Génocides, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, disparitions forcées, actes de torture à caractère politique… Depuis le procès de Nuremberg, la lutte contre l’impunité des crimes les plus graves a changé la manière dont nous envisageons les conflits et la valeur des vies humaines.
En France, cette révolution philosophique s’est accompagnée d’un bouleversement juridique à la fin des années 2000. Notre droit pénal permet désormais de poursuivre en France les présumés auteurs de ces crimes même s’ils sont étrangers et ont commis les faits à l’étranger sur des victimes étrangères.
Depuis 2012, cette mission revient à une structure inédite, le « pôle Crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre », où la magistrate Aurélia Devos a œuvré pendant dix ans. Avec d’autres magistrats déterminés, elle a inlassablement tenté de démontrer les responsabilités individuelles au cœur de crimes de masse commis au Rwanda, en Syrie, au Liberia ou aujourd’hui en Ukraine.
Pour cela, elle a écouté les victimes, mais aussi rencontré leurs bourreaux.
Elle grave leur témoignage dans cet ouvrage qui nous entraîne au cœur d’une incroyable aventure humaine et judiciaire. Pour enfin rendre justice et pour réaffirmer que la France n’est pas un refuge pour les criminels qui tentent de fuir leur pays.
Aurélia Devos a dirigé pendant dix ans les poursuites en matière de crimes internationaux, dont plus de huit ans à la tête du parquet du pôle Crimes contre l’humanité. Elle est désormais première vice-présidente adjointe et présidente de la cinquième chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Lille.
Date de parution
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25/10/2023
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Aurélia Devos, magistrate : " Les actes de terrorisme peuvent être aussi des crimes de guerre "
L'ancienne responsable du pôle " crimes contre l'humanité " du tribunal judiciaire de Paris explique, dans un entretien au " Monde ", l'intérêt d'une telle structure malgré les difficultés à...