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http://irhis.hypotheses.org/files/2010/12/sante-populations001.jpgDocument 2010 - Depuis vingt ans, la construction de politiques laïques de santé publique et la médicalisation de l'hôpital ont fait l'objet de travaux majeurs. Grâce à des sources inédites et des méthodes novatrices, cette série de travaux sur la santé des populations civiles et militaires retrace les mutations des structures de soins traditionnelles et étudie le regard des populations sur les formes nouvelles d'assistance sanitaire.


Dès la fin du XVIIe siècle, les populations militaires sont prises en charge par des institutions laïcisées et médicalisées - thérapeutiques ou thermales - qui serviront de modèle aux hôpitaux civils du XIXe siècle. Dans le même temps est créé un corps de santé militaire qui veille en temps de paix à la santé des troupes, traite les blessures des combattants et soigne aussi bien militaires que civils dans les territoires soumis par la conquête coloniale.


Au XVIIIe siècle, les populations urbaines connaissent des perspectives sanitaires nouvelles par la diffusion de médicaments prometteurs tels que le quinquina, grâce aussi aux transformations de l'hôpital civil. Ce bouleversement des structures thérapeutiques s'accélère aux XIXe et XXe siècles dans le secteur public comme dans le secteur privé. Les patients recourent désormais en nombre croissant à l'hôpital ; ils n'hésitent plus à se plaindre, exigeant le respect de la personne par l'institution médicale.


Élisabeth Belmas, professeur d'histoire moderne à l'Université Paris 13, membre du CRESC, UFR LSHS ; coordinatrice du thème 5 « Construction et diffusion des savoirs médicaux », axe 2 « Santé, Société », MSH Paris-Nord.

Serenella Nonnis - Vigilante, MCF associé d'histoire contemporaine, Université Paris 13, CRESC, UFR LSHS ; enseignante au Polytechnique de Turin, Faculté d'architecture.

Contributions de :

Jean-Jacques Arzalier
Claire Barillé
Élisabeth Belmas
Yves-Marie Bercé
Joël Coste
Chiara Devoti
Olivier Faure
Claire Fredj
Serenella Nonnis-Vigilante
Emmanuel Pénicaut
Stanis Perez
Gersende Piernas
Isabelle Robin-Romero
Michel Sardet
Bertrand Taithe



  • Les courts extraits de livres : 25/09/2010

Extrait de l'introduction - d'Olivier Faure, UMR LARHRA - Université de Lyon


Après le colloque intitulé Corps, santé, société et avant celui qui sera consacré en novembre 2010 au thème des relations entre médecins et patients, le présent volume qui traite de la santé des populations civiles et militaires prouve le dynamisme de la petite équipe de Paris 13, dirigée par Elisabeth Belmas et Serenella Nonnis-Vigilante, au service de l'histoire de la santé comme il est convenu de l'appeler en France. Organisé en collaboration avec l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris et en lien avec le Service de santé militaire, les actes de ce colloque offrent trois originalités majeures : l'importance accordée aux soldats malades et blessés ainsi qu'à la médecine militaire ; l'attention portée aux hôpitaux et aux populations hospitalisées ; la mise en exergue des relations entre médecins et patients. Ce dernier thème, moins développé, sera sans nul doute repris et amplifié lors du prochain colloque.

 

La moitié des contributions ont pour objet la santé des populations militaires et s'appuient sur les archives des services sanitaires et hospitaliers des armées. Il est vrai qu'à lire la présentation de ces archives faite par Emmanuel Pénicaut on réalise que ces sources documentaires constituent un continent fabuleux largement inexploré. Il se prête à deux types d'exploration. Le premier, classique mais indispensable consiste à décrire les institutions sanitaires militaires et à éclairer certains des épisodes de leur histoire. C'est ce que font ici Michel Sardet, Jean-Jacques Arzalier et Gersende Piernas. Le premier dresse un portrait très (trop peut-être ?) élogieux de l'hôpital maritime de Rochefort qui aurait été le premier à utiliser massivement (dès 1825) le sulfate de quinine. En revanche, on ne peut pas dire que les services de santé militaires britanniques et français aient été à la pointe du progrès lors de la guerre de Crimée. Jean-Jacques Arzalier nous rappelle que ce conflit fut le dernier au cours duquel les soldats moururent plus souvent de maladies que de blessures. Le tableau de ces pertes amena (surtout au Royaume-Uni) un réexamen total de la logistique et de l'hygiène des hôpitaux militaires. De logistique et d'hygiène, il en était déjà question un siècle et demi plus tôt lorsque le Corps de santé des armées se mit à envoyer massivement soldats et officiers prendre les eaux. En ce domaine comme dans d'autres, l'armée fut bien ici un laboratoire. Habituant ses soldats à ce recours thérapeutique jusque-là aristocratique, l'armée ne fut certainement pas pour rien dans le développement d'un certain thermalisme populaire au début du XIXe siècle. Mais dans l'immédiat, il fallait construire des hôpitaux.

La santé des populations civiles et militaires : nouvelles approches et nouvelles sources hospitalières, XVIIe-XVIIIe siècles

Auteur : Elisabeth Belmas | Serenella Nonnis-Vigilante

Date de saisie : 09/09/2010

Genre : Histoire

Éditeur : Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve-d'Ascq, France

Collection : Temps, espace et société. Histoire et civilisations

 

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