Elle a été une immense comédienne d'une exigence rare, à la carrière jalonnée de triomphes et de
multiples récompenses.
Elle a été une femme libre, et courageuse, engagée dans tous les combats de son temps.
Elle a été d'une beauté renversante avant d'assumer avec le même courage, les outrages du temps.
Avec elle pas de Botox ni de chirurgie esthétique, pas davantage de langue de bois, mais la grâce de l'authenticité et la force de la vérité. Vingt cinq ans après sa disparition, retour sur la vie et la carrière de celle dont les indignations et les colères nous manquent plus que jamais... (Télé ciné Obs du 23 septembre au 28 septembre 2010).
Présentation de l'éditeur
"Je l’appelais Mamie. Et aussi loin que remontent mes souvenirs, elle était pour moi une
vraie grand-mère, attentive et affectueuse. La dernière image que je garde d’elle, est celle d’une vieille dame assise à une table à l’ombre dans le jardin d’Autheuil, légèrement penchée en avant
pour soulager la douleur de son ventre, le visage brouillée par la fumée d’une cigarette fixée entre ses doigts, de grosses lunettes sur le nez, elle fait des mots croisés. Ce tableau paisible et
bucolique de la fin de l’été 1985, cache une réalité dramatique, ma grand-mère n’a plus que quelques semaines à vivre et je ne sais rien de sa maladie, ni de la gravité de son état. Ces dernières
vacances d’été dans la maison d’Autheuil, verront mes adieux à l’insouciance et ma naissance à la vie adulte. De tous temps, je passais mes vacances et la plupart de mes week-ends dans cette
grande maison blanche, qu’elle avait achetée avec Montand en 1953, et qu’ils avaient patiemment aménagé et meublé au fil des années. L’image de mamie était si intimement liée à ce lieu, que je ne
peux évoquer l’une sans réveiller les souvenirs qui me rattachent à l’autre. Je n’avais à l’époque qu’une vague idée de ce que ma mamie d’Autheuil était aussi Simone Signoret."
Benjamin Castaldi