Jules Sébille est né le 19 mars 1857 à Bouy-Luxembourg (Aube) dans une modeste famille de cultivateurs. Après son certificat d'études primaires, il effectue durant cinq ans ses obligations militaires dans l'infanterie de marine (1875-1880). Puis, de retour en métropole, il exerce pendant quelques années la profession de caissier à Nîmes.
Ce Champenois entre dans la police en octobre 1885 avec le grade de commissaire de 4e classe. Affecté à Pont-Saint-Esprit, puis à Bessègues (1888) et Nîmes (1891), il quitte le Gard en janvier 1894 pour rejoindre la Drôme où il va diriger la police municipale de Valence pendant quatre années. Remarqué pour son courage, son intégrité et sa droiture, Sébille est muté à Lyon en avril 1898 et devient en juin 1905 le chef de la Sûreté de cette ville, dont la police est étatisée depuis 1851. C'est à cette époque qu'il noue une amitié durable avec Célestin Hennion qui dirige depuis 1893 la brigade spéciale du 4e bureau de la direction de la Sûreté générale chargée de la protection des hautes personnalités et de la lutte contre les terroristes, et est amené à se déplacer en province. Quand en janvier 1907, Hennion se voit confier la mission de doter la France d'une police judiciaire d'envergure nationale, c'est vers Jules Sébille qu'il se tourne. Celui-ci est nommé, par arrêté du 6 mars 1907, commissaire hors classe chargé du Contrôle général des services de recherches dans les départements. A la tête de ce qui deviendra quelques décennies plus tard la Direction centrale de la police judiciaire, Jules Sébille s'impose comme un organisateur de valeur mais aussi comme un homme de terrain. Ainsi mène-t-il plusieurs opérations, démantelant en particulier les bandes qui écument les foires.
Son action aux côtés de Hennion amène la création par un décret du 30 décembre 1907 des « brigades du Tigre », rattachées au Contrôle général. La même année, il est également à l'origine, du Bulletin hebdomadaire de police criminelle dans lequel figurent tous les malfaiteurs recherchés. Sébille développe en outre l'utilisation des nouveaux moyens d'identification des récidivistes qu'offre la police technique, telles la photographie et les empreintes digitales.
Pendant la Première Guerre mondiale, de 1914 à 1916, il est attaché au grand quartier général de Joffre comme conseiller technique et obtient d'importants résultats dans le démantèlement des réseaux d'espionnage allemands. Ses états de service lui valent d'être fait commandeur de la Légion d'honneur et d'accéder ainsi à la plus haute distinction jamais obtenue par un policier.
En 1916, il retourne à ses fonctions de contrôleur général et les occupe jusqu'en 1921, lorsqu'il devient directeur des services généraux de police d'Alsace et de Lorraine. Il prendra sa retraite à 75 ans, en 1932, et décédera, à Sceaux, le 22 octobre 1942.
Sébille, le « patron » de la PJ
Les superflics de Clemenceau
http://www.historia.fr/content/recherche/article?id=17245
01/04/2006 – Historia
Crédit photographique - Sébille, le « patron » de la PJ
http://knol.google.com/k/-/-/og9j57s07m9i/ya0d7r/jules-sebille.jpg
"Les superflics" d'Hennion et de Clemenceau
http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/
La demeure de Clemenceau
http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-30080191.html
Le "Tigre" et l'affaire Dreyfus
http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-32968972.html
L'épopée des brigades du Tigre
http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-27448927.html
Jules Belin, le flic oublié
http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-35094883.html