Enfants nomades internés dans le camp de Jargeau (Loiret), 1942
© Archives TDR, Cercil Orléans
Durant la Seconde Guerre mondiale, les familles manouches, dites « Nomades », au nombre de 6 500 personnes, pour la plupart de nationalité française, après avoir été assignées à résidence selon le décret d’avril 1940 sous la République finissante, sont internées en zone occupée dans les camps, à partir d’octobre de la même année, jusqu’en mai 1946 (pour le camp « Les Alliers » d’Angoulême). L’ordre provient du commandement militaire allemand, mais l’organisation et la gestion quotidienne de l’internement sont mises en œuvre par le régime de Vichy. Les conditions de vie matérielle s’y révèlent déplorables. Comme le montrent différents récits des victimes, la perte de leurs biens matériels ne suscita aucun intérêt ni réparation matérielle et symbolique. Cet épisode dramatique survenu dans la vie des familles, dont témoigne aussi la déportation de certains hommes, a été longtemps occulté. Tout autant de la part de l’État français, des trente communes où les Tsiganes furent internés, que dans le champ du savoir historique et de la mémoire officielle. Il faut attendre 2016 pour que la République reconnaisse la responsabilité de la France dans l’internement de milliers de Nomades.
Enseignant-chercheur honoraire
Universités de Bordeaux et Bordeaux Montaigne
Ex-membre du Laboratoire SPH, Sciences, Philosophie, Humanités (EA 4574)
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