Claire Koç, pogumna Francozinja turških korenin, pravi, da morajo biti priseljenci hvaležni, ker jih je Francija sprejela. Zaradi tekega razmišljanja je postala izobčenka, v očeh levičarskih aktivistov pa fašistka.(Slika: PrintScreen/YouTube)
Claire Koç est journaliste à France Télévisions. Elle a dû rompre avec une famille qui ne voyait pas son émancipation d’un bon œil… Elle raconte son parcours avec le sentiment d’être en permanence ramenée à ses origines turques dans une France qui valorise le multiculturalisme plutôt que l’universalisme, alors qu’elle voudrait juste clamer « son amour à la France qui lui a permis d’être libre ». Claire, le prénom de la honte (Albin Michel, 2021) est un rare plaidoyer pour la liberté et l’intégration, contre le communautarisme et tous les obscurantismes
"Ce n’est pas en brandissant une culotte tâchée du sang de mes règles au visage de mes parents ni en brodant une vulve au dos d’un sweat à capuche que j’ai combattu le patriarcat turco-musulman. Si j’ai réussi à me tailler une place au sein de la société française, je ne le dois pas non plus au soutien des néo-féministes de salon trop occupées à culpabiliser le mâle blanc plutôt qu’à s’attaquer au fondamentalisme qui étreint jusqu’à l’étouffer la vie des femmes de certains quartiers. Non, si je suis parvenue à m’extirper de ma condition sociale et à gagner ma liberté, je sais aujourd’hui que je ne le dois qu’à mon opiniâtreté et à mon refus obstiné de céder aux injonctions de ma famille. Personne d’autre que moi n’est responsable de mes échecs ou de mes réussites. Cette devise est gravée dans mes tripes. Je refuse de céder aux sirènes de la victimisation et au confort médiocre qui l’entoure. À force de me faire rebattre les oreilles durant toute mon enfance sur cette France qui nous aurait délibérément « parqués » parce qu’elle était raciste, j’ai d’abord cru à ce mantra, alors que je savais pertinemment qu’il était inexact. Aujourd’hui, je ne supporte plus cette fable répétée à l’envi par ceux qui se donnent bonne conscience en déclarant qu’ils veulent réellement sauver de l’injustice ces misérables enfants d’immigrés méprisés par leur pays d’accueil. Il n’y a que dans leur esprit déconnecté que le mérite s’acquiert simplement en franchissant une frontière sans papiers, avec femmes et enfants dans son sillage." Claire Koc