Nouveau portrait du jour Souhila Auteure Jeunesse
Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Souhila Auteure Jeunesse
"J’ai commencé à écrire pour mes enfants car j’avais envie de leur créer un univers coloré, magique, extraordinaire. J’aime aborder des thèmes importants à mes yeux comme la tolérance, la différence et surtout pouvoir en discuter avec les enfants lors de mes interventions dans des écoles primaires ou des médiathèques et ainsi les faire réagir sur ce sujet toujours d’actualité. J’aborde aussi le thème de l’hygiène dentaire avec « L’île aux dents ». Au fil de ce site vous pourrez découvrir mes livres pour un moment d’évasion colorée. Ils sont disponibles sur Amazon.fr ou en me contactant directement si vous voulez un exemplaire dédicacé..." - Souhila Auteure Jeunesse
Bienvenue Souhila sur le très discret et prisé Culture et justice
Entretien de moi à moi…par Souhila
*Comme une envie d’écrire ?*
-Surtout pour mes enfants, d’ailleurs, deux de mes albums « La forêt magique et Le château arc-en-ciel » furent écrits en 1995, mes fils avaient 5 et 3 ans. J’avais juste envie qu’ils aient une petite histoire à eux. Tous les soirs on ajoutait un petit bout et ainsi, petit à petit, l’histoire prenait forme. Cela a commencé avec « Le château arc-en-ciel », puis, « La forêt magique ». Ces histoires étaient juste pour eux. À aucun moment je n’ai songé à les publier. Au fil du temps je les peaufinais, les modifiais.
*Et ces petits messages que l’on devine entre les lignes ?*
- Ah oui, c’est mon côté « maman » qui en profite pour transmettre des valeurs. Cela fait parti de l’éducation.
*Des valeurs qui ont de l’importance ?*
- Complètement ! Transmettre à nos enfants que le respect, la tolérance, l’honnêteté tout comme la politesse font partis de la base pour une vie harmonieuse pour soi et pour la société. Pour moi, cela commence avec l’éducation parentale. Evidemment, cela se poursuit à l’école, c’est un lien qui permet de mettre en « action » toutes ces valeurs.
*Pour ce qui est de l’inspiration, l’imagination, des rituels ? Des moments propices ?*
- Oh alors là, ça vient comme ça vient ! Aucun rituel. Juste deux ingrédients, une pincée d’imagination saupoudrée d’inspiration, voilà ma recette ! Tout part d’un petit truc qui va déclencher dans mon esprit la mécanique et lancer la machine. Puis cela prend forme, ça se précise de plus en plus et là, le besoin d’écrire se fait ressentir. C’est un peu comme laisser mûrir un fruit, c’est au moment où il doit être cueillit que je prends mon cahier, mon stylo et la magie de la création opère.
Cela peut venir aussi pendant un rêve. La petite histoire sur la tolérance, « Lia et Benoît » m’est venue juste après une sieste, en 2005 ! Elle était déjà toute prête dans ma tête. Au réveil, j’ai saisi mon cahier et en 15 minutes elle est née. C’est avec cette histoire que j’ai poussé la porte d’un éditeur sur les conseils d’une amie conteuse et des encouragements de la maîtresse de ma fille qui était en primaire.
*Nous y voilà, l’édition !*
- Donc, en 2006, je propose ce manuscrit à L’Harmattan. Ils l’acceptent, je suis très heureuse et fière. C’est mon premier livre qui va être publié chez eux….et mon dernier ! Une amie s’est chargée des illustrations, malheureusement, je ne suis pas du tout douée dans ce domaine. Ma première déception concernant cette édition, ils ont refusé de la faire en couleur, trop cher. Malgré mon insistance en arguant du fait qu’un livre pour enfants en noir et blanc ce n’est pas très ludique. Deuxième déception, le BAT ne m’a pas été soumis, donc impossible de faire rectifier les erreurs, mais bon, comme c’était mon tout premier livre je n’ai pas insisté.
Quelques années plus tard, j’ai fait la connaissance de Hélène Babouot, qui venait de créer sa maison d’éditions L@liseuse. Je lui ai proposé les textes écrits pour mes enfants, « La forêt magique » et « Le château arc-en-ciel » qui lui ont plu, et là, l’aventure a vraiment commencé. J’ai été publiée avec de belles illustrations en couleur cette fois ci.
*Et l’écriture dans tout ça ?*
- Je continue d’écrire bien sûr, je jongle avec mes trois enfants, tenir la maison, la vie au quotidien tout en continuant à faire avec mon imagination des petites histoires. Outre la tolérance comme thème de prédilection, j’aborde aussi celui de l’hygiène bucco dentaire, mais toujours de façon ludique, histoire de ne pas faire du brossage quotidien une corvée.
Toujours dans l’écriture, j’ai participé à un concours de nouvelles pour enfants dans le cadre d’un salon du livre en 2020. De quoi me faire sortir de ma zone de confort puisqu’il y avait une règle à respecter comme le nombre de signes et même avec un mot spécifique « carotte » à insérer dans le texte. J’ai trouvé cela très stimulant d’autant que cette nouvelle sera lue par un jury et de façon anonyme puisque… Cette nouvelle, « La forêt magique » a remporté le premier prix du concours, de quoi me redonner confiance et m’inciter à poursuivre sur cette voie. Comme beaucoup, je pense, je me remets souvent en question, rien n’est jamais acquis surtout lorsqu’on est en auto édition.
*Donc l’auto édition, pourquoi cette voie justement ?*
-En 2018, après avoir demandé à L’Harmattan une réédition en couleur cette fois de « Lia et benoît », et après avoir essuyé un refus, j’ai récupéré les droits de cette histoire. C’est à ce moment que j’ai créé ma micro entreprise, avec les gros encouragements de mes enfants qui m’ont beaucoup soutenu et aidé, d’autant que je traversais une épreuve dans ma vie privée. Les contes de Souhila, ma petite entreprise est née. J’ai voulu redonner vie à « Lia et Benoît » en faisant faire de nouvelles illustrations, réalisées par ma belle fille, une nouvelle mise en page, nouveau format et hop, le projet a abouti. J’en suis très fière, et comme c’est une histoire sur la tolérance et la différence, je l’ai sorti en anglais et en espagnol.
Puis, en 2019, mon éditrice cesse son activité, là encore, je récupère les droits et images de tous mes albums déjà publiés avec elle et je les réédite avec mon logo et c’est ainsi que démarre vraiment mon aventure en auto édition.
*Pas trop dur justement pour la diffusion, se faire connaître et tout et tout ?*
-Je dirais que, certes, ce n’est pas très facile, j’ai appris beaucoup de choses, lu pas mal pour ne pas faire d’erreur, ce qui ne veut pas dire que je n’en ai pas faite, bien sûr que si, mais c’est comme cela que l’on apprend. Ecrire est une chose, éditer en est une autre. Heureusement que cela me passionne, et j’aime les défis ! Lorsqu’on débute, le plus important est de se créer un réseau, faire beaucoup de salons du livre, des dédicaces, se servir des réseaux sociaux, tenter de faire des dépôts de livres dans des librairies, certaines jouent le jeu d’autres non. Essayer aussi de se diversifier. Par exemple, j’interviens dans des écoles primaires pour ce que j’appelle des « Rencontres/Lectures/débats » avec les enfants pour un échange sur le thème de la tolérance ou encore l’hygiène bucco dentaire, en ayant comme support mes albums. La communication est un outil primordial et indispensable pour transmettre. L’important est aussi de se faire plaisir et ces rencontres sont très enrichissantes pour moi également. Et puis quand on aime et que l’on croit en ce qu’on fait alors tout va bien.
*Tout cela permet de mettre du beurre dans les épinards ?*
-Alors, comment dire….bon, j’ai les épinards, mais pas le beurre, cela dit, je ne désespère pas !
*Pour finir, une devise ?*
-« Je m’édite donc je médite…et inversement ! »
Relecture et mise en page Ph.P
Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.
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