Réactualisation du portrait du jour de Michèle Pedinielli en date du 2 avril 2022
Conformément à la politique éditoriale élaborée le 21 octobre 2020, nous republions les portraits du jour criminocorpus sur la page Culture et justice
Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Michèle Pedinielli
Née en 1968 à Nice, Michèle Pedinielli est « montée à la capitale » pour devenir journaliste puis conceptrice de sites web et community manager.
De retour dans sa ville natale pour retrouver du bleu et du soleil, elle participe au concours de nouvelles policières organisé par le festival Toulouse polars du sud et décroche la troisième place avec “Celle que l’on ne voit pas”.
Sur sa lancée elle écrit le roman policier “Boccanera” qui est édité en 2018 aux éditions de l’Aube . Toujours rédactrice, elle collabore à retronews.fr, le site d’actualités historiques de la BNF.
Bienvenue Michèle sur le blog des “aficionados du crime”. Ph. P
“Le plus beau sourire de Nice”, la romancière Laurence Dionigi a procédé à l’interview de Michèle Pedinielli pour le blog d’informations du site Criminocorpus.
“1- Michèle Pedinielli, vous vous êtes lancée récemment dans le métier d’autrice. Pourquoi avoir choisi le polar comme style ?
C’est ce que je lis depuis — presque — toujours. Ce qui m’intéresse dans le polar ou le roman noir, c’est quand il raconte des histoires ancrées dans un contexte social, politique ou historique. Ici en France ou ailleurs. Grâce à Maj Sjöwall et Per Wahlöö, j’ai découvert la Suède, avec Deon Meyer une certaine Afrique du Sud, la Sicile grâce à Andrea Camilleri…
2- Est-ce votre métier de journaliste qui vous a inspiré dans l’écriture de vos livres ?
Je ne sais pas. J’ai toujours eu l’impression d’avoir bridé mon imagination tant que j’étais journaliste, quand je devais écrire sur des faits et dans un cadre précis. Mais peut-être que le fait de rédiger constamment m’a aidée.
Le déclic pour écrire un roman est venu d’une nouvelle Celle que l’on ne voit pas qui a reçu un prix au festival Toulouse Polars du Sud en 2015. A partir de là, je me suis dit qu’écrire une fiction était possible.
3- Vous êtes une dévoreuse de polars depuis petite. Selon vous, existe-t-il un polar au masculin ou au féminin ? Voyez-vous une différence de style ? (ex : plus sanglant, plus psychologique, plus détaillé, etc)
C’est une vaste question. Je ne crois pas qu’il y ait un style masculin ou féminin (si tant est qu’une écriture ait un genre). Par contre, je sais qu’il y a différentes façons de traiter les personnages féminins. C’est ce qui me frappe en premier dans un roman : stéréotype ou pas ? Les figures féminines sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus complexes dans le polar et c’est tant mieux. Mais cela ne dépend pas du genre de l’auteur. Jake Hinkson, par exemple, a créé des personnages de femme surprenants dans Sans lendemain. Idem pour Pete Fromm dans Lucy in the Sky (même si ce n’est pas du noir à proprement parler). Et les hommes de Fred Vargas sont à mes yeux parmi les plus fascinants de la littérature noire.
4- Comment est né le personnage de Ghjulia Boccanera ?
Je voulais un personnage féminin quinquagénaire qui ne soit ni policière ni gendarme. J’aurais pu en faire une journaliste, mais le métier de détective privé est plus rare pour une femme et c’était un clin d’œil aux privés américains que j’aime comme Philip Marlowe. La différence c’est qu’elle ne boit pas !
5- Avez-vous côtoyé des policiers ou des malfrats pour vous inspirer de faits réels ?
Pas que je sache
6- Pourquoi avez-vous choisi Nice en toile de fond ?
J’ai vécu assez longtemps en dehors de Nice pour savoir ce que cette ville trimballe comme clichés accrochés à ses basques. Je voulais montrer la ville que je connais, avec les habitants que je côtoie. C’est sans doute une ville fantasmée (ce sont des romans), mais pas une ville idéale. Dans Boccanera, finalement Nice devient un personnage principal du roman.
7- Vous avez reçu le prix du Lion noir pour votre 1er polar, Boccanera, sorti en 2018. C’est une belle récompense et une vive incitation à continuer dans cette voie ! Votre 2ème polar, Après les chiens , a été publié cette année. Etes-vous en train de rédiger le 3ème ? Pouvez-vous nous en révéler quelques indices croustillants ?
Je n’en suis vraiment qu’aux tout début. Tout ce que je peux dire c’est qu’il se passera tout ou partie en Corse. Il y aura sans doute un meurtre ou deux voire plus… Bref, tout cela ç’est à construire.
8- Comment se décompose votre journée ? Ecrivez-vous le matin ou plutôt le soir ?
C’est très variable. Je prends des notes plutôt la nuit ou le matin au réveil. Quand les idées arrivent en fait, donc il n’y absolument rien de régulier. Ensuite j’essaie de me caler des périodes d’écriture, en général loin de chez moi. En fait, comme je n’ai écrit que deux romans, je ne suis pas capable d’analyser ma façon décrire. C’est juste terriblement anarchique !”
On les appelait cani sciolti, chiens sans collier, parce qu’ils ne voulaient appartenir à aucune organisation politique dans cette Italie des années soixante-dix, quand toute une jeunesse rêvait de renverser la table pour changer le monde. Ce pan de l’histoire italienne va faire irruption de manière inattendue dans la vie de Ghjulia Boccanera, détective privée, occupée à rechercher un jeune ouvrier mystérieusement disparu d’un chantier pharaonique de Nice.
Entre menaces étranges et réminiscences floues, les chemins sont complexes pour dénouer les fils de cette histoire dans laquelle tout le monde semble porter un secret…
« Si Montale et Corbucci avaient eu une fille, c’est à Boccanera qu’elle ressemblerait. » Patrick Raynal
« La nouvelle héroïne du polar français. » Karine Papillaud
- Date de parution
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22/03/2023
- Editeur
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