982. Après avoir arrêté mes études l’année du bac, j’ai fait mon service militaire dans l’armée de l’air. Service qui consistait surtout à poireauter, Famas à la main, devant des mirages en stationnement ou séjourner en hôpital psychiatrique quand l’envie m’en prenait. Après en avoir terminé avec ces conneries, je suis rentré à Paris, énervé et révolté par tout ce temps perdu. À tel point que je n’avais plus aucune envie de m’insérer dans la société. Mais il faut bien boire. J’ai donc fait mille petits boulots pour subvenir à mes besoins, chauffeur-livreur, plongeur, gardien de parking, vendeur aux puces de Clignancourt, manutentionnaire, sondeur, et même dealer de shit. Entre deux jobs, je traînais, je zonais, fréquentait les comptoirs des bars et autres lieux de perdition dans lesquels on expérimentait toutes sortes de drogues. À 25 ans j’ai
repris les études, obtenu une équivalence de bac, et me suis inscrit en fac de lettres. Mais il n’y avait rien à faire, seule comptait pour moi l’écriture créative, et l’étude des poèmes de du Bellay m’ont vite gonflé. J’ai donc laissé tomber et suis retourné à mes boulots merdiques. J’écrivais le soir, des poèmes, des nouvelles, des scénarios, des bouts de roman. Je me rêvais écrivain, mais sans y mettre vraiment l’énergie nécessaire. Au hasard… d’une rencontre de comptoir, j’ai fini par trouver un boulot en fac. Je travaillais à l’accueil. Mon job consistait à filer les clefs des salles de cours aux enseignants. Là, j’ai pu lire énormément, Proust, Cioran, Pessoa, Bulowski, que des optimistes quoi… Ensuite je suis passé factotum. Le week-end je réalisais des courts métrages, écrivait de moins en moins. Après une période durant laquelle j’ai occupé un poste d’administratif (toujours dans la même fac d’arts). Je me suis retrouvé à la bibliothèque. Et là, peut-être à cause de ce cadre studieux et monacale, je me suis mis à
écrire sérieusement. Pendant trois ans, j’ai peaufiné mon premier roman : « Je vis je meurs ». C’est en participant à un concours de nouvelles patronné par l’auteur Eric Maravélias, que mon futur éditeur Jimmy Gallier m’a contacté. S’en est suivit quatre romans noirs, dont le dernier « En moi le venin » qui vient de sortir.
Dans mes livres, je parle souvent de gens qui ne trouvent pas leur place dans la société, et qui décident à un moment de changer, et de tout faire (même le pire) pour se sentir exister vraiment. J’aime les déclassés, les faibles, les losers. Mes romans sont noirs, je soigne le style, mais j’évite d’être empathique. J’attache beaucoup d’importance à mes personnages, et j’ai un faible pour les seconds couteaux. J’utilise souvent un ton cynique, ironique dans mes histoires. Cependant, malgré la noirceur du monde que je décris, je ne peux m’empêcher de laisser une porte entrouverte.
Actuellement (novembre 2019) je travaille sur un nouveau roman, dans un genre plus léger, je collabore avec une dessinatrice à un roman graphique. Une nouvelle réalisée avec le dessinateur Séra (toujours en BD) sortira aux humanos dans le cadre d’un album collectif pour le festival de Cognac 2020.
J’ai 56 ans, je suis marié et père d’un énergumène de 15 ans. »
« Je vis je meurs » (2016) nominé, prix Dora Suarez.
« Que Dieu me pardonne » (2017), prix du jury, festival de Plaine-Haute.
« Je suis un guépard » (2018), prix mille et une feuilles, Lamballe, noir sur la ville.
« En moi le venin » (2019)
/image%2F0535626%2F20200217%2Fob_0d852e_238-photo-prod-1.jpg)
"Je suis un guépard" de Philippe Hauret - Le blog de Philippe Poisson
Le Carnet de l'histoire de la justice, des crimes et des ...développe la rubrique Portrait du jour - Criminocorpus et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site. Pour son 259ème Portrait du jo...
https://portrait-culture-justice.com/2020/02/je-suis-un-guepard-de-philippe-hauret.html
/image%2F0535626%2F20210904%2Fob_5332e8_265-photo-prod.jpg)
En moi le venin de Philippe Hauret - Le blog de Philippe Poisson
Suite à un évènement tragique, l'ex-lieutenant de police Franck Mattis se voit contraint de retourner sur les terres de son enfance. Il y retrouve d'anciens camarades de lycée. À commencer par...
https://portrait-culture-justice.com/2021/09/en-moi-le-venin-de-philippe-hauret.html
/image%2F0535626%2F20200204%2Fob_4a51b6_84005799-10221179264021333-87285859159.jpg)
"Du noir, du noir et encore du noir"... chez Jimmy Gallier - Le blog de Philippe Poisson
Polar et Littérature Depuis plus de 20 ans, les Editions Jigal ont largement contribué à faire découvrir de nombreux auteurs - de toutes provenances - qui ont marqué et marquent encore la ...
/image%2F0535626%2F20210818%2Fob_d8dbc3_235876517-10158374590288997-7115755713.jpg)
Politique éditoriale de la page "Culture et justice" au 18 août 2021 - Le blog de Philippe Poisson
Le carnet de recherche de Criminocorpus a été créé en 2008 sur la plateforme Hypotheses avec l'objectif de couvrir l'actualité de la recherche en histoire de la justice. Il s'est progressiveme...
Philippe Poisson est ancien formateur des personnels à l'administration pénitentiaire. Spécialisé sur l'enseignement de l'histoire pénitentiaire et l'histoire des bagnes coloniaux, il a notamm...