Portrait du jour : Stéphane Furlan "Tranche de vie"

Nouveau portrait du jour Stéphane Furlan

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Stéphane Furlan

Originaire  du Sud-ouest, Stéphane Furlan suit des études juridiques, se plonge un temps dans l’univers de l’archéologie, puis intègre la fonction publique à Toulouse, ville dans laquelle il travaille encore aujourd’hui. Passionné de littérature noire, science-fiction et fantastique, il écrit depuis de nombreuses années. En 2014, il publie son premier roman Ville rose sang, récompensé par le Prix de l’Embouchure, puis en 2015, Sans jeu ni maître, second volet des enquêtes de Victor Bussy. Alliance palladium est son Quatrième roman dans la collection Du Noir au Sud.

Bienvenue Stéphane sur le blog des aficionados du crime.

"Naissance à Lavaur, une petite ville du Tarn, à l’orée des années 70, enfance paisible dans un foyer aimant, élevé en littérature par ma grand-mère qui ne comptait pas son temps pour me faire la lecture, puis qui m’a confié les œuvres peuplant sa bibliothèque, Dumas, Waltari, Verne, entre autres, dont les mots m’ouvrirent des mondes révolus ou désirables, nourrissant ma nouvelle appétence qui depuis ne s’est jamais tarie, se prolongeant même bientôt dans sa sœur, celle consistant à imaginer mes propres récits, au lycée dans des parties de jeu de rôles inspirés des univers de Tolkien ou de Lovecraft, puis dans la solitude de la création, les doigts sur le clavier et les yeux rivés à l’écran.

Dans l’intervalle, ma barque cabote, explore des rives insolites, d’abord des études de droit jusqu’aux portes du doctorat, avant l’objection de conscience dans un service régional d’archéologie à fouiller des « poubelles à bisons » dans le Lot ou les fondations du rempart antique de Toulouse. Dans la foulée, je retourne à l’université quand je ne surveille pas les internes d’un lycée hôtelier, puis aborde l’inventaire d’un trésor romain découvert au large de Bastia, avant de me laisser gagner par la nécessité d’inventer des histoires plutôt que d’ausculter la grande.

Alors j’écris. Après deux romans de science-fiction et les encouragements d’un éditeur, le troisième est le bon. Un message sur mon répondeur. Votre livre est retenu et nous allons reprendre très bientôt contact avec vous. Je rêve ! La nouvelle ne pouvait pas mieux tomber, elle valide mes choix alors que se pose, avec toujours plus d’acuité, la question de la subsistance de mon foyer. Malheureusement, la chute me désillusionne. Le manuscrit n’est finalement pas accepté.

Retour à la case départ, un peu traumatisé et rendu à l’évidence. Tout ça n’était pas bien sérieux. Je dois viser du concret, du raisonnable. Alors je passe des concours. Ça, je sais faire, et mon bagage universitaire peut m’y aider. La réussite me sourit et je m’empresse d’intégrer une collectivité territoriale. Nous acquérons un café abandonné dans un village de la périphérie toulousaine et le métamorphosons à notre goût. Je n’écris plus. Je n’ai pas vraiment le temps, je travaille. Je ne tarderai pas à gravir les échelons. Le nombre d’agents que j’encadrerai augmentera proportionnellement ma rémunération. Une voie toute tracée, il ne me reste plus qu’à la suivre. Vraiment ?

Je doute, renoue avec d’anciens fantômes, puis me retrouve de nouveau le soir à user mon clavier. Et je compose un roman policier, un peu par défi, comme un exercice, juste pour voir ce dont je suis capable. Puis j’enchaîne sans trop penser aux débouchés. Entre temps, un ami me présente la responsable d’une maison d’édition associative. Je lui transmets un manuscrit et suis surpris par l’enthousiasme en retour. Elle veut en faire un bouquin. Ça sera Ville rose sang, publié dans un premier temps par Az’art atelier éditions, puis finalement en collaboration avec les éditions Cairn, lauréat du prix de l’Embouchure en 2014. Début d’une nouvelle ère, une vie alternant engagement professionnel et citoyen, écriture dans les interstices, signatures en librairies et participations à des salons. Pas toujours facile de tout concilier et il faut parfois se ménager quelques pauses pour ensuite pouvoir repartir avec une ardeur régénérée, et ainsi continuer à construire ce chemin en marchant. Car j’en suis persuadé, il vaut la peine d’être foulé." Stéphane Furlan

Stéphane Furlan est de retour avec " Alliance Palladium " ! Il nous revient avec un polar toulousain haletant qui pousse à la réflexion. Le renouveau du crime ne réside-t-il pas aujourd’hui dans la maîtrise des nouvelles technologies et dans l’utilisation à bon ou mauvais escient que l’on en fait ? Tuer serait-il à portée de clic ?

Sale temps pour Victor Bussy.

En lessivant Toulouse, la pluie s’accorde à son humeur. Déprimé par une séparation, en manque de ses filles, il vacille face au crime. Un jeune assassiné, un immigré victime d’un chantage et une nouvelle piste dans la traque des Cagoulés, rien que ça… Se sont-ils tous donné le mot pour le tourmenter ? Peut-être, car Bussy perçoit bientôt une ombre devant la toile, une pensée qui joue du pinceau.

Face à elle, un seul recours : la Brigade des Crimes Parfaits.

Date de parution 6 juin 2022

Publications :

Ville rose sang, éditions Cairn, 2014, lauréat du Prix de l’Embouchure ;

Sans jeu ni maître, éditions Cairn, 2015 ;

Implantés, éditions Cairn, 2017.

Couru d’avance, Librinova, 2020.

Alliance Palladium, éditions Cairn, 2022.

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

 Relecture et mise en page  Ph.P et S.P.