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2-copie-53.jpg3-copie-27.jpg1 036 665   pages vues à la date du 20 juin 2011 sur le blog en construction de Philippe POISSON créé le 11 décembre 2008. Ainsi 5246 articles à votre disposition concernant l’Histoire de la Police, de la Gendarmerie, des Galères, des Bagnes maritimes et coloniaux, des Prisons, des colonies correctionnelles, des  maisons de correction, des Hospices, des Hôpitaux en passant par de nombreux articles consacrés à l’histoire du vêtement, à l'histoire de la vie quotidienne, des portraits de femmes et d’hommes qui ont traversé « l’Histoire » et « la petite Histoire » Journée record le 24/04/2011 : 10 260 pages vues ) - Visites totales au 20 juin 2011 : 587 953 - Pages vues le 20 juin 2011 : 1725 - Crédit photographique de PP – Cassis ( France) Excellente semaine à  tous PP

 

 

http://hc-editions.com/couvs/CVHD9782357200586.jpgLes présentations des éditeurs : 05/05/2011 - Avant d'être une destination touristique mondialement connue, Cassis a longtemps été un refuge pour les navigateurs, une escale abritée par les falaises s'ouvrant sur la mer couleur émeraude. Illustrée de cartes postales anciennes, la promenade à laquelle nous convie Jean-Benoît Vion dévoile Cassis à la Belle Époque, quand la petite cité de pêcheurs et de vignerons devient lieu de villégiature.

En 1900, le coeur de Cassis bat encore sur les quais où les pêcheurs vendent le poisson à même leurs pointus. Au fil des cartes postales, le lecteur est entraîné dans les rues pentues et ombragées du centre, dominé par le fort, symbole des 2 500 ans de l'histoire cassidenne, puis dans les calanques, falaises encore sauvages et pittoresques.

Cassis à la Belle Époque, c'est aussi l'arrivée du chemin de fer, qui ouvre la voie au tourisme - Marseillais du dimanche et notables venus se reposer - mais aussi au commerce, l'extraction industrielle de calcaire suscitant des combats passionnés pour préserver la beauté des calanques.

Regroupant près de 200 cartes postales anciennes, Cassis d'antan plonge le lecteur dans une balade nostalgique au cœur de la cité cassidienne il y a un peu plus d'un siècle. L'ouvrage est composé de trois parties géographiques : En arrivant par la mer ; Le cœur de la cité ; Les calanques. Une dernière partie relate le quotidien et l'art de vivre des Cassidiens à la Belle Époque.

L'iconographie provient de la collection de cartes postales anciennes d'Olivier Bouze.


Jean-Benoît Vion est journaliste à Marseille depuis 1979. Responsable des bureaux RTL de la région PACA, Corse, Maghreb, il crée en 2008 la page 2 du Figaro quotidien pour Marseille, Nice et ses alentours. Il effectue des interviews politiques, sociales et culturelles pour Radio Star (diffusée de Nice à Avignon) et participe également aux émissions politiques de France 3


Les courts extraits de livres : 05/05/2011- La magie de Cassis


4-copie-4.jpgCassis est magique. Le visiteur qui se rend pour la première fois dans cette petite cité de la Méditerranée est surpris, ébloui, par la paisible douceur du port, la couleur émeraude de la mer, la rudesse des hautes falaises du cap Canaille et des calanques qui transpercent les flots. Cassis a longtemps vécu isolée, tournée vers la mer, les montagnes alentour la séparant aussi bien de la "grande sœur" Marseille, située à 20 km, que de son arrière-pays, la vallée d'Aubagne.

Les premiers signes de vie humaine sur les hauteurs de Cassis remontent au vie ou Ve siècle av. J.-C. Les Ligures avaient installé de petites fortifications au pied du cap Canaille et vivaient de la pêche de poisson et de corail ou de l'élevage. Des pièces de monnaie grecques retrouvées au sommet du col de la Gineste témoignent des escales des Phocéens, venus du grand port voisin de Massalia (Marseille). Les Romains, au IIe siècle de notre ère, créèrent une petite bourgade, Carsisis Portus, où les navires de l'empereur Antonin le Pieux faisaient escale pour se ravitailler en viande, en poisson, et surtout en eau de source lors de leurs périples entre Rome et Arles. À la chute de l'Empire romain, le village et le port de Cassis furent victimes des invasions barbares, des Ostrogoths, des Maures et des pillards. Les Cassidens se réfugièrent sur les hauteurs et construisirent au VIIIe siècle une cité fortifiée, le castrum, château qui domine le village et le port. Les seigneurs des Baux-de-Provence en prirent possession en 1223. Ils le cédèrent plus tard au célèbre roi René d'Aix, qui, criblé de dettes, fut contraint de vendre le domaine aux évêques de Marseille. Les religieux exercèrent leurs droits jusqu'à la Révolution de 1789.

5-copie-3.jpgAu XVIIe siècle, le château est déserté mais conserve un rôle de vigie. Les Cassidens reviennent sur le port et y construisent de nombreuses maisons à un ou deux étages, dont le rez-de-chaussée est occupé par des ateliers et des boutiques. De nouveaux arrivants s'installent à Cassis, fuyant la peste qui décime la population de Marseille. Les constructions se multiplient selon un ordre établi par les autorités de la ville, et le village se structure en quartiers : la Bourgade, Saint-Esprit, l'Arène, la Grande-Rue.

Dès le début du XVIIIe siècle, Cassis connaît un important développement social et économique : sécheries de poissons, scourtins pour la fabrication de l'huile d'olive, vignobles. Les carrières sont exploitées à grande échelle, car la pierre de Cassis, qui réunit toutes les qualités souhaitées pour la construction des grands édifices publics, a depuis l'Antiquité une renommée mondiale.

À la Révolution française, Cassis compte 2 030 habitants, qui accueillent les changements avec enthousiasme, surtout les pêcheurs ainsi libérés des règlements et des impôts très onéreux de la juridiction de Marseille. Cassis devient un chef-lieu de canton. L’Église est privée de ses biens, et les chapelles sont vendues à des commerçants sans scrupule ou sont totalement détruites. Les Cassidens commencent à les reconstruire dès 1793.

1-copie-54.jpgAu XIXe siècle, les moyens de transport évoluent rapidement, et changent radicalement la vie des Cassidens. Les premières diligences, appelées "pataches", franchissent, non sans encombre, le col de la Gineste, transportant voyageurs et marchandises. Les pêcheurs peuvent ainsi vendre leurs produits et le corail à Marseille. De nombreux habitants quittent pour la première fois leur village et leur port. Lorsque la gare est construite, l'extraction du calcaire et la fabrication de ciment deviennent industrielles, jusqu'à 180 t par jour. Les Cassidens voient d'un très mauvais oeil ces usines qui s'installent dans les calanques. Ils se sentent menacés de disparition, envahis par la poussière. Ils redoutent les infections dans les eaux du littoral. Durant des décennies, les Cassidens vont se battre pour obtenir la destruction des cimenteries, et obtiendront gain de cause au début des années quatre-vingt. Ils parlaient protection de l'environnement bien avant l'heure.

Au fil des siècles, Cassis a réuni les pêcheurs, les vignerons, les écrivains, les peintres, les tailleurs de pierres, qui ont cohabité en harmonie. Les Cassidens sont fiers de leur cité, de leur histoire, de leur passé. Fiers de leurs ancêtres qui, résistant aux diverses invasions, ont bâti une cité au coeur de sites naturels exceptionnels, parfois hostiles mais toujours magnifiques. Bonaparte, Churchill, Trotski, entre autres, y ont séjourné à plusieurs reprises. Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature en 1904, en voyant Cassis des hauteurs du col de la Gineste, écrivit dans Calendal en 1867 : "Qu'a vist Paris, se noun a vist Cassis, pou dire : rèn vist." ("Celui qui a vu Paris et qui n'a pas vu Cassis, peut dire : je n'ai rien vu.")

Cassis d'antan : à travers la carte postale ancienne

Auteur : Jean-Benoît Vion

Date de saisie : 05/05/2011

Genre : Histoire, Géographie

Éditeur : HC, Paris, France

Collection : Images d'antan


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