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Nouveau portrait du jour Pierre Ménard
Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Pierre Ménard.
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Journaliste spécialisé dans le sport automobile historique, Pierre Ménard est l’auteur de La grande encyclopédie de la Formule 1 ainsi qu’une série de biographies sur certaines légendes de F1, Fangio, Moss, Ascari, Lauda, Prost, Senna et d’autres encore. Après avoir écrit les histoires des autres, il a voulu raconter « ses » histoires, via le roman policier. Son premier « rampol » Le rodeur de minuit (Atelier de presse,2007) est nominé au Festival du premier roman policier de Lens en 2008, où il atteint la finale et est battu par Michel Bussi et son Omaha crimes ! Né dans le Lot, le mystère dégagé par les concrétions et anfractuosités du gouffre de Padirac a toujours impressionné Pierre Ménard. La majesté de ce lieu s’est imposée à lui pour y situer cette seconde histoire.
Bienvenue Pierre sur le très discret et prisé Culture et justice
Merci Pierre d’avoir accordé cet entretien à l’intention des lecteurs de Culture et justice.
1. Pouvez-vous nous parler de votre enfance, de vos cursus scolaire et professionnel ?
Je ne sais pas si c’est très intéressant, mais bon. Je suis né et ai grandi à Figeac, dans le Lot. Puis, je suis venu à Brive faire mes « humanités ». Passionné depuis toujours par le dessin, mais bridé dans mon élan par des « orientateurs » scolaires obtus, je me suis fourvoyé dans l’impasse universitaire avant de pouvoir enfin intégrer une école d’arts graphiques sur Paris.
Je suis ainsi devenu roughman/storyboarder freelance pour les agences de pub de la Capitale à l’orée des années quatre-vingts. Belle période qui me permettait de gagner correctement ma vie en faisant ce que j’aimais, et de me ménager du temps à côté pour assouvir une autre passion, celle du sport automobile.
2. Journaliste vous vous êtes longuement intéressé au sport automobile historique. D’où vous est venue cette passion qui vous a accompagné de nombreuses années ? Des points forts de cette période de votre vie ? Des rencontres ? Des faits marquants ?
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J’avais un cousin, bien plus âgé que moi, qui était moniteur à Montlhéry. Dans les années soixante, il m’emmenait dans sa MGB préparée sur les petites routes du Lot ! C’est lui qui m’a donné mes premiers cours de conduite. Je me suis intéressé sur le tard à la Formule 1, à l’époque où Prost ambitionnait de devenir champion du monde chez Renault. Et j’ai voulu naturellement savoir « comment c’était avant » : lorsque je m’intéresse à quelque chose, il faut toujours que je remonte aux sources. De fil en aiguille, de rencontres en rencontres, j’ai ainsi réalisé fin 1999 ma « Grande Encyclopédie de la Formule 1 », aux éditions Chronosports. Rien n’existait d’équivalent et ce fut un beau succès public, à défaut de l’être financièrement, mais ça, c’est un autre problème.
Toujours chez Chronosports, j’ai écrit également une série de biographies de pilotes, en collaboration avec mon confrère et ami Jacques Vassal. En parallèle, j’écrivais pour un magazine de voitures historiques, qui a aujourd’hui disparu. Tout ceci me poussait à plus écrire que dessiner. Chose assez bizarre pour celles et ceux qui me connaissent depuis mon enfance : jusqu’à l’âge de 23 ans, je n’ai quasiment pas ouvert un livre ! Une sorte de blocage, dû à la volonté d’une « autorité supérieure » de me faire lire à tout prix – et contre mon gré – les grands classiques de la littérature française. Jusqu’à l’écœurement. Puis la lumière vint avec la découverte de Bilbo le hobbit et Le seigneur des anneaux. Depuis, je ne peux pas me passer d’un livre de chevet.
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3. Et puis un transfert avec ce premier polar « Le rôdeur de minuit » (Atelier de presse,2007) nominé au Festival du premier roman policier de Lens en 2008. Par quel hasard s’est opérée cette transition ?
Je le sentais confusément : j’avais envie d’écrire une histoire. En étais-je capable ? J’étais à l’aise sur un canevas existant (l’Histoire de la course automobile), mais saurais-je créer une fiction ? La réponse vint avec « Le rôdeur de minuit », un polar basé sur la musique publié en 2007 par une petite maison d’édition francilienne qui eut la bonne idée de me présenter au festival du premier roman policier de Lens en 2008. Là, j’atteins la finale et fus battu par un jeune auteur en devenir, Michel Bussi et son superbe Omaha crimes.
La petite maison d’édition fondit, hélas, très vite les plombs, et je me retrouvai sans éditeur. J’ai envoyé un deuxième polar aux grands éditeurs parisiens, sans succès. Puis un troisième, qui fut pris par Véronique Thabuis des éditions Lucien Souny. C’était en 2020, j’étais arrivé à Brive depuis un an. Et en 2021, j’avais le bonheur d’être à la Foire du Livre de Brive en tant qu’auteur. Mazette !
4. Parlez-nous de votre dernier roman à paraître aux Editions Souny « Les poules ne savent pas voler »
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On revient à la musique. C’est une de mes autres passions : je suis musicien et chanteur. J’ai une longue expérience en tant que chanteur/guitariste dans un groupe de rock de la banlieue parisienne, et parallèlement ténor dans une troupe lyrique. J’aime autant le rock que le classique, c’était d’ailleurs une dualité exploitée dans mon premier roman, « Le rôdeur de minuit ».
J’ai connu l’atmosphère « électrique » des ensembles lyriques, et je me suis amusé de certains comportements observés çà et là. Dans ce thriller, nous sommes immergés dans un ensemble de musique baroque de Nouvelle Aquitaine, de belle facture mais qui peine à percer le « plafond de verre » de la notoriété nationale. De plus certains affrontements d’égos créent une tension qui peut s’avérer néfaste à la bonne marche de l’ensemble. Mais plus grave, un meurtre est commis, meurtre qui touche de près le chef d’orchestre. Pourrait-il en être responsable ? L’enquêteur mis sur l’affaire va tirer le fil de la pelote pour s’apercevoir qu’il y eut des précédents dans d’autres régions de France au cours des années passées, précédents tous classés sans suite, comme cela arrive encore trop souvent par manque d’indices ou de collaboration entre divers services d’enquêteurs.
J’ai voulu mettre côte à côte le fonctionnement d’un orchestre et celui d’une enquête criminelle. Le lecteur découvrira ainsi que la beauté et l’élégance peuvent parfois aller de pair avec l’horreur et l’ignominie.
5. D’autres projets en cours ?
Bien sûr, mais il est beaucoup trop tôt pour en parler.
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