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Stéphanie Delestré, directrice de la collection Série noire aux éditions Gallimard.

© Francesca Mantovani

Il envahit la littérature depuis un siècle, voire plus selon ses fans. Il envahit aussi les écrans en portant les cadres esthétiques des séries. Le roman noir est partout. Stéphanie Délesté, directrice depuis 2017 de la Série noire aux éditions Gallimard, analyse cette forme littéraire très marquée par le social.

Qu’est-ce que le roman noir ?

La dénomination roman noir est souvent entendue comme un sous-genre du roman policier. Or j’ai passé six ans de ma vie à tenter de démontrer, pour une thèse, que le roman noir n’est pas un roman policier. Il y a des romans noirs qui sont policiers, mais le roman noir n’est pas un genre littéraire parce qu’il n’existe pas de contraintes qui font qu’on repère à coup sûr un roman noir. C’est beaucoup plus insidieux, il y a de la porosité entre les différentes catégories de textes.

J’ai un vrai problème avec la terminologie ambiante. En tant que lectrice j’avais déjà le sentiment que le roman noir était plus qu’un roman policier, dans le sens où des romans noirs sont publiés bien ailleurs que dans des collections dédiées. Quand on dit que certains romans de Dostoïevski, comme Crimes et châtiments, ou de Balzac sont des romans noirs, c'est vrai mais ils ne sont pas des polars...

Tag(s) : #Femmes dans la société, #Romans - Essais - Polars - Thrillers
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