En dépit de la place de la criminalité et de son corollaire, l’action de la police, dans l’imaginaire de Marseille, l’histoire des forces locales de maintien de l’ordre reste mal connue. Illustré de pièces d’archives inédites, de photographies et de témoignages, ce livre retrace trois siècles d’organisation policière et de contrôle social dans cette grande ville portuaire réputée indisciplinée. À partir du rachat par la communauté de Marseille, en 1700, des offices de police créés par la monarchie l’année précédente, la police municipale s’affirme dans la vie quotidienne des Marseillais, aux côtés d’autres corps relevant des pouvoirs étatiques, judiciaires ou militaires. La « police » d’Ancien Régime, sur laquelle repose la bonne administration de la cité dans des domaines aussi variés que les marchés, les corporations, la salubrité ou les mœurs, se concentre progressivement sur la sécurité des biens et des personnes. C’est un des caractères de sa modernisation contemporaine, marquée par des reconfigurations institutionnelles et des dynamiques de professionnalisation. L’ouvrage éclaire les rapports que les polices entretiennent avec la société locale, entre besoin de sécurité et protection, résistance et répression. La perspective diachronique de longue durée, du xviiie siècle aux années 1970, met en lumière les transformations des cultures policières, soutenues par des savoirs pratiques et scandées par les ruptures de l’histoire politique.
Brigitte Marin et Céline Regnard, codirectrices et coauteurs de l’ourvage, et Nicolas Vidoni, Audrey Rosania, Sophie Reculin, Fleur Beauvieux, Laurence Montel, Judith Aziza, Jean-Marie Guillon, Marie Hornain, Mathilde Joanin, Catherine Denys, Jean-Marie Berlière.
Brigitte Marin (Direction), Céline Regnard (Direction), Collectif
- Date de parution
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07/11/2019
- Editeur