Georges Clemenceau ; l'homme public sans peur mais l'homme privé non sans reproches
Georges Clemenceau aida plusieurs personnalités féminines à développer leurs projets intellectuels ou artistiques. En octobre 1870, quand il était maire de Montmartre, il exprima publiquement son admiration pour l'engagement de Louise Michel, qui s'efforçait d'instruire les enfants pauvres ou abandonnés de la capitale. Lorsqu'elle fut déportée en Nouvelle-Calédonie pour avoir participé activement à la Commune de Paris, Clemenceau continua de lui écrire et lui adressa même des mandats.
Sur le plan politique, Clemenceau a fréquemment défendu la cause des femmes. Il a revendiqué leur droit à la protection contre le viol conjugal et les sévices sexuels, affirmant que chaque femme devait jouir de la propriété de son corps, et de son salaire. Dans l'ouvrage intitulé La Mêlée sociale, paru en 1907, il n'a pas hésité à écrire : "Lois, règlements, police, tout protège l'homme. Lois, règlements, police, tout écrase la femme". Rares étaient à l'époque les politiciens qui tenaient des discours aussi proches des revendications féministes. Comment peut-on, dans ces conditions, affirmer que Clemenceau fut un vilain misogyne ?
Une contradiction entre les discours de l'homme public et les comportements de l'homme privé
Lors d'un séjour aux Etats-Unis, Georges fit la connaissance de Mary Plummer, une jeune femme de 17 ans, qu'il épousa en 1869. Trois enfants sont nés de cette union, mais Clemenceau ne mena pas pour autant une vie d'époux exemplaire. Revendiquant une libre sexualité, il eut de nombreuses maîtresses, ce qui provoqua la jalousie de sa femme. L'épouse délaissée finit par nouer une idylle avec le jeune secrétaire précepteur des enfants. Georges l'ayant appris entra dans une rage folle. Il fit condamner Mary pour adultère (...)
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Pourquoi dit-on parfois que Clemenceau fut un horrible macho ?
Georges Clemenceau ; l'homme public sans peur mais l'homme privé non sans reproches